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Les commentaires de Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 22 novembre 2006 21:35

    @ Diod

    Pour un psychologue vous affirmez nombre de raisonnements qui tiennent plus de la déformation professionnelle que de la réalité que vous connaissez pas, ainsi que nombre de dérapages que vous maîtrisez mal et qui ne peuvent que me conforter dans mon opinion sur les psy. N’aimant guère ceux qui manient la morgue sans savoir à qui ils parlent, je pense que je ne m’appliquerai pas longtemps se sacrifier à la politesse avec vous.

    Si votre commentaire n’avait rien à voir avec l’article, il me semble que le simple bon sens eut été de ne pas me l’adresser... Pour ce qui est de comprendre, j’ai l’habitude de juger sur pièces, et les premières cartes que vous posez sur la table me paraissent franchement biaisées

    I - Vous dites : « Un psy peut-il pallier auprès d’un adolescent de la déconfiture de la cellule familiale ? » Avez-vous déjà entendu parler des thérapies familiales ?

    Faites les cellules psychologiques que vous voudrez, le problème est que la situation des familles s’aggrave et qu’on ne voit aucune solution pointer le bout de son nez. Bien au contraire. Nous sommes là devant vingt ans d’échec patent. Que le psy travaille avec tartempion de ne change rien. Vous ne répondez à aucune de mes interrogations sinon en m’envoyant votre bibliothèque à la figure. Voulez-vous que je fasse de même ? Vous risqueriez d’avoir quelques surprises. Quant à l’expérience sur le terrain, puis-je permettre de vous signaler que je ne me suis pas « rendu » comme vous dans les banlieues mais que j’y ai vécu durant plus de cinq ans et qu’il m’arrive régulièrement de visiter des quartiers particulièrement difficiles (entra autres celui de l’Ariane à Nice ou celui du Petit Bar à Montpellier). Il me semble là aussi que pour un « psy », vous avez la généralisation bien facile, mais peut-être me direz-vous que ce n’est pas à moi que vous faisiez allusion....

    II a - Autre morceau de bravoure : « Un psy peut-il aller éduquer les jeunes qui sont assis le soir au pied de leur immeuble ? » Comme je l’ai dit plus haut, ce travail se fait en équipe bien que votre vision des choses est très caricaturale... II b - "Un psy peut-il offrir un vrai projet de vie à un jeune environné par une multitude de trafics et les méfaits de l’argent facile ? Pourquoi tout psychologiser ? Les psys eux-mêmes ne le font pas... N’est-ce pas ici à nos politiques de résoudre ce problème... Bien que je le signale à tout hasard que des psychologues C.O existent et sont spécialisés dans les projets de vie et s’est très souvent la mairie ou les services sociaux qui les adressent à eux voire les jeunes de leur propre chef qui viennent les voir...

    Alors cette fois ce sont les politiques qui doivent se pencher sur ce problème ! Beau bottage en touche quand ça vous arrange. Ce serait donc à un député d’aller éduquer la jeunesse ?.... Connaissez vous un ouvrage qui traite des trafics de banlieues et de la masse d’objets volés qui passent chaque été les frontières du côté de Tanger de Nador, d’Oran, d’Alger, d’Annaba ou de La Goulette ? C’est par fourgons entiers dans lesquels on peut voir 5 à 6 vélos et une myriade d’appareils négociés dans les différents « souks des voleurs » comme il en existe à Barbès et à la Porte d’Aix à Marseille que la marchandise transite. Avec le père au volant qui connaît très bien la provenance de ces objets qu’il a achetés à de petits revendeurs et les enfants qui voient ces trafics faire partie de la « culture familiale ». Je ne dis pas que ces pères sont des voleurs mais des receleurs et quel exemple pour les enfants...

    III - Pour ce qui est des vieillards, j’ai vaguement l’impression que vous n’avez pas visité depuis longtemps une maison de retraite ou un service hospitalier. Votre ironie n’en est que plus basse. Le scandale des maisons de retraite est dénoncé par tout le monde, et vous vous me parlais de DESS de psychologie en gérontologie. La belle affaire. Allez faire un tour à l’hôpital Larchet à Nice ou à celui de Valence et vous serez peut-être édifié. Mais j’en doute car les faits que vous pourriez constater ne rentrent pas dans votre « cécité professionnelle ».

    IV - Qu’en [je vous signale au passe qu’il faut écrire « quant » - désoler de glisser sur ce terrain mais votre intervention est bourrée de fautes d’orthographe] a [à] ce qu’ont permis comme avancée les psy : n’avez-vous jamais entendu parler de Piaget ou d’un psychanalyste nommé Brazelton (la célèbre échelle de Brazelton) ? Erikson vous dit peut-être quelque chose ? ou bien de Bowlby, Bion , Malher, Klein ? Avez-vous lu ces auteurs ? Ignoriez-vous que leurs méthodes et théories font réferences [sans « s »] et s’appliquent au quotidien ?

