• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Durand

sur Marcel Scipion (1922-2013) / 2. La Montagne se meurt


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Durand Durand 7 avril 17:14

@Francis, agnotologue

Ce sera les deux, mon capitaine !…

– Les agriculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités agricoles, c’est clair, prouvé scientifiquement…

– Les apiculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités purement apicoles en utilisant des acaricides tels que l’amitraz ou le fluvalinate dans leur lutte contre les varroas, à défaut, il faut bien le dire, de traitements alternatifs efficaces et/ou pratiques et/ou légaux (c’est l’objet du deuxième lien que je mets plus haut).

– Par ailleurs, en abandonnant les abeilles noires dont on se contentait depuis des millénaires et dont la robustesse et l’adaptabilité (y compris à de nouveaux pathogènes) étaient garantis par l’énorme réservoir génétique panmictique intrinsèque à sa stratégie de reproduction (qui est la plus rapide et la plus complexe de tout le monde animal), les apiculteurs, de moins en moins formés par les anciens et pressés de faire fortune, se sont jetés comme un seul homme sur des races exogènes, hyper sélectionnées pour leur manque d’agressivité et leur productivité.

Malheureusement, leur manque d’agressivité ne les prédisposent pas à se défendre contre les frelons,… leur faible instinct de nettoyage ne les prédispose pas à s’épouiller pour tenir le varroas en respect (comme les abeilles en Indonésie, origine du varroa),… et leur productivité, totalement liée à la capacité des reines à pondre sans arrêt, y compris quand les ressources viennent à manquer, les prédispose, d’une part, à mourrir de faim très facilement en quelques jours si l’apiculteur n’y prend garde,… et d’autre part, à voir les reines épuisées prématurément et donc leurs colonies dépérir faute de renouvellement de population.

Et c’est sans compter sur la pauvreté de leur patrimoine génétique, également due à l’hyper sélection, concernant leur prédispositions à résister aux divers pathogènes, anciens ou nouveaux… Car comme il est dit dans le premier et le troisième lien, la résistance aux pathogènes suppose la présence d’allèles (particularité d’un gène) rares ou très rares qui nécessitent un brassage génétique maximal pour qu’au moins une partie des colonies puissent survivre à ces pathogènes dans le cadre de la sélection naturelle au sein d’une grande population panmictique.

Les colonies génétiquement déconnectées du grand réservoir panmictique sont donc, pour toutes ces raisons et pour d’autres qu’il serait trop long d’évoquer, vouées à une disparition prématurée,… et c’est exactement ce qu’il se produit.

Il est bien évident que les apiculteurs dénoncent plus volontiers les pesticides agricoles que ceux qu’ils emploient eux-mêmes dans la lutte contre les varroas et ils ne dénoncent pas du tout les dégâts causés par l’hyper sélection puisque l’ensemble de l’apiculture, y compris les organismes scientifiques et techniques officiels, poussent toujours vers cette méthode problématique puisqu’ils sont certains de pérenniser ainsi leur propre existence de pompe à fric et à carrières…

Alors, je dirais que les pesticides agricoles sont responsables de 30% des pertes et les pratiques apicoles des 70% restants…

..

..


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès