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Accueil du site > Actualités > Religions > La croisade des Nouveaux athées

La croisade des Nouveaux athées

Qu’y a-t-il de commun entre un athée américain et un prêcheur charismatique ? Le magazine Wired, plutôt enclin au rationalisme, découvre que l’intolérance n’est pas toujours le monopole des croyants.

En France, les athées se posent volontiers en héros de la raison face aux hordes menaçantes des croyants, tous plus ou moins fanatiques et sanguinaires. Darwin et Brassens sont appelés à la rescousse, pour défendre la science et l’humanisme contre les nouveaux obscurantismes. Hélas, les chiffres des sondages relativisent leur courage : selon l’étude « Les Français et leurs croyances » (CSA 2003), par exemple, l’existence de Dieu paraît exclue à 22 % des Français, tandis que 19 % la jugent improbable (les agnostiques, ceux qui ne se prononcent pas, seraient réduits à 1 % de la population !) Même si les croyants restent majoritaires, rien ne laisse penser qu’ils menaceraient particulièrement le parti adverse !

Imaginez seulement la situation des athées américains, dont la proportion ne dépasse pas 2 % (AP/Ipsos « Religious Fervor In U.S. Surpasses Faith In Many Other Highly Industrial Countries » - juin 2005) ! Même avec le renfort des 4 % d’agnostiques, les sans-dieu étasuniens ne font pas le poids, dans une société où le créationnisme est encore défendu par de nombreux scientifiques ! Il y a donc plus de courage à consacrer sa première page à « The New Atheism » (Wired, novembre 2006) au pays de Mark Twain, qu’à se poser la question : « Les religions sont-elles toxiques ? » (Marianne, 4 novembre 2006) au pays de Voltaire.

Dans le numéro de novembre de Wired, Gary Wolf signe un long article, titré significativement « The Church of the Non Believers » (l’église des non-croyants), dans lequel il relate sa rencontre avec Richard Dawkins, l’auteur du récent The God Delusion (L’illusion de Dieu), Sam Harris et d’autres figures américaines de l’athéisme. Pour le lecteur français, habitué à un respect prudent de la presse envers les religions, le ton de cet article surprend : au nom de la raison, les intellectuels cités mènent une charge virulente contre toutes les formes de religions, y compris... l’agnosticisme, considéré comme une attitude lâche ou polie, mais incohérente (si l’on admet la possibilité d’un dieu, pourquoi ne pas accepter celle du « monstre en spaghetti volant, des licornes, de Thor, Odin, ou les fées au fond du jardin  ?) À l’instar des homosexuels, les athées sont appelés à manifester publiquement leur incroyance, afin de ne pas servir involontairement la cause des religions. L’objectif de Dawkins et de ses amis est de renforcer la visibilité du mouvement, afin de briser l’isolement des Américains qui ne se reconnaissent pas dans la religiosité envahissante de leur pays.

Pourtant, de l’aveu même de Gary Wolf, les perspectives politiques de ce mouvement sont maigres. Les Nouveaux athées fonctionnent, peu ou prou, comme une galaxie de groupuscules peu influents (en France, le nouveau rationalisme est représenté par des institutions comme le Laboratoire de zététique, qui fait partie du réseau du Center for Inquiry), dont les membres se recrutent essentiellement parmi les retraités. Leur intransigeance antireligieuse ressemble au fanatisme de n’importe quelle minorité politique. Wolf évoque sa rencontre avec des évangélistes et ses lectures de théologiens. Les positions extrêmes des athées ne lui conviennent pas. Il reconnaît surtout la difficulté que rencontrent ceux-ci à promouvoir leurs convictions, dont la sécheresse et le caractère abstrait ne séduit personne. Même si les sciences ont fortement entamé les certitudes des croyants, la foi prolifère encore dans les zones d’ombres du savoir. Quant aux fondamentalistes religieux, ils refusent le moindre débat avec les scientifiques et s’en tiennent au message des textes sacrés. Au grand dam de Dawkins, de Harris et des autres, la religion semble résister à toutes les attaques du rationalisme.

Dans la conclusion de son article, Gary Wolf fait appel au philosophe athée Daniel Dennet, qui estime que l’athéisme est une attitude peu naturelle pour l’être humain. Tout homme, selon lui, a besoin de mythes et de croyances sans fondement. Comme n’importe quel prophète, le philosophe qui s’attaque aux croyances des autres prend des risques, car il cherche à provoquer une transformation profonde de la société. En d’autres mots, le Nouvel athéisme, en déclarant la guerre aux religions, en appelle à une véritable croisade des sans-dieu, avec tout ce que cela comporte d’extrémisme et d’intolérance.

Paradoxalement, on peut donc refuser l’appel des athées au nom de la démocratie, en acceptant de respecter les convictions des croyants, pour ne pas transformer nos doutes en une religion de la raison. Tout bien considéré, j’en viens donc à apprécier autrement l’attitude française à l’égard du fait religieux. Dans le dossier de Marianne, « Les religions sont-elles toxiques ? », par exemple, même si de nombreux auteurs mentionnés sont d’authentiques athées, vous ne trouverez aucune trace de prosélytisme ou d’irrespect à l’égard du fait religieux. Mêmes si les religions sont montrées du doigt et considérées comme meurtrières (Elie Barnavi), elles ne sont pas dénoncées comme des illusions pures et simples qu’il conviendrait d’interdire. Invoquant les Lumières, Marianne s’attaque avant tout au fanatisme, dont la définition pourrait inclure les Nouveaux athées, au même titre que les diverses « cabales de dévots ». Le meilleur héritage des Lumières n’est-il pas justement celui-ci : « Je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à l’écrire » (citation probablement apocryphe de Voltaire) ? Que la France, patrie de l’athéisme (à en croire les sondages), manifeste une telle tolérance à l’égard d’opinions et de croyances souvent contraire aux connaissances les plus établies de la science peut être considéré comme l’une de ses qualités les plus remarquables, et comme l’un de ses héritages les plus dignes d’être préservés.


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174 réactions à cet article    


  • (---.---.37.70) 13 novembre 2006 12:59

    Les auto proclamé Athées fairaient bien mieux de combatre la superstition socialiste et son cortége de fausseté marxiste depuis longtemps refuté par la science, au lieu d’emmerder les croyants.


    • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:04

      Troll de bas étage.

      Mais je crois que le libéralisme est aussi réfuté par la science. D’ailleurs qu’est-ce qui est réfuté ? Jamais rien n’est réfuté en bloc, sinon il ne s’agit plus de réfutation mais de dénégation dogmatique. D’autres parts Marx a très bien théorisé l’économie, ce serait dommage de bruler ses livres.

      Le socialisme n’est pas une superstition... un idéal, un rêve à la rigueur. Et pour finir les athées ne sont pas nécessairement socialistes de même que les croyants ne sont pas tous fascistes.


    • melanie (---.---.121.158) 13 novembre 2006 15:28

      Où vois tu encore des tenants de la pensée marxiste , en France ?

      tu m’interesses ? La LCR vaut bien le parti de Le Pen , coté délétère pour la société, quoiqu’à mon avis les constats émis par la LCR sont plus juste quant à l’état de paupérisation grandissante de notre société.

      Le dogme ultralibéral avec sa cohorte de principes fumeux annonés et ressassés comme une prière est une religion au moins aussi nocive que le maxisme soviétique.

      Ce dogme ultralibeéral et son aveuglement fanatique auront au moins, à force d’être généralisé à l’ensemble de la Planète, permis de détruire au nom d’un profit aveugle, les ressources de la Planète et par effet collatéral de faire à terme beaucoup plus de victimes à l’avenir que le marxisme n’en aura jamais fait.

      Wait and see.


    • Jade (---.---.134.38) 13 novembre 2006 17:24

      on est hors sujet par rapport à l’article de l’auteur mais je suis tout a fait d’accord avec toi Mélanie.. je ne suis pas coco mais force est de constater que les requins adeptes de l’ultra-libéralisme causeront beaucoup plus de maux que n’ont fait les marxistes (au moins les marxistes n’ont pas poussé le vice a détruire la nature aux seuls motifs des bénéfices). Et quand j’entends monsieur devedjan dire que le bio carburant n’a aucun avenir ... :-0
      Plus sérieusement et d’apres moi je pense que ces penseurs mangeurs de graphique boursier ne sont en fait touché que par le meme symptome que l’athée qui parle de n’importe quelle croyance en disant « de toute maniere tout est faux dans ce que tu crois ».. alors qu’ils oublient bien vite qu’il y a toujours une part de vérité dans les choses auxquelles les gens peuvent croire.


    • (---.---.37.70) 13 novembre 2006 18:18

      « Mais je crois que le libéralisme est aussi réfuté par la science. »

      Absoluement pas. Keynes, par contre..

      « D’ailleurs qu’est-ce qui est réfuté ? Jamais rien n’est réfuté en bloc, sinon il ne s’agit plus de réfutation mais de dénégation dogmatique. »

      C’est Walras qui à réfuté Marx, et même un an avant qu’il ne sorte le premier tone du Capital. C’est assez comique de penser que c’est une socialiste qui à réduté Marx avant même qu’il sorte !

      « D’autres parts Marx a très bien théorisé l’économie, ce serait dommage de bruler ses livres. »

      C’est un flot de connerie. Quand je le lis, je suis toujours mort de rire. Marx n’a fait que reprendre les idées journalistiques des années 30/40 et leur donner une forme scientifique (Marx est scientifique et réfuté). Visiblement, ce pauvre garcon n’a jamais rienc ompris au capitalisme (Il s’insurge que les ouvriers ne repartent pas chez eux le soir avec ce qu’ils ont produit dans la journées !!! Ah HA HA HA !!!!).

      « Le socialisme n’est pas une superstition... un idéal, un rêve à la rigueur. »

      150 millions de morts et des souffrances sans nombre, j’appel ca de la superstition, surtout que c’est tout de même avant tout un effort POUR NIER LA REALITE.

      « Et pour finir les athées ne sont pas nécessairement socialistes de même que les croyants ne sont pas tous fascistes. »

      Tous les socialistes sont par contre des facistes, aussi bien Hitler que Lénine ou Serge July, le Pot à Pol-Pot et Mao. Donc ce sont des croyants.

      « Où vois tu encore des tenants de la pensée marxiste , en France ? »

      Tu n’as jamais mis les pieds à l’éducation nationale ? ?? Jamais entendu parle de Sartres, Bourdieux, foucault et autre vermines d’intello, tous des Marxistes et admirateur de l’URSS ? tous français est un Marxiste, c’est sont éducation, il ne peut s’empécher de penser autrement, il en est prisonnier (d’ou les résultat des français dans les enquétes d’opinions internationnale !)

      « Le dogme ultralibéral avec sa cohorte de principes fumeux annonés et ressassés comme une prière est une religion au moins aussi nocive que le maxisme soviétique. »

      Il n’y a pas de dogme ultralibérale, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’Ultralibéralisme, qui n’est qu’une invention fumeuse des Marxistes, justement.

      « Ce dogme ultralibeéral et son aveuglement fanatique auront au moins, à force d’être généralisé à l’ensemble de la Planète, permis de détruire au nom d’un profit aveugle, les ressources de la Planète et par effet collatéral de faire à terme beaucoup plus de victimes à l’avenir que le marxisme n’en aura jamais fait. »

      Ridicule. Le seule tort du libéralisme, c’est d’avoir fait passer la planete de 200 millions à 6 milliards d’habitants. Mais bien, sur, toi tu préféres qu’ils eussent creuvé à la naissance.. Les Socialistes aiment bien les génocides.

      « au moins les marxistes n’ont pas poussé le vice a détruire la nature aux seuls motifs des bénéfices »

      La mer d’Aral, c’est quoi ? Tchernobyl ?? Les explosion nucléaire pour faire des troue dans le sol, c’est qui ? Les dechet radioactif entreposé en plein centre de Moscou, c’est qui ? L’énorme polution de l’europe pendnat les année 60 venue de l’Est, c’est qui ?

      « Et quand j’entends monsieur devedjan dire que le bio carburant n’a aucun avenir ... :-0 »

      Sauf si tu veux une famine mondial, effectivement, ce bio truc n’a pas d’avenir.

      « alors qu’ils oublient bien vite qu’il y a toujours une part de vérité dans les choses auxquelles les gens peuvent croire. »

      Comme le Nazisme ? Apprend moi donc quel est la part de vérité dans le Nazisme, ca m’interrese ! Quand à la part de vérité du Marxisme, je suis tout ouie ; Arf ! Sérieusement, le fait de croire quelque chose, même en groupe, ne dit RIEN sur sa réalité. Là c’est de la religion.

      En tout cas, tout ce qu’a écris Marx est faux. Ce n’est que de la Haine de classe classique formulé d’une maniére scientifiquement, et personne, sauf des jaloux haineux et vendicatif, ne peut prendre ce tas de conneries pour un truc sérieux. Et pour le prouver, je rappel que Marx ignore (Oui, IGNORE) complétement dans sont oeuvre le progrés technique ! Un type qu’a tout compris, je vous dis !!!


    • Jade (---.---.134.38) 13 novembre 2006 18:40

      «  »Et quand j’entends monsieur devedjan dire que le bio carburant n’a aucun avenir ... :-0" Sauf si tu veux une famine mondial, effectivement, ce bio truc n’a pas d’avenir." <— voila bien une chose que je reproche aux ultra libéralistes.. ils pensent qu’une solution unique peut résoudre tout
      sur le bio-carburant bien sur que ca n’est pas la seule réponse a apporter pour trouver une solution aux problemes du pétrole mais c’est une multitude de solutions qu’il faut trouver sinon bien évidemment qu’on risque une surexploitation des terres au détriment des cultures agro alimentaires !

      La mondialisation est l’économie actuelle entraine des problemes complexes et donc des réponses complexes pour les résoudre et l’unique réponse « faut tout libéraliser, tout privatiser et ca va résoudre les problemes » n’est certainement une réponse valable en elle meme. sur certains aspects peut-etre mais pas sur tous !
      C’est bien le truc qui me laisse le plus perplexe chez les ultra libéraliste.. trouver une réponse unique aux probleme s complexes ! smiley mais bon ca demande de réfléchir un peu quoi..


    • Jade (---.---.134.38) 13 novembre 2006 18:42

      « Et quand j’entends monsieur devedjan dire que le bio carburant n’a aucun avenir ... :-0 »
      Sauf si tu veux une famine mondial, effectivement, ce bio truc n’a pas d’avenir

      Voila bien une chose que je reproche aux ultra libéralistes.. ils pensent qu’une solution unique peut résoudre tout
      sur le bio-carburant bien sur que ca n’est pas la seule réponse a apporter pour trouver une solution aux problemes du pétrole mais c’est une multitude de solutions qu’il faut trouver sinon bien évidemment qu’on risque une surexploitation des terres au détriment des cultures agro alimentaires !

      La mondialisation est l’économie actuelle entraine des problemes complexes et donc des réponses complexes pour les résoudre et l’unique réponse « faut tout libéraliser, tout privatiser et ca va résoudre les problemes » n’est certainement une réponse valable en elle meme. sur certains aspects peut-etre mais pas sur tous !
      C’est bien le truc qui me laisse le plus perplexe chez les ultra libéraliste.. trouver une réponse unique aux probleme s complexes ! smiley mais bon ca demande de réfléchir un peu quoi..


    • bright nantes michel naud 14 novembre 2006 05:41

      Bonjour Guy Morant,

      Je viens de lire ton article, l’article original que tu commentes (the church of believers), les commentaires des lecteurs et tes réponses.

      Ton article n’est pas un article d’information mais l’instrumentalisation d’un article de Gary Wolf au profit d’une opinion déjà forgée.

      Pour informer il aurait fallu dire (ce qui est dit et redit dans l’article de Wolf) que le « Jerusalem de la raison » (pour reprendre l’expression humoristique de l’auteur) est ... Oxford, England ... et non les Etats Unis d’amérique, et d’autre part que le réseau de « new Atheist » ayant fait le choix de la visibilité (jusqu’à se former un nouveau nom, que tu ne donnes pas, à l’instar de « gay » forgé par le mouvement de la visibilité homosexuelle) est le réseau des brights, sur une idée orginale de Paul Geisert et Mynga Futrell, de Sacramento, Californie, idée dont effectivement Richard dawkins (anglais) et Daniel Clement Dennett (américain) sont des propagateurs infatigables. Toutes ces infos sont répétées en permanence dans l’article de Wolf.

      Un travail d’information (par delà une accroche faite sur la reprise du titre, qui n’est peut-être même pas de Wolf, comme cela se pratique le plus souvent dans les rédactions)aurait pu être de regarder si ce réseau international avait des relais en Europe. L’article de Wolf le suggère en donnant longuement la parole à ce jeune chef d’entreprise de 41 ans (un retraité ?) initiateur de la plus grande BLC de ce réseau (BLC = brights’ local constituency = collectif local de brights) ... qui est n angleterre ... et une exploration avec Google t’aurait montré que des BLC (avec sites, blogs, forums, etc.) commencent à exister progressivement depuis début 2005 en France, Italie, Allemagne, Hollande, etc. ... ce n’est d’ailleurs pas un scoop ...

      Il se trouve que je suis l’initiateur avec le physicien belge Jean Bricmont, l’astrophysicien français Jean-Claude Pecker et le géophyscien français Georges Jobert d’une réplication francophone de france et des environs de ce réseau. Il n’a à voir que de façon très lointaine avec la caricature que tu en dresses.

      Certes on peut voir dans cette affirmation une certaine fermeté positive dans l’affirmation d’une posture naturaliste (on dirait plus aisément « matérialiste » en français) ; j’ai bien aimé le commentaire de Roselyne quand elle dit « l’athéisme est une croyance comme le fait de ne pas collectionner les timbres est un hobby » ... il s’agit bel et bien d’une affirmation positive d’un regard sur le monde dans lequel le recours à des hypothèses surnaturelles est de toute évidence inutile, et objectivement bien souvent nuisible.

      Dresser un portrait de ces réseaux en les traitant d’intolérants ne peut absolument pas être fondé sur des textes ; certes, si tu dis des « conneries » je m’arroge le droit de te le dire, mais bien en aucun cas de t’empêcher de les dire.

      Je ne saurais qu’encourager les lecteurs et les lectrices de vous forger votre opinion par vous-mêmes en allant sur les sites, en français, en france ou au québec ; la meilleure réfutation de l’article de Guy Morant, c’est de lire les échanges sur les pages php du site français des brights ou d’aller regarder les profils individuels sur la liste publique des membres du réseau (ce n’est qu’un réseau, se refusant à toute expression collective, bien loin du nouveau culte athée méchamment suggéré par Guy Morant).

      Michel


    • (---.---.37.70) 14 novembre 2006 06:36

      Boooooo...

      Mon poste à disparu.. (censure ??)

      Bref, pour résumer, Marx n’évoque pas une seule fois les progrés technique dans ses théories fumeuses, ce qui prouve qu’il n’a RIEN compris du tout au libéralisme.

      En fait, il savait trés bien qu’il racontait n’importe quoi (on a des lettres de lui la dessus). Il n’a fait que reprendre l’idéologie journalistique des années 1830 et leur donner une forme scientifique, ce qui à permit à Walras (un autre Socialiste, paradoxalement) de le réfuter.

      Marx n’a pas la moindre utilité pour comprendre le monde actuel (ou passé, ou Le Goff invente des lutte des classes bidon au moyen age pour coller à la théorie dominante de l’aprés guerre..).

      Tous ce que Marx à écris est faux. Mais comique.

      Et au fond, les mec de gauche savent trés bien qu’ils racontent n’importe quoi, qu’ils sont en dehors de la vérité. Mais ils ont besoin de ce mensonge pour vivre, n’ayant pas d’autre substitu à une vraie religion. Sans parler évidement du fait que cela permet de haire sont voisin et d’en être jalou en toute tranquillité morale. Lui voler son argent en lui donnant des lecon d’humanité. Ah Ah AH ! Sacrés Hypocrites, tout de même !


    • bright nantes michel naud 14 novembre 2006 08:06

      Si vous voulez lire une véritable information sur l’état de la religiosité aux états-unis, une enquête (financée par la fondation religieuse Templeton) est reproduite sur le site des brights : un résumé en français à l’adresse

      http://brightsfrance.free.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=225

      avec un lien sur le texte intégral.


    • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 08:21

      « ...il s’agit bel et bien d’une affirmation positive d’un regard sur le monde dans lequel le recours à des hypothèses surnaturelles est de toute évidence inutile, et objectivement bien souvent nuisible. »

      Quand on lit ce genre d’affirmation péremptoire provenant de gens qui se piquent d’être le sel de la terre, on peut se dire que l’horizon intellectuel de ces espèces de singes savants rejoint celui de ceux des doryphores ou plutôt de leurs pommes de terre. Ces rats de laboratoires, ces coupeurs d’ailes de mouche prétendent donner des leçons à la terre entières sous le fallacieux prétexte qu’ils ont une « connaissance » partielle et superficielle de leur petit univers, quelle puanteur nauséabonde se dégage de ses propos qui reflètent un niveau de conscience indigne de ce que l’homme peut apporter comme espoir sur terre et au ciel. Ces raz moquette du savoir, parce qu’ils « connaissent » un petit bout ridicule du « programme » nient l’éventualité que celui-ci puisse avoir un sens. Bien sûr, tout ce qui n’est pas sous leurs microscopes n’existe pas, la simple question qu’il y ait un monde plutôt que rien ne leur fait ni chaud ni froid. Ils sont ridicules avec leur blouses blanches et leurs barbichettes en vociférant d’une voix chevrotante : « La science triomphera toujours ». C’est vrai que la raison est un des attributs de l’homme mais quand celui-ci la place au-dessus de tout il est pire qu’un animal, il est une bête avide de savoir qui ne cherche pas à s’élever en retrouvant en lui-même ce qui il y a de beau et d’ineffable, non, il creuse pour s’enfermer dans ses propres limites qui le rendent sans espoir et sans gloire telle la bête pris au piège.

      Comment l’inférieur peut-il comprendre le supérieur ?


    • bright nantes michel naud 14 novembre 2006 10:39

      parce que j’ai l’air de quelqu’un en blouse blanche avec une barbichette ? smiley


    • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 11:13

      Le Diable sait prendre des parures et des postures du commun des mortels pour mieux faire passer son message aux troupeaux d’incrédules et autres mécréants ... Non, sans rire vous y « croyez » encore à l’objectivité, la rationalité ? En creusant un puits dans la matière, la science moderne n’a-t-elle pas trouvé son image au fond de celui-ci ? Alors je sais, ça fait mal, toutes ces siècles d’illusions et de fausses joies pour réaliser que tout était déjà connu depuis la nuit des temps (sous une forme qui est d’ailleurs de plus en plus incompréhensible pour les mentalités actuelles) mais bon il n’est jamais trop tard pour bien faire !


    • Jade (---.---.134.38) 14 novembre 2006 12:52

      @ DEALBATA : « Comment l’inférieur peut-il comprendre le supérieur ? »... et comment le supérieur peut-il comprendre l’inférieur ? smiley


    • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 16:14

      Comme l’homme comprend la rose et l’ange comprend l’homme.


    • Le furtif (---.---.160.87) 18 novembre 2006 14:24

      @Michel Naud

      Vous apportez des précisions indispensables, j’objecterais pourtant sur l’emploi du terme « croyance » pour l’athéisme.

      Il convient parfaitement aux partisans des religions révélées qui nous taxent (nous les athées) d’opposer une « autre » croyance à la leur.

      Ne serait-il pas judicieux de bannir le terme croyance au profit de « conviction » mot qui découle d’une conduite rationnelle , observation vérification reproduction,....

      Ce terme implique toutes les modifications éventuelles possibles dûes aux progrès de la recherche...

      Ne pourrait-on pas proclamer que l’athée matérialiste est celui qui ne croit en rien , ayant assez à faire avec ce qu’il comprend de la réalité et avec l’étude qu’il lui reste à mener ?

      Cordialement Le Furtif


    • Mjolnir (---.---.159.247) 13 novembre 2006 13:06

      « ...les intellectuels cités mènent une charge virulente contre toutes les formes de religions, y compris... l’agnosticisme »

      Etrange effectivement de parler de « religion » pour l’agnoticisme. Se rendent ils compte que l’athéisme est une foi aussi et qu’elle n’est pas rationnelle (aller prouver que dieu n’existe pas) ?

      Ce monvement d’intégriste pourrait donner une très mauvaise image de l’athéisme (cf les échanges dans l’article sur la critique de l’Islam).


      • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 13:51

        si je comprends bien, tu es aussi agnostique en matière de fantômes, pour le père Noël, etc. le fait que tu ne puisses pas prouver son inexistence (une inexistence ne peut être prouvée !) ne signifie pas pour autant que toutes les affirmations ont le même statut épistémologique ; si tu introduis une hypothèse non nécessaire (référence à Laplace), et en l’occurence l’existence d’un agent surnaturel (un dieu, un esprit, etc.), c’est à celui qui mobilise cette hypothèse d’avancer des éléments à l’appui de la pertinence de cette hypothèse ... et plus l’hypothèse est invraisembable, plus les éléménts apportés à l’appui de cette hypothèse ont besoin d’être en béton ; connais tu l’histoire de la theière d’Atkins ? (c’est un anglais, pas un américain)


      • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 15:05

        Le plus simple est encore que je te copie-colle un extrait de l’article « science et religion » de Dawkins que l’on trouve traduit en français en plusieurs endroits sur la toile :

        "La conciliation agnostique, cette attitude de complaisance polie qui consiste à faire des contorsions pour concéder le plus de choses possibles à quiconque crie suffisamment fort, atteint des sommets grotesques dans l’exemple de raisonnement vaseux qui suit. Cela donne à peu près ceci : On ne peut pas prouver une négation (jusque-là ça va). La science n’a aucun moyen de réfuter l’existence d’un être suprême (c’est strictement vrai). Par conséquent, la croyance ou l’incroyance en un être suprême est une affaire de pure préférence individuelle, et les deux méritent la même considération respectueuse ! Quand on dit cela comme ça, le vice de raisonnement est presque flagrant ; on a à peine besoin d’en détailler les conséquences absurdes. Comme le dit mon collègue le physicien chimiste Peter Atkins, nous devons être tout aussi agnostique envers la théorie selon laquelle il y a une théière en orbite autour de la planète Pluton. On ne peut pas prouver le contraire. Mais cela ne veut pas dire que la théorie selon laquelle il y a une théière est au même niveau que la théorie selon laquelle il n’y en a pas.

        Maintenant, si l’on nous rétorque qu’il y existe effectivement des raisons X, Y et Z pour lesquelles il est plus plausible de trouver un être suprême qu’une théière, alors X, Y et Z doivent être clairement précisées - car si elles sont légitimes, elles représentent des arguments scientifiques qui doivent être évalués. Ne les protégez pas des regards indiscrets derrière un écran de tolérance agnostique. Si les arguments religieux sont vraiment meilleurs que la théorie de la théière d’Atkins, accordons-leur notre attention. Sinon, que ceux qui se disent agnostiques concernant la religion ajoutent qu’ils sont tout aussi agnostiques envers les théières en orbite. En même temps, les théistes modernes pourraient reconnaître que, en ce qui concerne Baal et le veau d’or, Thor et Wotan, Poséidon et Apollon, Mithra et Amon Ra, ils sont en fait athées. Nous sommes tous athées envers la plupart des dieux auxquels l’humanité a cru un jour. Certains d’entre nous se contentent de rajouter un dieu à la liste. "


      • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 15:07

        Un lien vers la théière d’Atkins et son contenu. Ne sucrez pas (sans l’avoir remué avec votre cuiller athée) ce commentaire en le repliant, même si c’est pas votre tasse d’athée !


      • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 15:08

        désolé ... je me suis planté, j’ai posté la réponse à ta question juste au dessus smiley


      • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:14

        Je crois que dans l’idée de Dieu il y a nécessairement l’idée d’un ordre (plus ou moins juste) et d’une orientation de cet ordre par un volonté. Personnifiée ou non, unique ou reliée à d’autres dieux représentant des courants de force comparable pouvant aller jusqu’au foisonnement, ordre total ou dédié au vivant ou à la conscience voir la conscience humaine (avec parfois restriction sur la notion même d’humanité)...

        Cette notion d’ordre débouche souvent vers une notion de rattachement temporel à un ordre plus général qui dépasse le temps et parfois à une vie ultérieure ou une succession de vies mais pas toujours, et quelque part de « finalité éternelle ».


      • Mjolnir (---.---.159.247) 13 novembre 2006 15:30

        @Daniel et marsu :

        Merci pour les explications et le lien.

        @Daniel :

        Effectivement, on n’a pas fini d’être agnostique !

        On a tous une idée universelle d’une theière ce qui n’est pas le cas de dieu : chaque personne peut avoir une conception différente de dieu. Effectivement, je ne crois pas qu’un « vieil homme bardu sur un nuage veille sur nous » mais dieu en tant que cause première de l’existence de l’univers ? Alors, oui, je viens de rien dire car je ne fais que coller un nom sur quelque chose dont on ignore tout mais je pense que je serai toujours sceptique.

        Il y a aussi un problème dans le choix de décider si une théorie est crédible/pausible ou non, c’est celui de la subjectivité. Dire que la terre est ronde est peu crédible à une certaine époque. On risque donc d’éliminer des théories qui peuvent être correctes.

        Ceci dit, « dieu » en tant que théorie de la création ne m’intéresse pas car je ne pense pas qu’il soit lui même explicable, il ne fait que déplacer le problème.

        Mais je fais le choix de ne pas me prononcer sur l’existence de dieu surtout parce qu’ll est indéfini universellement, je ne peux donc juger de son existence suivant la définition de chaque croyant.


      • Mjolnir (---.---.159.247) 13 novembre 2006 15:32

        HS :

        il y a un bug, un de mes commentaires est sans cesse « repoussé » vers le bas (heure d’édition modifiée). Pas très grave mais je tiens à signaler qu’il y a un bug.


      • Briseurs d’idoles (---.---.168.142) 13 novembre 2006 15:58

        T’es agnostique !

        Tu veux dire que t’as des tiques ?

        Va chez le véto, il va te les enlever !


      • Mjolnir (---.---.159.247) 13 novembre 2006 16:00

        @Daniel :

        « connais tu l’histoire de la theière d’Atkins ? » Non mais je suis curieux. Je ferai une recherche dès que j’aurai le temps mais tu peux la raconter ici, ça m’intéresse.

        Je suis effectivement agnostique.

        En ce qui concerne dieu, si on me demande s’il existe ou non, je commencerai par demander à mon interlocuteur de me définir « dieu ». Je ne peux pas affirmer ou infirmer l’existence de quelque chose dont on ne sait rien.

        « Dieu » peut être une hypothèse effectivement inutile pour l’évolution par exemple mais on ne peut tout expliquer (pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien ?). « Dieu » pourrait être considéré comme l’explication ultime s’il est défini comme le créateur (pas forcément un être conscient).

        Biensûr, il resterait à expliquer « dieu » mais on pourrait considérer que dieu est ce qui ne s’explique pas, ce qui n’apporte rien sur la plan de la connaissance.

        Bref, pour tout cela, je ne m’intéresse pas à l’existence de dieu (qui reste à être défini universellement), je suis donc agnostique.


      • eugene wermelinger (---.---.240.120) 13 novembre 2006 17:19

        L’dée d’un ordre ? oui, mais aussi d’« un plan et d’une finalité, même si je ne sais pas entrevoir lesquels » citation de mémoire d’Alfred Kastler Prix Nobel de Physique.


      • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 13:35

        cet article est très mal documenté ... je ne sais pas par quel bout prendre le commentaire tellement il me paraît critiquable ... il n’y a pas que Richard Dawkins (anglais et non américain) qui s’exprime sur le sujet de « science et religion » ; le physicien belge Jean Bricmont (l’auteur des « impostures intellectuelles ») aussi ; sur les croyances il y a des auteurs français ; il suffit de lire « et l’homme créa les dieux » de l’anthropolique Pascal Boyer (en format poche) qui montre en quoi les croyances de type religieux sont un sous-produit abérant d’un fonctionnement normal du cerveau ; je suis désolé mais, sur le plan de l’argumentation, cet article est une régression ; il y a des sites français qui expliquent ces problématiques ; j’en ai mis un dans la rubrique URL de mon post ; il y en a d’autres.


        • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 13:37

          le lien n’est pas passé : http://brightsfrance.free.fr/phpBB2


        • l’athée (---.---.10.209) 13 novembre 2006 13:44

          c’est marrant, je croyais que ce serait des athées qui donneraient leur avis... mais non, c’est bien encore des croyants qui se sentent agressés. Les athées sont comme les non-fumeurs, ils sont tolérants donc ils supportent les comportements nocifs des autres. Mais pour etre athée et avoir vécu aux états-unis, je peux dire qu’il est compréhensible voire nécessaire que les athées américains se reveillent et commence à manifester leur désaccord. Bien sur il faut respecter le mysticisme des autres mais quand leur mode de vie à eux n’est pas respecté au point que l’ensemble des règles du pays sont dictées par des lobbies religieux (je rappelle que ca marche pareil avec la clope si vous suivez toujours le propos...) et donc en désaccord avec leur convictions, ils est normal qu’ils se manifestent plus violemment si les intolérants d’en face (les croyants) restent sourds au dialogue. Les athées sont en minorité donc ils devraient se taire ??? Bel exemple de tolérance... On en fera part aux descendants d’esclaves américains pour voir ce qu’ils pensent de l’idée du « les minoritaires n’ont rien à dire ». Messieurs les croyants, vous n’avez rien à nous imposer pas plus que nous n’avons quelque chose a vous imposer. Vous avez un mode de vie, certains en ont un autre, et tant que personne n’aura compris que ce qui pourrait différencier l’homme de l’animal, c’est pas d’avoir un cerveau plus gros mais de s’en servir pour ne pas éliminer son prochain, on aura bien avancé... (il dit pas un truc comme ça dans la bible Jésus ???)


          • LE CHAT (---.---.75.49) 13 novembre 2006 14:01

            je suis avec toi ,ami , la tolérance est plus une vertu laique que religieuse . à bas tous les sectarismes !


          • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 15:00

            Ce que tu aurais pu pointer aussi c’est que l’article entretient la confusion entre le respect des idées et le respect des individus ; la liberté de penser, et donc d’expression sans laquelle elle n’a aucun sens, c’est bien sûr aussi la liberté de critique . L’auteur de l’article, avec raison, cite les propos prêtés à Voltaire (et qu’on pourrait opposer à la loi Gayssot, à toutes les lois mémorielles, et à d’autres définissant quels sont les propos interdits, comme dans la loi de bioéthique) ; mais il pourrait aussi s’interroger sur la critique virulente des athées encyclopédistes, de Diderot ou d’Holbach. La critique acérée de la religion n’est pas une spécialité « nouvelle » ; décidemment très curieux article, à croire que l’auteur vient de découvrir ... que l’athéisme existe smiley


          • l’athee (---.---.10.209) 13 novembre 2006 15:16

            juste pour préciser pourquoi les français peuvent ne pas comprendre le besoin de révolte des athées américains, un petit extrait de conversation entre un journaliste athée (Robert I. Sherman) et Georges Bush :

            Sherman : What will you do to win the votes of the Americans who are atheists ?

            Bush : I guess I’m pretty weak in the atheist community. Faith in God is important to me.

            Sherman : Surely you recognize the equal citizenship and patriotism of Americans who are atheists ?

            Bush : No, I don’t know that atheists should be considered as citizens, nor should they be considered patriots. This is one nation under God.

            Sherman (somewhat taken aback) : Do you support as a sound constitutional principle the separation of state and church ?

            Bush : Yes, I support the separation of church and state. I’m just not very high on atheists.

            Mais bon, en même temps, c’est BUSH donc ca surprend personne... Sauf qu’il est élu par des américains qui partagent le même point de vue à 98% (cf article agoravox). Si vous voulez savoir comment s’est finie l’histoire après que les athéistes américains aient porté plainte pour discrimination, allez sur ce site http://www.positiveatheism.org/writ/ghwbush.htm

            pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, Bush prétend que les athées ne sont pas citoyens américains ni patriotes car non-croyants (dans la constitution américaine, les états-unis sont une nation fondée par dieu...). Après avoir porté plainte au sénat, les athées se sont fait envoyer bouler. Imaginez si Bush disait la même chose d’une minorité éthnique...


          • melanie (---.---.121.158) 15 novembre 2006 23:34

            Tu as curieusement oublié que Paul VI a complaisemment laissé perpetrer le plus grand génogide de tous les temps par le nazisme.

            Et aussi le nombre de massacres perpétrés au nom de la différence religieuse,la Saint Barthélemy, sans remonter aux Croisades bien sûr.