    A vous suivre, si une méthode fait référence dans un milieu particulièrement, il faut la prendre pour parole d’Evangile. Consternant. Affûtez donc un peu mieux vos arguments et parlez donc des réussites de que ces sommités ont à mettre à leur actif. Vous faire comme Sarkozy : tout dans les proclamations volontaristes et au résultat une situation qui se dégrade chaque jour.

    V - « Arrêtons-là la démonstration de votre incompétence et lacune sur le sujet, je ne peux que vous conseiller de « comprendre » et « d’accepter » Mr Adam et de vous investir beaucoup plus voire vous inscrire réellement dans une démarche de recherche digne intellectuellement et sans préjugés. »

    Comprendre c’est facile. Accepter l’est beaucoup moins. Or les psy, après avoir tenté de comprendre (mais de façon bien théorique et en se laissant manipuler par des délinquants autrement plus futés qu’ils ne l’étaient eux-mêmes) les dérives de nos sociétés n’ont jamais abordé les bases de ces malaises. Avez-vous écouté pendant une semaine la chaîne satellitaire Al Jazeera ? J’imagine que non. Moi je l’ai fait pendant des années. Avez-vous fait une étude sur la décoration intérieure des familles immigrées ? J’Imagine que non ? Je pourrais vous en raconter de bien belles sur le sujet. Etes-vous allé au bled pour les vacances et avez-vous étudié pendant des mois dans quelle ambiance vivent les jeunes qui sont obligés d’y affronter les coutumes les plus archaïques ? A la manière dont vous parlez, il semble bien que non.

    VI - « Vous parlez d’écucation [éducation] dans les familles arabes... ne connaîssez-vous [connaissez] donc pas des ouvrages comme « ces jeunes qui désertent nos écoles... déscolarisation et cultures » de Coslin (pourtant un ouvrage récent) ou bien des psycholgues [psychologues] comme Glasman, Schiff ou Hasnia-Sonia Moussaoui (ou Khalid Boudarse)... A mon avis, je dois en connaître un peu plus que vous sur le sujet. Et ce que je sais, n’est pas du copier coller de quelques bouquins qui, si ne je leur dénie pas toute utilité) sont quand même bien loin de refléter ce qui se passe sur le terrain. Les psy qui se sont démultipliés sur les plateaux télé à l’occasion des émeutes de banlieues n’ont guère été à la hauteur du phénomène.

    VII - « « comprendre » et « accepter » : voilà qui est bien réducteur. déjà que vous parlez de cognition dans votre article en ne vous contentant que d’une vulgaire définition : je vous conseille vivement de vous plonger dans la lecture psy de l’aspect cognitif... »

    Là aussi j’ai bien peur que votre niveau intellectuel soit encore) l’entresol. J’ai parlé de l’apparition du cognitif dans l’évolution humaine, sans doute à une époque remontant à plusieurs centaines de millions d’années et vous venez me faire d e la psycho de bazar. Vos « conseils » n’en sont que plus dérisoires. Vous êtes incapable de sortir de votre discipline et d’avoir une vision interdisciplinaire. Mais ouvrez donc d’autres bouquins : histoire, sociologie, anthropologie, biologie, astronomie, histoire des religions. Je suis sûr que s’il fallait comparer ma bibliothèque à la votre, vous en ressortiriez en piteux état vu la manière dont vous vous exprimez.

    VII - Alors en conclusion : « Oui, je pense qu’un corps est laïque ! » Alors lisez tant que vous voulez Bruce Lee. Je ne vous demande pas de lire mes textes. Ecrire des stupidités du genre « Votre corps ne peut être laïque car il est vous... » est un sommet himalayen de bêtise crasse. De même que vouloir asséner comme une révélation que « votre corps vous appartenant et faisant lien direct avec vos pensées, idées, ce que vous voyez et selectionnez, votre histoire, accident si il y a... » Vous aimez donc tant que ça enfoncer des portes ouvertes que le commun des mortels a déjà franchie ? Quelle étrange passion. Serait-ce une preuve manifeste d’inculture et d’étroitesse d’esprit.

    Alors, effectivement, vous me confirmez dans l’opinion qui est la mienne depuis longtemps : les psy (bien souvent) c’est pour les gogos.

    Bonne lecture de Bruce Lee. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 21 novembre 2006 09:45

    @ Mr Diod

    Je n’ai aucune haine envers les psy, mais j’estime que nos sociétés leur accordent bien plus de place qu’il ne convient. Un psy peut-il pallier auprès d’un adolescent de la déconfiture de la cellule familiale ? Un psy peut-il lutter efficacement contre le vide culturel qui enserre un nombre considérable de quartiers abandonnés ? Un psy peut-il aller éduquer les jeunes qui sont assis le soir au pied de leur immeuble ? Un psy peut-il offrir un vrai projet de vie à un jeune environné par une multitude de trafics et les méfaits de l’argent facile ?

