Au Sénat américain, Lloyd Austin désavoue les frappes ukrainiennes sur des raffineries russes
10 avr. 2024, 11:13
Devant le Sénat
américain, le secrétaire à la défense Lloyd Austin, a déclaré le 9 avril
craindre que les frappes de drones ukrainiens contre des raffineries en
Russie ne provoquent « des répercussions sur la situation énergétique
mondiale ».
Selon l’opposition républicaine, l’administration Biden s’en
inquiéterait en période électorale.
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Cette capture d’une séquence publiée sur le compte officiel Telegram du
gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït,
le 15 février 2024,
montre des pompiers intervenant sur un incendie dans un dépôt pétrolier
de la région de Koursk suite à une attaque de drone .
Cours de l’or noir : Washington exhorte Kiev à arrêter
ses frappes contre les installations russes
« Ces attaques pourraient avoir des répercussions sur la situation
énergétique mondiale », a admis le secrétaire américain à la Défense
Lloyd Austin le 9 avril, face à la commission sénatoriale des forces
armées.
Selon Austin, les récentes attaques ukrainiennes de drones visant des
raffineries de pétrole à travers le territoire russe font peser le
risque d’un bouleversement des marchés mondiaux de l’énergie.
Selon
Bloomberg, l’Ukraine espérerait réduire les approvisionnements en
carburant de l’armée russe, et réduire les revenus des exportations pour
Moscou.
Mais Washington ne l’entend guère de cette oreille : « L’Ukraine a tout
intérêt à s’attaquer à des cibles tactiques et opérationnelles
susceptibles d’influencer directement le combat en cours », a fait valoir
Lloyd Austin.
« Il me semble que l’administration Biden ne veut pas que les prix du gaz
augmentent au cours d’une année électorale », lui a rétorqué le sénateur
républicain Cotton.
Joe Biden avait été vivement contesté en 2022 et
2023, lorsque les prix de l’essence avaient battu des records aux
Etats-Unis, les consommateurs étant habitués à parcourir de longues
distances à un prix modique.
Par ses déclarations au Sénat, le secrétaire américain a confirmé
publiquement les informations du Financial Times, qui dévoilait le 22
mars dernier, citant « trois sources familières avec les discussions », le
mécontentement de Washington.
La Maison Blanche « de plus en plus frustrée »