            Les réligions, le christiannisme notament n’ ont jamais été exemptes de violence. Mais ce n’est pas le sujet, juste un rappel à ton amnésie.


          • Marie Pierre (---.---.88.151) 13 novembre 2006 15:53

            Est-ce que la tolérance des athées en France est due aux Lumières ? Il semble qu’en ce moment, les étatsuniens athées ou agnostiques sont montrés du doigt par les chrétiens fanatiques, exactement comme le font d’autres fanatiques religieux.

            Le fait de vouloir remettre en cause les origines de l’homme prouve bien le climat régnant. Les étatsuniens, lorsqu’ils sont ultra minoritaires se sont fait entendre par des positions radicales.

            Il ne faudrait pas en conclure que les athées sont devenus intégristes ou fanatiques.


            • (---.---.75.49) 13 novembre 2006 15:10

              Nous avons la chance de vivre dans un pays où l’on ne demande pas à la frontière aux visiteurs de quelle religion ils sont. la religion doit rester du domaine du privé, chacun est libre de croire ou ne pas croire ce qu’il veut . il y pire que les US , le nouvel Afghanistan vachement plus démocratique depuis que Bush y a installé un homme de paille ,qui vient de condamner à mort un de ses citoyens qui avait renié sa religion


            • (---.---.75.49) 13 novembre 2006 15:11

              J’ai oublié de mettre mon pseudo !


            • LE CHAT (---.---.75.49) 13 novembre 2006 15:13

              C’est fait !


            • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:59

              Pourquoi effectivement les athées devraient toujours fermer leur g... c’est vrai que j’en ai marre. Il faudrait toujours respecter les croyance des autres et personne ne respecterait notre façon de nous positionner nous-même. C’est un peu énervant. Des fois on a même l’impression qu’on n’aurait pas le droit de s’exprimer sur certains sujets comme si on avait une case en moins.

              Au finale pourquoi en effet ne pas plus présenter nos positions ? Si les autres nous comprennent mieux on pourra mieux s’entendre, ce n’est pas faire du prosélytisme.


              • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 15:03

                Article un peu superficiel mais qui a le mérite de rappeler qu’il existe des athées intégristes, dont, de meilleur exemple est Michel Onfray, dont l’intolérance vaut bien celle des religieux extémistes de toutes confessions. Etre athée intégriste, c’est être mû par une certitude indémontrable : celle de l’inexistence de dieu(x).

                L’agnosticisme, lui, n’est basé sur aucune certitude métaphysique ou anti-métaphysique. D’ailleurs il n’a aucun prophète ni ayatollah (et pour cause !), contrairement à l’athéisme des sacristains matérialistes de la Libre Pensée, de l’Union Rationalistes ou des gouroutisés de Onfray...

                L’essentiel démocratique et républicain est dans le respect scrupuleux et non-négociable de la laïcité qui s’impose à tous, croyants et non-croyants.


                • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 15:22

                  Salut marsupilami,

                  mais tu me sembles mélanger deux trucs qui n’ont rien à voir.

                  on peut très bien être convaincu de quelque chose, et argumenter ... et dans le même temps parfaitement accepter que des opinions contraires soient professées ...

                  je serais d’accord avec toi si tu évoquais les conceptions de certains athées (par exemple les tenants des doctrines soviétiques ou altersoviétiques) qui préconisent un Etat athée, et la promotion ouverte de l’athéisme par l’Etat et son école, tout en, dans le même temps, acceptant la liberté de culte ... mais cette conception n’est pas laïque.

                  Ce que tu défends c’est la laïcité ; et la laïcité n’a pas de religion, si je peux dire ... (même si certaines organisations religieuses ou idéologiques sont anti-laïques). Dans le traité d’athéologie d’Onfray, il était clair qu’Onfray ne défend pas la laïcité comme je la définis ; de même si tu lis la « laïcité » d’Arlette - elle le dit d’ailleurs elle-même.

                  Mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas défendre, comme Dawkins, que l’agnosticisme ne tient que par un vice de raisonnement ... tout en acceptant parfaitement que toutes les opinions aient le droit à l’expression, et que l’appareil d’Etat de son côté n’en reconnaît (ni subventionne) aucune, aussi bien les opinions incluant des références à des agents surnaturels que celles qui les excluent.


                • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 17:46

                  @ Daniel

                  Je n’ai pas bien compris ton commentaire. Donc je précise ce que je pense : je ne suis pas pour un Etat athée, mais pour un Etat laïc. Le communisme soviétique, exemple caricatural de dictature athée, a cherché à en finir définitivement avec le fait religieux, et il a échoué, parce que le fait religieux est inextirpable de la nature profonde de l’Homme. Je suis moi même absolument agnostique, ce qui signifie que je n’ai rien ni pour ni contre quelque forme de transcendance que ce soit. Je me contente d’observer que le besoin de transcendance existe chez l’Homme depuis qu’il est Homme et qu’il n’est pas près de s’éteindre, quoi qu’en croient les rationalistes aveuglés par leur croyance en la Raison et/ou les athéistes convaincus.

                  En ces domaines métaphysiques nous ne pouvons que constater notre ignorance. C’est pourquoi je ne suis pas athée. Et c’est pourquoi je comprends ceux qui ont la foi en l’un ou l’autre dieu (ou même de multiples dieux), tout en trouvant irrationnelles les constructions théologiques. D’où mon point de vue sur la laïcité : elle permet aux croyants et aux non-croyants de coexister dans un être-ensemble où la religion est reléguée dans la sphère privée.

                  J’ajoute que l’athéisme (soft ou hard) ou l’agnosticisme (donc la liberté de penser) ont été conquis de haute lutte contre (et à partir de) l’héritage hellenistico-chrétien. Et qu’il n’est pour moi pas question de céder sur cette liberté.

                  Je reviens à présent sur cette affirmation lapidaire : « l’agnosticisme ne tient que par un vice de raisonnement ». Je la trouve parfaitement stupide. Si je suis agnostique, c’est parce que j’ai découvert qu’il est un lieu ou le raisonnement n’a plus cours. Le réel ne se réduit pas au seul rationnel. La rationalité, le raisonnement ne sont que des moyens pour appréhender le réel objectif, dont nous avons fait une... pensée unique en Occident depuis les Lumières (c’est le côté sombre des Lumières). On ne devient pas agnostique par vice de raisonnement. On le devient en constatant le caractère fini et relatif de tout raisonnement et de toute rationalité devant le mystère de l’inconnu et de l’inconnaissable.


                • miaou miaou 13 novembre 2006 15:07

                  Il est une évidence que l’athéisme est une foi comme les autres. l’agnosticisme est la seule véritable attitude rationnelle, en ce qu’elle reconnaît ne pas tout savoir. D’ailleurs, la virulente mais traditionnelle attaque contre l’agnosticisme, coupable de « tiédeur », est bien le signe que la foi athée peut se muer en extrémisme. (vous êtes avec moi ou contre moi). Les pays de doctrines ouvertement athées (anciennement communistes) n’eurent rien à envier aux théocraties, du point de vue du fanatisme.

                  Dans un premier temps, il faut répéter que la science et la religion ne sont pas systématiquement antagonistes. Non, je ne veux ramener à la surface une nième version du concordisme, où l’on cherche à tordre les faits scientiques ou les textes sacrés pour qu’ils s’emboîtent (« dessein intelligent »...). Non je pars pragmatiquement de la constatation que beaucoup de grands scientifiques furent intensément croyants (Pascal...), voire même sous les ordres (Abbé Mendel, père de la génétique ; abbé Lemaître, co-inventeur du Big Bang ; abbé Breuil, grand préhistorien..) Parallèlement, l’athéisme de certains a pu contribuer à mener certains vers le fanatisme ou vers une voie de garage (Lyssenko, opposé à la génétique et dont bon nombre d’opposants furent envoyés au goulag ; Gabriel de Mortillet, préhistorien, grand perdant de la « bataille de l’auignacien »...)

                  A la question de savoir pourquoi toutes les sociétés anciennes sont religieuses, René Girard fournit une réponse inattendue : le sacré est un mode de gestion de la violence, qui protège efficacement le groupe humain de l’implosion. En effet, l’homme est un animal mimétique, qui copie le désir d’autrui (territoire, nourriture, femme, ...) au point que l’obtention de l’objet du désir compte finalement moins que de le soustraire à autrui ; d’où violence qui, par effet boule de neige, menace de détruire la société dans en ensemble. Le calme revient si on arrive à trouver un bouc émissaire , sur le dos duquel la société pourra se réconcilier. Le sacré, dans un premier temps, organise le sacrifice du bouc émissaire et en perpétue, à travers les rites, le souvenir ambigu : la victime sacrificielle fut « mauvaise », pourtant son sacrifice a ramené la paix. Ces rites peuvent, dans des versions primitives, comporter des sacrifices humains (sorte de rappel du sacrifice initial), puis animaux et enfin symboliques. Mention spéciale pour le christianisme, qui révèle l’innocence totale du sacrifié, ce qui participe enfin à un retour de l’éthique. Comme toutes les sociétés primitives connues sont religieuses, celles qui le furent pas ont probablement été terrassées par leur propre violence et se sont détruites elle-mêmes. Dans les sociétés modernes, d’autres mécanismes sont, jusquà un certain point, progressivement intervenus : justice...