    Un train déraille et on envoie une « cellule psychologique ». Un adolescent se blesse avec un panneau de foot et de basket et on envoie une « cellule psychologique » dans toute l’école. Un groupe de randonneurs se perd dans la montagne et on envoie une « cellule psychologique ». Pendant ce temps des milliers de vieillards meurent dans la pire des désolations psychiques et ils n’ont personne à leur chevet qui vienne écouter leurs histoires qui racontent combien ils ont été utiles à la société jusqu’à ce qu’on les stocke dans des mouroirs.

    Je n’ai jamais pensé que les psy voulaient « imposer des normes ». Vous faites partie de ceux (une large majorité) qui n’ont rien compris à mon texte qui n’a rien à voir avec ce thème. J’ai voulu, puisque vous ne l’avez as réaliser, aborder le fait que l’homme est avant tout un homme culturel, c’est à dire que de tous temps, il a su passer de biologique au culturel. ON est loin de la norme. Bien sûr, si comme bon nombre d’intervenant vous pensez que le fait de faire allusion aux gay pride signifie une prise de position sur l’homosexualité, je me dis que vous êtes au même « niveau » que tous ceux qui se sont engouffrés dans la brèche sans faire preuve de la moindre réflexion. Vu que ces commentaires sont tous du viscéral et non du raisonnable. Il y a longtemps que j’ai appris à faire la différence, et je n’ai pas eu besoin de psy pour ça. Juste une rigueur de logique.

    Je pense par contre que les psychiatres sont forts utiles à la société car ils ont une vision plus réalistes et moins fantasmagorique que les psychanalystes. J’aime bien les travaux de Laborit. Mais pour ce qui est des « très nombreuses avancées qu’ont permis les psychologues du monde entier » j’attends toujours dans voir les résultats concrets dans nos pays dont les liens sociaux se délitent chaque jour un peu plus. Un psy s’et-il penché un jour sur le système éducatif appliqué par de nombreuses familles musulmanes ? Y a-t-il eu une réelle recherche sur le sujet et quelles en ont été les conclusions. Or cette thématique touche environ cinq millions de jeunes plongés dans un environnement culturel qui ne peut que les déchirer. Un psy a-t-il fait une étude sur l’impact des télés satellitaires du Proche Orient dont certains parents gavent leur progéniture. ? Vous dites travailler dans les sciences humaines. N’y a-t-il pas là de bons sujets de réflexion.

    Que les psy s’occupent des enfants battus ou violés me semble tout à fait naturel. Ils remplacent alors fort utilement le rôle que jouaient autrefois les religieux. Mais de là à leur confier tous les problèmes de nos sociétés depuis plus de vingt ans et de voir à quels résultats ils sont parvenus a de quoi rester dubitatif.

    Issu d’une famille monoparentale, disposant de revenus plus que modestes, m’étant fait renvoyer de plusieurs établissements scolaires pour une indépendance d’esprit un peu trop manifeste, je me demande le chemin que j’aurais parcouru si j’avais été confié à un psy. Je suis heureux aujourd’hui de m’être fabriqué seul, au fil du temps, juste avec le désir d’apprendre le plus de choses possibles dans les domaines les plus variés qui soient. Je reconnais volontiers que j’ai été aidé par une société en expansion et confrontée à moins de problèmes identitaires qu’elle n’en connaît aujourd’hui. Et j’ai eu le plaisir de vivre loin de l’apologie de la violence et de l’obscénité dont on inonde aujourd’hui toute la jeunesse avec l’appui de nombreux psy qui en font l’éloge en la présentant comme un exutoire naturel.

    Dernier point, je pense que la plupart des psy n’ont pas compris la différence qui existe entre « comprendre » et « accepter ». Mais ceci mériterait un long développement.

    Bien à vous. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 20 novembre 2006 18:46

    @ l’auteur

    Excellent article. C’est vrai, et c’est malheureux à dire, mais Bayrou s’est fait laminer. Ayant été longtemps absent de France, un de mes premiers raccrochages avec la politique hexagonale a été le discours de Bayrou au moment de la censure contre le gouvernement et je l’avais trouvé brillantissime. Plus tard, quelques interventions à la radio étaient plus ou moins réussies. Elles montraient un personnage s’affirmant mais ne tenant pas sur la longueur.

    L’émission d’Arlette Chabot l’a renvoyé au stade d’un prétendant malhabile qui veut aller jouer dans la cour des grands. Aucune proposition originale, aucune perspective, simplement le leitmotiv d’une disparition plus qu’hypothétique de la droite et de la gauche qui ne tient pas la route plus de cinq minutes. D’autant que Chevènement s’était déjà planté sur ce thème il y a cinq ans.

    L’émission a été révélatrice de la pratique politique en France qui fait et fera encore notre originalité : les potaches ne passeront pas ! Ce fut le cas de Rocard et de sa bande de ringards de la cogestion, puis des quadras du RPR et on connaît comment l’histoire a sombré au fond d’une fosse de ridicule. Aujourd’hui Sarko veut jouer au tout neuf, et Ségolène use et abuse de son âge et son sourire comme avait tenté de le faire en son temps Lecanuet. Et elle le fait en s’entourant de gens ouvertement incompétents et sans conviction. L’émission d’Arlette Chabot nous a montré un Montebourg bobo jusqu’au bout des ongles, venant pour endosser le costume de tribun du peuple. De quoi faire fuir, une fois de plus, la majeure partie de l’électorat populaire.

    La campagne s’annonce d’une pauvreté intellectuelle pitoyable et le dernier coup de Jack Lang venant d’annuler le tirage du livre qu’il avait écrit avant son alliance avec la cour royale parce qu’il y disait évidement trop de mal de sa nouvelle pouliche, ne va pas redorer le blason d’hommes politiques prêts à renier trente ans « d’art politique » appris auprès des plus grands pour se dévoyer avec une bande de cambrioleurs. Et les médias se vautrent eux aussi dans cette fosse d’amoralité, à l’exemple de Marianne qui, il a un mois, conseillait au même Jack Lang de raccrocher et qui aujourd’hui recommence à faire son éloge. On en sort plus...

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 16 novembre 2006 13:31

    @ l’auteuse

    Bel exemple de « démocratie participative » que vous nous donnez là, puisque comme votre idole, vous ne vous donnez la peine de répondre qu’à vos thuriféraires.

    Victimisez-vous ! Victimisez-vous ! Il en restera toujours quelque chose, pas vrai ?

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 16 novembre 2006 12:19

    @ l’auteur

    Piètre chronique d’une catastrophe annoncée et portée en triomphe par les médias. Vous semblez vous réjouir que la politique ait été ravallée au niveau d’une bergerie où des moutons viennent se faire tâter la laine par des nuées de maquignons. Et dire que ces malheureuses bêtes prennent ça pour une flatterie alors qu’elles ne tarderont pas à être tondues et à se geler le postérieur dans leurs pâtures...

    Votre solidarité féminandolâtre qui se veut « équitable » est pathétique. Armez bien votre rostre, car vous n’allez pas tarder à être broyée sans aucune pitié quand Ségol’haine n’aura plus de gentils « associés » socialistes devant elle mais de vrais compétiteurs qui n’hésiteront pas à la ridiculiser. Ce qui ne sera pas bien difficile.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 16 novembre 2006 06:46

    @ Icks PEY

    Tu dis : « Est-on réellement libre de sa pensée quand la loi sur la question homosexuelle aujourd’hui ? Est-il possible aujourd’hui d’affirmer, appuyé en cela par pléthore de psy et de médecins (et accessoirement de Lionel Jospin himself !) qu’un projet éducatif d’un enfant requiert un homme et une femme sans être taxé d’homophobe (j’attends d’ailleurs de lire les réactions éventuelles ...) ? »

    Franchement, je n’ai pas de réponse à te donner. Mais j’aimerais bien que la société d’aujourd’hui continue de se poser les interrogations qu’elle se posait dans les années 70 et qui l’ont fait progresser à grand pas dans la compréhension du corps et par la même occasion, de l’esprit. Je pense à l’excellent ouvrage de Théodore Sturgeon « Vénus plus X » qui en disait plus long sur le sujet qu’une armada de psychologue ne pourra jamais en dire. Tout est affaire de logique et de justesse de raisonnement. Et c’est bien dans ce genre de débat qu’on peut reconnaître « l’avancement » idéologique d’une société ou sa sclérose.

    Pour ce qui est de l’hypocrisie, elle est patente dans la plupart des sociétés et dans toutes les religions. La celle phrase « malgré à celui par qui le scandale arrive » a été revendiquée par les porteurs de la morale, de leur morale car je n’oublie jamais ce que disait Léo Ferré : Ce qu’il y a d’encombrant dans la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres ».

    Pour ce qui est des gay pride, loin de moi l’intention d’en faire l’apologie. Je ne me sens pas concerné. Mais je pense que la démarche est porteuse d’un salutaire poil à gratter pour dénoncer l’hypocrisie de nos sociétés, et je souhaite, comme je l’ai dit plus haut, qu’elles n’aient plus aucune raison d’être et que ce qui est permis aux cariocas à Rio le soit à tous ceux qui sont fiers de leur corps et qui ont envie de le montrer.

    Bien à toi. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 17:57

    @ l’auteur

    Vous parlez sans cesse de « tolérance » et ça vous permet de ne répondre à aucun argument sérieux. Vous déifiez une tolérance des archaïsmes, moi non ! Vous sanctifiez des mythes primitifs. Moi non ! Même s’ils m’intéressent peut-être plus qu’ils ne vous ont jamais intéressé.

    Votre tolérance est devenue un nouveau « veau d’or » bien gras et dégoulinant d’huiles que vous croyez « équitables » et qui ne sont que de la contrebande de bons sentiments qui ne coûtent pas chers aux producteurs mais qui ruinent les gogos qui les achètent.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 17:43

    Quelques réponses en vrac

    Je pense quand à moi que puisque l’esprit est laïque, le corps, à plus forte raison, l’est aussi. On m’a longtemps enseigné que le corps était le « temple de dieu » et la vie m’a appris que c’est une totale absurdité. Mon corps a été (et est encore) ce que j’ai bien voulu en faire.