                  • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 15:10

                    Excellent commentaire. Savoir et croire ne sont opposés que pour les ignorants, foi d’agnostique invétéré et fanatique...


                  • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 15:30

                    Bjr « miaou »,

                    tu suggères : « Comme toutes les sociétés primitives connues sont religieuses, celles qui le furent pas ont probablement été terrassées par leur propre violence et se sont détruites elle-mêmes » ... ceci dit ce ne sont pas les hypothèses sur lesquelles travaillent les anthropologues et les spécialistes des sciences cognitives qui bossent sur ces questions ; va voir Pascal Boyer, Scott Atran, consulte les conférences et documents du site alfapsy de l’école normale supéieure, etc. une autre hypothèse, plus parcimonieuse que la supposition de civilisations disparues qui n’ont pas laissé de trace est d’explorer le fait que l’universalité apparente de références surnaturelles (dieux, esprits, ancêtres, ...) dans les sociétés humaines tient peut-être dans les modes de fonctionnements de notre cerveau ... la spiritualité comme sous-produit abérrant du fonctionnement d’un cerveau humain normal. Et là il y a de l’expérimentation possible (hors de la science expérimentale ... il n’y a pas beaucoup de connaissances établies)


                  • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:33

                    On peut en effet partir là-dessus... de la complexité de distinguer nihilisme et athéisme.

                    Lequel des deux ne croit en rien et l’autre croit en un rien ? L’athée est-il scientiste ? (c’est à dire qu’il croit en un ordre supérieur qu’on pourrait expliciter j’imagine)

                    Ok pour l’ouverture d’esprit de l’agnostique, mais comment construit-il une spiritualité dans ce cas ?


                  • miaou miaou 13 novembre 2006 16:08

                    « tu suggères : » Plus exactement, je tente de retranscire plus ou moins bien, le travail de René Girard.

                    « une autre hypothèse, plus parcimonieuse que la supposition de civilisations disparues qui n’ont pas laissé de trace »

                    Honnêtement, l’hypothèse girardienne du mimétisme de René Girard (générateur du désir, puis de la violence, du sacré...) me semble bien plus simple et parcimonieuse que cette histoire d’« altération du cerveau » ; à partir de cet axiome, René Girard arrive à construire toute une théorie de la culture (elle part même en amont, avec l’évident mimétisme des grands singes) Ses travaux ont d’ailleurs une portée plus générale que la simple anthropologie, puisqu’il est cité en économie, critique littéraire, psychanalyse (sous un mode critique), philosophie, voire en théologie (je sais que c’est un gros mot, mais bon)... Le reproche que certains lui font est plutôt d’être trop globalisant, à l’heure où les grands systèmes n’ont pas bonne presse.

                    « La spiritualité comme sous-produit abérrant du fonctionnement d’un cerveau humain normal »

                    On pourrait partir de l’hypothèse inverse : l’athéisme comme sous-produit abérrant du fonctionnement d’un cerveau humain normal (ce serait plus logique, les athées étant minoritaires). Le vrai problème, donc : qui va définir la norme ?


                  • miaou miaou 13 novembre 2006 17:41

                    « tu suggères : » Plus exactement, je tente de retranscire plus ou moins bien, le travail de René Girard.

                    « une autre hypothèse, plus parcimonieuse que la supposition de civilisations disparues qui n’ont pas laissé de trace » Honnêtement, l’hypothèse girardienne du mimétisme de René Girard (générateur du désir, puis de la violence...) me semble bien plus simple que cette histoire d’« altération du cerveau » ; à partir de cet axiome, René Girard arrive à construire toute une théorie de la culture (elle part même en amont, avec l’évident mimétisme des grands singes) Ses travaux ont d’ailleurs une portée plus générale que la simple anthropologie, puisqu’il est cité en économie, critique littéraire, psychanalyse (sous un mode critique), philosophie... Le reproche que certains lui font est plutôt d’être trop globalisant, à l’heure où les grands systèmes n’ont pas bonne presse.

                    « La spiritualité comme sous-produit abérrant du fonctionnement d’un cerveau humain normal » On pourrait partir de l’hypothèse inverse : l’athéisme comme sous-produit abérrant du fonctionnement d’un cerveau humain normal (ce serait plus logique, les athées étant minoritaires). Le vrai problème : qui va définir la norme ?


                  • (---.---.185.213) 13 novembre 2006 17:49

                    salut miaou,

                    tu ne comprends pas ; il ne s’agit nullement de questions d’altérations du cerveau et bien de sous-produits normaux du fonctionnement du cerveau ... et c’est bien pour cela que les références à des agents surnaturels sont si répandues dans notre espèce ... effectivement de ce point de vue l’athéisme ou la pensée scientifique sont moins « naturels » (ce qui ne change rien au fait que, comme disait Laplace, on n’a toujours pas besoin d’hypothèse surnaturelle et que c’est donc en cela que c’est plus parcimonieux) ... lis : « Religious thought and behaviour as by-products of brain function » ... je sais c’est en anglais ; mais c’est un chercheur français (actuellement détaché du muséum d’histoire naturelle à l’université de St Louis, Missouri), ceci dit, maintenant dans la plupart des domaines scientifiques toutes les publications sont en anglais : tu trouves cet article à l’adresse : http://artsci.wustl.edu/ pboyer/PBoyerHomeSite/articles/BoyerTiCS.pdf cela devrait t’éclaircir la perspective.

                    c’est vrai que les idéologues peuvent nous écrire des tas de raisonnement à l’apparence tous cohérents pour expliquer pourquoi oui et pourquoi non ; c’est amusant un moment mais jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas de meilleure méthode que la méthode scientifique pour appréhender le réel avec un minimum de fiabilité, même si la pensée magique est « plus naturelle » smiley



                  • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 17:52

                    Guy Morant affirme : « À l’instar des homosexuels, les athées sont appelés à manifester publiquement leur incroyance, » ... effectivement, c’est l’idée que défendent le britannique Dawkins et l’américain Dennett quand ils supportent le réseau international des Brights né à San Diego, Californie. Le mouvement des Brights est le mouvement de visibilité de celles et ceux qui ont réalisé le choix d’afficher de façon visible, ostentatoire ou ostensible, au choix, qu’ils partagent une « perception du monde naturaliste », autrement dit considérant que la réalité est gouvernée par des lois naturelles (par opposition à surnaturelles). Et cette comparaison avec le mouvement de la visibilité homosexuelle a été revendiquée par Dawkins dans un article du Guardian. (on en trouve une copie sur la page textes de la « branche française » : http://brightsfrance.free.fr/textes.htm

                    Guy Morant affirme : « les membres se recrutent essentiellement parmi les retraités. » ; l’avantage des mouvements de visibilité ... c’est qu’ils sont visibles smiley ... et l’auteur n’est visiblement pas allé voir puisque la jeune branche française du réseau des Brights s’affiche sur le net : http://brightsfrance.free.fr/membres.htm .

                    Mais Guy Morant signe au mieux son ignorance ou au pire une manipulation quand il suggère (ou relaie de façon acritique) que dans ces mouvements de « nouveaux athées » (je passe sur l’impasse évidente sur la littérature française du dix-huitième siècle à laquelle se réfèrent explicitement, notamment Diderot, ces « nouveau athées » américains) les religions seraient « dénoncées comme des illusions pures et simples qu’il conviendrait d’interdire. » Je mets l’auteur au défi de trouver une seule publication de Dawkins, Dennett, ou de provenance de toute cette mouvance permettant de suggérer une telle idée.

                    Certes, et je suis d’accord avec eux, la posture naturaliste revient à considérer que les hypothèses surnaturelles ne sont que des « illusions pures et simples » ; certes l’objet même de ces mouvances est l’affirmation ostensible, positive, d’un parti pris naturaliste (en France on dirait plus facilement « matérialiste », l’adjectif naturaliste étant consacré préférentiellement à un autre usage) ... mais personne de ces mouvances n’a jamais témoigné de la moindre velléité d’interdire quoique ce soit ... c’est, qui plus est, fort peu connaître la tradition américaine, elle-même issue des Lumières (d’où le nom de « bright » qui a été choisi pour ce « new enlightenment ») que de suspecter qu’un tel scénario ait pu être conçu ... par contre, à l’inverse, que les « surnaturalistes » américains tentent de suggérer que ces « naturalistes » qui relèvent la tête ne sont que des descendants de communistes qui veulent interdire la religion serait un discours imaginable ... mais de là à offrir en France un relais « citoyen » à ces néoconservateurs en allant baver sur les méchants fanatiques sans dieu ... faut-il smiley ou bien smiley ?


                  • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:21

                    @Le chat

                    Certes. Mais finalement l’athéisme militant ne me semble pas plus paradoxal que le prosélytisme catholique. Et les fois où je ne suis pas respecté m’énervent même si elles sont rares.


                    • LE CHAT (---.---.75.49) 13 novembre 2006 15:29

                      d’accord avec toi ,faire de l’atheisme une religion , quel paradoxe !


                    • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 15:38

                      Pourquoi pas un peu de paradoxe ? Il s’agit certainement de politique.

                      Que pense Freud ou la psychanalyse sur l’axiomatique rapport à la divinité ?


                    • Richard Monvoisin (---.---.62.245) 13 novembre 2006 16:03

                      Bonjour, votre article est hélas truffé d’erreurs , et j’en relève quelques-unes pour alimenter le débat.