    Ma conception de la laïcité est peut-être jacobine, j’avoue que je ne me pose pas la question, d’autant que ma laïcité n’a rien de centralisateur mais qu’elle correspond plutôt à un esprit de semailles... Et ce quelque soit la direction prise par la sexualité, qui pour moi, comme je le dis dans mon texte, est aussi unique que des empreintes digitales. Bizarre d’ailleurs que personne ne se soit arrêté à cette comparaison pour l’infirmer ou l’affirmer. Elle me semble pourtant particulièrement judicieuse. De même que le fait évident qu’on ne pratique pas la sexualité à vingt ans comme à quarante.

    Quant aux reproches fait à propos de Jérusalem, la ville n’est pas, jusqu’à preuve du contraire la capitale d’une théocratie. Revendiquée en tant que capitale d’un Etat juif ou palestinien, elle ne peut se targuer d’être une ville sainte. En Iran, Téhéran n’est pas une ville sainte, alors que Qom l’est.

    Pour répondre plus précisément à IP à propos du message des religions concernant la sexualité et particulièrement du catholicisme. Mon propos n’est pas de le remettre en cause, chacun est libre d’avoir une doctrine morale ou sexuelle. Ce que je n’accepte pas c’est l’hypocrisie qui entoure cette morale qui, comme le dit Cambronne, permet tout, à condition que ce ne soit pas étalé sur la place publique. Comme l’ont dit plusieurs intervenants, il me semble que les gay pride sont des provocations faites pour attirer l’attention sur des injustices de traitement. Je les trouve aussi choquantes que nécessaires. Et particulièrement à Jérusalem, à Rome, à Moscou, à Istanbul ou au Caire, afin qu’un jour on puisse dire à tous ces gens qui n’ont que le trémoussement de leurs fesses comme arguments sonnants et trébuchants face à l’hypocrisie généralisée qu’ils peuvent rester à la maison et qu’ils n’ont plus rien à faire dans la rue.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 09:32

    @ miaou

    I - Vous dites :« Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière... » Encore une fois, vous employez à dessein une grille de lecture littéraliste, voire créationniste, pour discréditer la Genèse. Connaissez-vous les termes de métaphores, voire de licence poétique ? »

    C’est vous cher monsieur qui avez voulu nous faire croire que la théorie du Big bang pouvait se lire dans la Genèse ainsi que celle de l’apparition de l’homme dans celle de la création d’Adam et d’Eve. Pas moi... Désolé.

    II - Vous dites : « Vous revendiquez la « liberté de s’en payer une bonne tranche », laissez-moi celle d’apprécier ces textes en prenant de la hauteur, sans pour autant les considérer comme une retranscription fidèle des faits. »

    Mais je ne vous empêche pas d’apprécier la poésie comme vous en avez envie. Evitez d’en faire un dogme, car si on avait laissé se répandre sur la planète les connaissances des Grecs et des Egyptiens concernant la planète, on aurait sans doute gagné pas mal de siècles sur la connaissance.

    III - Vous dites : « et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ?" La question de la réussite technique est bien différente de la science comme source de connaissance. Cela fait des siècles qu’on utilise l’électricité, sans pourtant avoir la moindre idée de ce qu’est une charge électrique (simple coefficient dans l’équation de Coulomb) »

    Et ça prouve quoi ? Tout le monde le sait, mais l’électricité a amené des découvertes scientifiques sans cesse plus nombreuse, alors que l’arche de Noé n’a pas servi à grand-chose pour le bien être de l’humanité.

    IV - Vous dites : « « Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? » Ce « darwinisme social eugéniste et hygiéniste », dans le cadre d’une discussion des mérites comparés entre science et religion, vient rappeler vers quoi peut mener un scientisme mal digéré. J’en profite pour rappeler que le Zyklon-B et la bombe atomique ne sont pas des inventions religieuses. »

    Ridicule. La discussion n’a jamais porté sur les « mérites comparés » de la science et de la religion mais sur leur réalité. Vous ne savez pas faire la différence ?

    V - Vous dites : « « Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ? » Encore une fois, pourquoi devrai-je défendre l’intégralité des violences vétéro-testamentaires ? Pour moi, l’AT peut certes faire oeuvre poétique, mais n’est utile que pour préciser le contexte du message du NT. »

    Reprenez donc le sujet de l’article qui traite d’une pseudo « croisade » des nouveaux athées. Faites ce que vous voulez avec les textes anciens que ce soit avec la Bible, l’Iliade ou l’Odyssée. Mais, par pitié, n’appelez pas la raison à la rescousse et surtout pas une raison actuelle car nous n’êtes pas sans savoir que la notion de raison est relative tant elle est portée par le temps.

    C’est pourquoi, en l’état actuel des connaissances humaines j’ai écrit que « la raison est de mon côté, pas du votre ». Ce n’est pas une « déclaration non démonstrative » comme vous l’affirmez gratuitement. De tous les hommes, c’est le savant qui entre dans son laboratoire qui porte le plus de doute (sinon il ne découvrirait rien), ce n’est pas le prêtre qui monte à l’autel et qui s’agenouille devant ses certitudes. Alors n’accaparez pas des notions que vous bafouez.

    L’athéisme n’est pas un dogme. Il est une simple constatation. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 09:10

    @ Marsu

    salut Marsu « errare humanum est » bien sûr. Dans mes vieux souvenirs chez les curés, il me semblait que le terme laïc était réservé, danbs kla lignée de ce qui avait été décidé lors de Vatican II, à ceux qui pouvaient participer au culte sans faire partie du clergé. Il me semblait même qu’il y avait une réticence de l’eglise à parler de « laïque » car ce terme avait une forte connotation de bouffe-curé.

    Bien à toi. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 07:12

    @ différents intervenants

    Certains intervenants ont compris le sens de mon texte et d’autres sont passés à côté. J’avoue qu’un tel sujet est toujours sensible, mais c’est mon habitude de vouloir mettre le doigt là où on a le plus de chance d’avoir des réactions....

    Pourquoi j’ai écrit un tel article ? Parce que l’occasion était trop belle de prendre les trois religions dites monothéistes la main dans le sac de leur intolérance et de leur hypocrisie. Il est rare de voir une telle manifestation d’œcuménisme spontané et il me paraît intéressant de pointer du doigt cette réaction. L’unité se fait toujours sur le dos des plus faibles. Mon texte n’est pas une apologie des gay pride qu’à bien des égards je trouve choquantes, quand elles ne sont pas carrément obscènes, mais, en ces temps de combat pour la laïcité, il m’a paru intéressant de lancer un débat sur la notion de « laïcité du corps » qui va l’encontre de tout ce qu’enseignent les religions.

    Mon propos ne cherchait pas à justifier de quelconques pratiques. Faut-il rappeler aux Turcs que le grand Atatürk s’en donnait à cœur joie de ce « côté-là » et, (à l’intention de Cambronne) qu’on disait de Lyautey qu’il « avait des c... au cul, mais que ce n’était jamais les siennes... »

    Je pense qu’il est intéressant de toujours déranger le dogme des religions en les mettant devant leur absurdité ou leur hypocrisie et en les renvoyant dans la sphère du privé qu’elles devraient s’astreindre à ne jamais quitter.

    Quant au fait de considérer que Jérusalem est une ville sainte, les juifs ultra orthodoxes ou les musulmans intégristes du coin se sont piégés eux-mêmes en prétendant vouloir en faire la capitale d’un Etat. Or, dans le monde moderne, un Etat doit accorder les mêmes droits à tout le monde, sinon il affiche ouvertement une politique de ségrégation.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 20:03

    @ Le furtif

    Merci pour ce haut parrainage auquel je ne m’attendais pas, mais avant d’écrire mon texte j’avais, moi aussi, un doute et j’avais vérifié sur le « petit Robert ». Je vois aujourd’hui que Larousse dit la même chose ainsi qu’un vieux Logos Bordas. Que demande le peuple ?....

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 19:58

    @ Marsu

    avant de répondre plus au fond de l’article et des commentaires qu’il a suscités (je le ferai sans doute demain quoique vu le niveau des commentaires j’ai bien envie d’écrire un autre article pour compléter celui-ci), tu t’es planté : « Laïque » est aussi masculin que féminin, tant comme adjectfi que comme nom commun. voir réponse plus haut. Sur ce coup-là, t’as tout faux.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 19:54

    au corrector évaporé

    A votre âge vous n’avez peut-être pas assez de souffle pour aller au bout d’un article de dictionnaire, surtout du Littré (j’ai l’impression que ça vous dépasse un peu...) : alors poursuivez ce que vous avez commencé à lire et vous y verrez « enseignement laïque » - « état laïque » - « habit laïque ». Peut-être que ces noms sont tous féminins pour vous. Avant de donnez des leçons d’orthographe et de vous montrer aussi péremtoire revoyez sérieusement vos sources.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 16:47

    @ l’orthographiste en chef

    Faux : l’adjectif « laique », s’écrit tout aussi bien, « laïc » que « laïque ». Voir le Petit Robert, page 1066, vieille édition de 1977).

    Bien à vous. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 13:41

    @ Miaou

    Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit ». Il y eu un soir et il y eut un matin : premier jour. »

    Il n’y a rien d’insultant à dire que ce récit n’est qu’une gigantesque ineptie. Il n’y a aucune intuition dans ce texte qui tente de donner une explication « naturelle » au questionnement qu’ont connu différents peuples (au premier rang desquels les Egyptiens) quand à la disparition et à la réapparition de l’astre solaire chaque jour. On est bien loin du Big bang. Que les anciens aient pu concevoir la naissance de l’univers est franchement risible, puis qu’il est dit plus tard, toujours dans la Genèse, que Dieu crée la terre avant d’avoir peuplé le firmament d’étoiles. Alors, par pitié, ne vous raccrochez pas à des intuitions impossibles. Ça peut flatter des ignares qui ont besoin de se rassurer dans l’océan d’invraisemblances dans lequel ils baignent depuis des lustres, mais n’allez pas chercher la température du point zéro avant la naissance de l’univers pour nous faire croire qu’un bédouin avait senti le rayonnement fossile qui nous vient du cosmos.