                      - vous dîtes : "Même si les croyants restent majoritaires, rien ne laisse penser qu’ils menaceraient particulièrement le parti adverse ! »

                      Voir ce débat comme une affaire duale est une erreur : non seulement l’athéisme n’est pas le fruit d’un « parti adverse » aux croyances, mais tout dépend du cadre. Dans le cadre moral, des philosophes athées s’en prennent aux moralismes surannés. Dans le cadre scientifique, moi-même à la suite de beaucoup d’autres tentons de dénoncer les intrusions spiritualistes en science. Point. Chacun fait ce qu’il veut chez lui.

                      - Vous commettez : «  Même avec le renfort des 4 % d’agnostiques, les sans-dieu étasuniens ne font pas le poids  ».

                      Selon vous, Monsieur Morant, c’est le nombre d’adhérents à une thèse qui fait sa validité ? Ce sophisme bien connu, qui fait la part belle aux soleils qui tournent autour des terres, s’appelle un argument « ad populum ». Si vous voulez dénoncer quelque chose, prenez-vous en aux médias qui choisissent derechef les positions les plus « vendeuses », conservatrices ou iconoclastes ou les deux en même temps en fonction des moments.

                      - vous écrivez ensuite : « Pourtant, de l’aveu même de Gary Wolf, les perspectives politiques de ce mouvement sont maigres  »

                      Ce qui est discutable : la promotion d’états laïques, la loi de séparation Eglise Etat, sont des avancées non négligeables d’un simple point de vue démocratique.

                      - je passerai sur votre « En d’autres mots, le Nouvel athéisme, en déclarant la guerre aux religions, en appelle à une véritable croisade des sans-dieu, avec tout ce que cela comporte d’extrémisme et d’intolérance », qui m’a fait exploser de rire et avaler mon riz cantonais de travers, pour en venir à votre perle : « Les Nouveaux athées fonctionnent, peu ou prou, comme une galaxie de groupuscules peu influents (en France, le nouveau rationalisme est représenté par des institutions comme le Laboratoire de zététique, qui fait partie du réseau du Center for Inquiry), dont les membres se recrutent essentiellement parmi les retraités. Leur intransigeance antireligieuse ressemble au fanatisme de n’importe quelle minorité politique. »

                      Vous n’êtes définitivement pas bien renseigné :
                      - la sphère « athéiste » comme vous dîtes, en France est bien plus large que cela : Brights, Union Rationaliste, Libre Pensée, Assomat, Syllepse, Association Française pour l’Information Scientifique etc..
                      - Laboratoire zététique (structure universitaire) et Observatoire Zététique (association), pour parler de structures auxquelles j’appartiens, n’ont jamais pris position sur les religions que lorsqu’elles récupéraient la science à des fins dévoyées (pseudo-miracles, finalismes, etc.). En fin connaisseur des Nouveaux Athées, vous n’avez certainement pas pu manquer chez les Anciens Athées ce texte « Qu’est ce que la zététique » publié il y a un an dans « l’Idée Libre », revue de la Libre Pensée, et qui précisait sur sa fin :

                      « Ainsi, la zététique ne participe d’une approche anticléricale qu’à partir du moment où une obédience impose des assertions non prouvées ; d’une revendication de la laïcité que dans la mesure où, cantonnée au champ scientifique, elle contribue à en dessiner les contours et s’oppose à un épineux concordisme avec la religion ; d’un athéisme que dans la mesure où il lui semble raisonnable d’affirmer que la nature n’a vraisemblablement pas de dessein, l’évolution pas de but, et la téléonomie pas d’issue. »*

                      - Enfin, il existe des zététiciens non-athées.
                      - La majorité des zététiciens en France a moins de 30 ans. Dont moi.

                      Bien cordialement

                      Richard Monvoisin

                      Laboratoire Zététique

                      Observatoire Zététique

                      *http://www.observatoire-zetetique.org/page/dossier.php?ecrit=2&ecritId=27


                      • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 17:50

                        Les zététiciens de la ziggourat de Nice ne doutent pas une seconde des vertus de la zététique. Or un bon zététicien devrait logiquement douter de la légitimité et de la pertinence de sa démarche. Or il ne le fait jamais. Les zététiciens de la ziggourat de Nice sont donc des croyants comme les autres.


                      • Guy Morant 13 novembre 2006 18:28

                        Il me semble significatif que vous désigniez comme des « erreurs » des opinions simplement contraires aux vôtres. Sachez en tout cas que mon article ne mentionnait les athées français qu’au passage, en tant que représentants d’un mouvement issu des États-Unis, et ne prétendait nullement informer le lecteur quant aux structures auxquelles vous appartenez. Je m’amuse en tout cas de constater que l’intransigeance athée dont je parlais se soit manifesté aussi clairement dans des commentaires comme le vôtre, ou bien ceux du dénommé daniel.

                        Je vous laisse terminer votre riz cantonnais, et trouver, avec vos amis athées, d’autres « erreurs » du même genre. Pour ma part, je demeure agnostique, et je doute que votre attitude vous gagne le moindre sympathisant.


                      • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 19:12

                        Comme dirait Obélix : « Ils sont fous ces Ricains ! »


                      • Fred de Lyon (---.---.40.156) 13 novembre 2006 20:19

                        Guy Morant a écrit : « je doute que votre attitude vous gagne le moindre sympathisant. »

                        Bin... heu... si ! si ! Il y a déjà moi. Je ne vois pas « d’attitude » indigne dans ce commentaire de Richard Monvoisin argumenté, précis et pondéré... Bref, plutôt sympathique !

                        « Sachez en tout cas que mon article ne mentionnait les athées français qu’au passage, en tant que représentants d’un mouvement issu des États-Unis, et ne prétendait nullement informer le lecteur quant aux structures auxquelles vous appartenez. » Mais bien sûr ! Quand on ne mentionne « qu’au passage », on a bien le droit de raconter n’importe quoi... !?? La prochaine fois, merci d’indiquer dans le corps de l’article à quel moment vos propos « prétendent informer » et à quel moment vous raconter n’importe quoi mais que c’est juste « au passage » alors c’est pas grave... smiley

                        « Il me semble significatif que vous désigniez comme des »erreurs« des opinions simplement contraires aux vôtres. » Ce qui me semble pour ma part « significatif »... c’est ce genre d’argument : « ah mais ce que vous dîtes, ce n’est que votre opinion, elle en vaut une autre ». Tout à la même valeur. La terre tourne autour du soleil ? peuh ce n’est que votre opinion ! les choses sont plus compliquées qu’une dualité entre croyants et athés ? tsss c’est juste votre opinion ! Une majorité de scientifiques décrivent les causes du réchauffement climatique ? peuh ! ma concierge pense que c’est la faute des machines à laver, son opinion vaut bien celle des scientifiques, etc. etc. Non, désolé, certaines remarques de Richard Monvoisin peuvent relever de l’opinion personnelle, mais un certain nombre me semble bel et bien corriger des erreurs dans votre article.

                        Refuser de reconnaître qu’on a commis quelques erreurs dans son article, ça relève de quelle genre de « croyance » ? smiley

                        Franchement, Monsieur Guy Morant, cette réponse à ce commenataire me déplait - et vous déconsidère grandement, à mes yeux - beaucoup plus que l’article initial, qui me paraissait certes un peu trop « vite fait », pas très bien foutu mais c’était pas si grave... Cette réponse, hélas, loin de vous « racheter » à mes yeux, me semble « significative », comme vous dîtes...

                        PS : au fait, je suis agnostique, moi aussi.


                      • Guy Morant 13 novembre 2006 21:23

                        @ Fred de Lyon
                        - Je ne crois pas avoir « raconté n’importe quoi » sur les athées français. Je ne mentionnais que le laboratoire zététique, dont fait partie Monsieur Monvoisin, et ce dans une parenthèse.

                        - Voici le genre d’erreurs que Richard Monvoisin trouve dans mon article :

                        « Vous dîtes : »Même si les croyants restent majoritaires, rien ne laisse penser qu’ils menaceraient particulièrement le parti adverse ! » Voir ce débat comme une affaire duale est une erreur : non seulement l’athéisme n’est pas le fruit d’un « parti adverse » aux croyances, mais tout dépend du cadre. Dans le cadre moral, des philosophes athées s’en prennent aux moralismes surannés. Dans le cadre scientifique, moi-même à la suite de beaucoup d’autres tentons de dénoncer les intrusions spiritualistes en science. Point. Chacun fait ce qu’il veut chez lui."

                        Je vois effectivement ce débat comme une affaire duale, et je considère que cela relève de l’opinion, et non du fait. Si le laboratoire zététique s’en tient aux intrusions spiritualistes en science, on ne peut pas en dire autant, par exemple, de Dawkins, qui rejette la théologie toute entière sans vraiment la connaître (voir ce lien : http://www.lrb.co.uk/v28/n20/eagl01_.html).

                        Autre « erreur » relevée par Monvoisin : « Vous commettez : « Même avec le renfort des 4 % d’agnostiques, les sans-dieu étasuniens ne font pas le poids ».Selon vous, Monsieur Morant, c’est le nombre d’adhérents à une thèse qui fait sa validité ? Ce sophisme bien connu, qui fait la part belle aux soleils qui tournent autour des terres, s’appelle un argument »ad populum« . Si vous voulez dénoncer quelque chose, prenez-vous en aux médias qui choisissent derechef les positions les plus »vendeuses« , conservatrices ou iconoclastes ou les deux en même temps en fonction des moments. »

                        Je n’estime pas avoir commis la moindre erreur, dans la mesure où je parlais de la visibilité politique d’un mouvement, et non de la validité de ses thèses.