    Pour ce qui est de « l’histoire de l’argile » c’est effectivement une vaste fumisterie qui coule à pic au fond des océans. Allez donc pétrir un peu d’argile dans les grandes fosses marines, et tentez d’en ramener quelque chose de consistant.

    Si la Genèse n’a pas pour « vocation à constituer un livre d’histoire naturelle » qu’elle ne s’en occupe pas, au lieu de nous raconter des bouffonneries. Il est insultant pour l’esprit humain de défendre de telles thèses qui sont d’une « imbécillité sans bornes ». Libre à vous de penser que Dieu a installé un atelier de poterie dans un coin de nuage ou dans une lointaine galaxie, mais laissez à ceux qui veulent en rire la liberté de s’en payer une bonne tranche.

    La science a ses limites mais les champs qu’elle est capable d’explorer de nos jours se perdent dans des étendues de savoir qui repoussent sans cesse ces limites. Il en va tout autrement des religions qui perdent chaque jour des combats d’arrière garde devant les progrès de la science et qui essaient, par du bricolage idéologique, de raccrocher quelques wagons pour ne pas avouer leurs faiblesses congénitales.

    Vous affirmez que « nos connaissances scientifiques sont bâties sur du sable », et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ? Quand vous regardez la télé ou que vous surfez sur Internet, vous écrivez avec votre ongle sur du sable ? Quand vous appuyez sur un interrupteur dans votre lampe de chevet, c’est du sable que vous faites couler ? Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? Vous cherchez à prouver quoi ? Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ?

    Que la religion propose ses solutions à des problèmes éthiques, personne ne l’a contesté. C’est même la seule justification à laquelle elle peut prétendre, à condition de ne pas vouloir imposer ces règles. Et il est inutile de tenter de balayer d’un revers de la main « Que les religieux revendiquent la raison, quoi de plus normal ? Les fous aussi revendiquent la lucidité absolue. » La raison ne se décrète pas, elle se prouve.

    C’est peut-être une banalité de dire « Il n’y a aucune « raison » à croire que les murs de Jéricho ont été abattus à coups de trompette » mais alors pourquoi avoir écrit de telles invraisemblances ? Si les croyants veulent faire le « tri », mais qu’ils le fassent donc, nom de Dieu, une bonne fois pour toutes, et dans tous les recoins, au lieu de nous bassiner depuis des millénaires avec des histoires à dormir debout. Vous avez besoin d’un « Créateur épuré de tout ce fatras » ? Moi, non. Et je la raison est de mon côté, pas du votre, que ça plaise ou non à Clément XVI ou à Tartanpion.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 10:03

    Quelle définition puissante de dieu ! Je vous cite in-estenso « dieu c’est quand même autre chose ». Fichtre, vous en avez beaucoup des définitions aussi percutantes que celle-là. On en redemande.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 08:46

    @ miaou

    Pourquoi cette énumération d’arguments inconsistants : il n’y a aucune proximité rentre le « fiat lux » et le Big Bang, vu que, dans la Genèse, la notion de lumière se rapporte au soleil né quelques milliards d’années après le Big bang, d’autant que l’affirmation que Dieu « sépara le jour de la nuit » est une imbécillité sans borne (c’est-à-dire à l’échelle de l’univers) puisque que dans le cosmos, il n’y a ni jour ni nuit mais un noir sidéral. Quant à « l’histoire de l’argile » elle est, elle aussi, un sommet de stupidité car bien loin de pouvoir s’apparenter à l’apparition de la vie qui est née en milieu marin et non en milieu terrestre... S’il ne s’agit pas de balayer les mythes qui sont intéressant d’un point de vue culturel, il convient à l’homme d’aujourd’hui de les renvoyer dans l’état d’ignorance scientifique totale qui les a vus naître.

    Si la science ne répond pas à toutes les questions que l’homme se pose, elle répond à un grand nombre d’entre elles alors que les religions ne répondent sérieusement à AUCUNE. Strictement aucune.

    Que les religieux revendiquent la raison, quoi de plus normal ? Les fous aussi revendiquent la lucidité absolue. Il n’y a aucune « raison » à croire que les murs de Jéricho ont été abattus à coups de trompette, qu’on a fait rentrer tous les animaux de la terre dans une arche quand il s’est mis à pleuvoir, que Jonas a profité d’un billet charter expédié de l’au-delà pour faire le tour du monde dans le ventre de la baleine, qu’on peut marcher sur les eaux, multiplier les pains, changer l’eau en vin, que Mahomet est monté au ciel avec son beau cheval Bourane, qu’il a été aidé par les anges à chacune des batailles importantes qu’il a livrées, etc, etc, etc... Nous ne sommes pas là dans des « failles » de la raison mais devant des béances !...

    En disant : « Dieu peut avoir sa place dans ces interstices [les failles du savoir scientifique] que l’on aurait tort de penser étriqués. » vous faites l’aveu que votre dieu résiderait dans nos ignorances temporaires... Ce n’est pas très sérieux, ni très glorieux, ni très raisonnable.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 13 novembre 2006 19:06

    @ l’auteur

    Il ne faudrait quand même ne pas tomber dans les délires de théologiens de bazar : si toute religion peut être assimilée à une doctrine, toute doctrine n’est pas une religion.

    La religion est du domaine de l’irrationnel, alors que l’athéisme s’approprie celui de la raison. Souvent au Maroc, j’ai entendu des musulmans me dire « prouve-moi que dieu n’existe pas ! » On croit rêver ! La preuve par l’absurde pour justifier une foi qui repose sur l’incompréhension absolue du monde extérieur puisque les grands mythes fondateurs de religions tentent d’apporter des explications à l’existence du monde en développant des théories depuis longtemps réfutées par la science (et même par le bon sens) : feu, tremblements de terre, foudre, obscurité, éclipses, mort, maladies, etc.

    A l’explication de l’apparition de l’homme sur terre proposée par les peuples sémites qui l’attribuent à un Dieu jouant avec un peu de boue (et dans le cas des musulmans en se mélangeant dans les couleurs des argiles), je préfère, et de loin, celle des Grecs la justifiant par Prométhée allant voler un peu de feu aux Dieux de l’Olympe. Le mythe est bien plus riche en enseignements.

    La seule tentative faite par les hommes d’une religion puisant dans l’athéisme est celle qui institua le culte de la déesse Raison au lendemain de la Révolution Française. On sait quel sort ce culte a connu. L’athéisme peut être éradicateur, comme le sont souvent les religions et toutes les doctrines totalitaires quelles soient politiques, économique ou culturelles.

    Quant à René Girard, sa théorie ne se résume pas à démontrer de façon magistrale des mécanismes mimétiques présents dans toute communauté vivante, mais à définir toute religion comme réponse circonstanciée à la violence. La lecture de ses ouvrages est suffisamment claire pour apporter la preuve que toutes les religions ne sont pas à enfouir dans le même sac, puisqu’elles ne donnent pas toutes les mêmes réponses à ces comportements qui tiraillent sans cesse les sociétés qu’elles soient nomades ou sédentaires.

    Certaines évidences font toujours défaut dans le genre de débat que nous voudrions soulever au sein de nos sociétés à savoir que les grands mythes fondateurs du judaïsme et de l’islam ont été forgés dans des sociétés nomades, ce qui n’est pas le cas du christianisme qui, (retraite de 40 jours dans le désert mise à part), montre toujours un personnage allant prêcher de ville en ville sans se préoccuper des chefferies et des clans tribaux.

    Dernier point : un nomade ne voit pas la violence comme un sédentaire. Or, certains textes fondateurs s’adressent à des nomades et non à des sédentaires (le mythe d’Abraham particulièrement).

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 13 novembre 2006 17:39

    @ l’auteur

    Article pétri de dégoulineries de la bien-pensance qui ne mangent pas beaucoup de pain (ni de cochon). Une fois de plus les problèmes de modernité des musulmans seraient de la responsabilité des Occidentaux et cette fois il faudrait aller creuser du côté du mur de Berlin !... Pourquoi ne pas les faire remonter aux premiers pas de Neil Armstrong sur la lune en 69 ? Je connais pas mal de musulmans qui affirment que les Américains n’y ont jamais mis les pieds et que toutes les images ont été tournées en studio à Hollywood et dans le désert californien. Pensez donc à leur désarroi et la déchirure qui les a alors emportés loin des rivages d’un Occident manipulateur d’un cosmos ou Allah règne en pacha de toute éternité.

    Shirin Ebadi fait l’apologie de groupes de musulmans éclairés. Mais qui sont-ils, et surtout où sont-ils ? Vous-mêmes, vous en connaissez beaucoup qui arrivent à prendre la parole ouvertement ? Vous n’avez aucun exemple précis à nous citer ? Personnellement j’en connais quelques-uns au Maroc, mais par les temps qui courent dans ce pays, ils font plutôt profil bas. Je puis vous assurer qu’ils ne font pas partie de ceux à qui on tend un micro ou à qui on laisse imprimer un texte appelant à la remise en cause des déviances dont cette religion témoigne tous les jours de par le monde. Et ne remontez pas aux Croisades. Vous pensez donc sérieusement que l’Occident vit encore au XIème siècle ? Alors que sous bien des aspect l’islam : oui. Toutes les religions ont connu des déviances, mais « l’originalité » de l’islam aujourd’hui c’est de vouloir s’en orgueillir.

    Comme le dit l’intervenant précédent : « faucon, yaka et embrassons-nous folle kasba ».

    Patrick Adam