                        Même remarque pour cette citation : « vous écrivez ensuite : « Pourtant, de l’aveu même de Gary Wolf, les perspectives politiques de ce mouvement sont maigres » »

                        En somme, je ne verse pas dans le relativisme généralisé, comme vous semblez le penser, mais je distingue ce qui relève des opinions de ce qui relève des faits. Si Monsieur Monvoisin ou vous-même trouvez dans mon article une erreur factuelle, je suis prêt à la corriger sur-le-champ.

                        - Enfin, concernant ma méconnaissance de l’athéisme français (que je confesse, si j’ose dire) : si ma descritption du mouvement américain s’inspirait de l’article de Wolf, ma parenthèse concernant la France pouvait laisser penser à tort que les Français avaient le même profil. Admettons donc que les groupes d’ici ne soient pas des groupuscules peu influents, qu’ils recrutent parmi la jeunesse et qu’ils ne manifestent aucune intransigeance antireligieuse... À vrai dire, je ne pourrais fournir une opinion construite sur ces associations, mais je n’ai jamais prétendu être un « fin connaisseur des Nouveaux Athées ».

                        Cela dit, bien qu’agnostique, je n’ai aucun grief à l’égard de la zététique, dont je reconnais l’utilité dans la dénonciation de nombreuses impostures, telles que le protocole des sages de Sion ou le saint suaire.

                        Je regrette de vous avoir déplu, mais je maintiens la plus grande partie de mes propos. Mon article parlait clairement d’un dossier du magazine Wired, et non de l’athéisme lui-même. J’estime avoir fourni au lecteur français un aperçu fidèle de ce dossier, et rien d’autre. Vite fait ? Pas très bien foutu ? Possible, mais je m’obstine à en conserver l’essentiel.


                      • Fred de Lyon (---.---.40.155) 13 novembre 2006 22:21

                        OK, cette réponse un peu plus nuancée me choque déjà moins smiley Après, on pourrait pinailler :
                        - sur le « poids » des sans-dieu étasuniens s’agissant de « visibilité politique », OK je suis d’accord vu le contexte de votre phrase. ça pourrait sans doute se discuter mais pas au point de vous accuser de faire erreur (avec un peu de bonne foi et avec le contexte) ;
                        - sur la vision « duale » du débat, d’accord c’est votre « opinion », votre vision, mais j’aurais tendance à penser (je ne suis pas « fin connaisseur » non plus...) qu’elle est erronnée. M. Monvoisin a raison de relever que « tout dépend du cadre ».
                        - etc.

                        Mais peu importe, je suis content de vous avoir « poussé » à répondre point par point à la critique : on peut rester en désaccord avec vous sur certains points, cette réaction est quand même déjà plus constructive que la précédente smiley

                        Cordialement,


                      • Roselyne Arthaud (---.---.118.106) 13 novembre 2006 16:05

                        Je suis athée, je ne m’honore d’aucun courage particulier pour cela, bien au contraire, faut du cran pour avaler les couleuvres...quant au fait que l’on s’exprime aussi souvent que possible, le CSA en soit témoin, y a pas d’excès smiley, sans compter que nous avons plusieurs milliards d’années à rattrapper Je retire une satisfaction des attaques : les libre-penseurs commencent à gratouiller, à enerver...chouette ! vive moi !!


                        • ropib (---.---.27.229) 13 novembre 2006 16:13

                          Allez...

                          Et puis vive nous-tous après tout... smiley


                        • Roselyne Arthaud (---.---.118.106) 13 novembre 2006 16:17

                          L’athéïsme est une croyance tout comme ne pas collectionner les timbres est un hobby smiley


                          • Grouik (---.---.72.26) 13 novembre 2006 17:30

                            J’aime bien aussi : l’athéisme est une religion tout comme être chauve est une couleur de cheveux


                          • (---.---.119.221) 13 novembre 2006 17:47

                            L’athéisme est une croyance comme le chômage est un métier.


                          • joseW 13 novembre 2006 18:11

                            Parce que l’athéisme ne serait pas une croyance selon ses adpetes ?

                            Croire que Dieu n’existe pas serait donc une certitude vérifiable : intéressant, ce serait bien que vous développiez, on pourrait rigoler un peu.

                            Mais en attendant que les athées nous prouvent par A+B que Dieu n’existe pas, et pour rester dans le même délire que leurs propos ci-dessus : sans doute l’athéisme n’est pas une croyance comme la Franc-Maçonnerie n’est pas une secte... smiley


                          • joseW 13 novembre 2006 18:13

                            Ou encore, en compliquant un peu la sauce : l’athéisme n’est pas une croyance comme Ségolène est de gauche...


                          • Grouik (---.---.72.26) 13 novembre 2006 18:52

                            Et paf, l’amalgame ultra-classique : « croire que dieu n’existe pas » au lieu de « ne pas croire en l’existence de dieu ».

                            Ah, on va pas gagner la coupe du monde à ce rythme là les enfants...


                          • herbe herbe 13 novembre 2006 23:16

                            Dans le premier cas en effet « il faut beaucoup de foi pour être athée » !


                          • EM (---.---.3.110) 14 novembre 2006 00:34

                            Cet argument est constamment mis sur la table, le plus souvent par des gens de tres mauvaise foi (ahah) et qui se sentent parfois menaces. Pourquoi prouver que Dieu n’existe pas incomberait aux atheistes, alors qu’on ne demande pas aux theistes de prouver qu’il existe ? Il y a des millions de choses dans lesquelles personne ne croit, et il n’est pourtant pas possible de prouver qu’elles n’existent pas (par exemple, la theiere en orbite de Russel). Pour autant, serait-il raisonnable de refuter tout un systeme de pensee, rationnel, sous ce pretexte ? Par exemple, trouvez-vous absolument insupportable que je declare que Poseidon n’existe pas sans vous en apporter la preuve ?

                            Comme le rasoir d’Occam ou le principe de precaution, merci de placer le « burden of proof » a la bonne place. Sinon, prouvez-moi que le soleil se levera a l’est demain matin, et on en reparlera.


                          • gem gem 13 novembre 2006 17:10

                            Ah ça, ce n’est pas vrai ! « Maman » c’est sacré, et ça le reste smiley.


                          • mike57 (---.---.235.97) 13 novembre 2006 17:30

                            N’oubliez pas que nous naissont tous athée.la religion vient plus tard,avec les clopes et le sexe.


                            • (---.---.192.187) 13 novembre 2006 19:45

                              On devrait changer la déclaration des droits de l’homme...

                              Tous les hommes naissent athés, libres et égaux en droits.

                              Comme dirait Coluche, c’est tout de suite après que ça commence à merder.


                            • gem gem 13 novembre 2006 20:34

                              bon, sérieusement, là. La religion est LE signe par excellence de l’hominisation. La religion ne vient donc pas « plus tard », elle est là à l’origine, et c’est ensuite seulement qu’on peut s’en passer (plus ou moins, et souvent d’autant moins qu’on prétend plus le contraire).


                            • Tama (---.---.138.245) 14 novembre 2006 01:23

                              @ gem

                              « bon, sérieusement, là. La religion est LE signe par excellence de l’hominisation. La religion ne vient donc pas »plus tard« , elle est là à l’origine, et c’est ensuite seulement qu’on peut s’en passer (plus ou moins, et souvent d’autant moins qu’on prétend plus le contraire). »

                              Vraiment smiley ? Expliquez-moi : comment un enfant qui ne recevrait aucune éducation (style « enfant sauvage ») pourrait-il concevoir le fait religieux, sans le langage et la transmission culturelle ?? Personnellement, il ne me semble pas avoir émis l’existence d’un être omnipotent et omniprésent avant d’avoir appris à marcher ou à maîtriser mes sphincters...

                              Croyez-vous réellement que la croyance divine naisse ex nihilo ? Il m’apparaît, au contraire, qu’un cerveau humain soit totalement dépourvu d’éléments culturels (exception faite des perceptions intra-utérines) à la naissance. Ce qui validerait que l’on naisse athée (sans dieu) pour ensuite être éduqué et/ou faire un choix d’acceptation ou de refus.

                              Si d’aventure vous vouliez dire que, en tant que signe d’hominisation, la superstition était le signe distinctif d’avec les autres animaux, permettez-moi de vous dire que c’est plutôt la conscience de soi ou celle de la mort, ou encore le questionnement (culturel) qui en résulte, donc la philosophie. Quoique l’on découvre progressivement qu’il n’existe pas une différence aussi marquée que l’on pense entre l’homme et les autres mammifères supérieurs.


                            • Ezzedine el Kassem falloujah 13 novembre 2006 17:48

                              Jamais un homme et une religion l’Islam ne se proposèrent, volontairement ou involontairement, un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : Saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie... Jamais homme et une religion n’accomplirent en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde... » « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n’ont remués que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé sur un Livre, dont chaque lettre est devenue une loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel...

                              Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »

                              Ce patriotisme de la foi qu’est l’Islam vengeur des profanations du ciel fut la vertu des enfants de Mahomet (les musulmans) ; la conquête du tiers de la terre à son dogme fut son miracle, ou plutôt ce ne fut pas le miracle d’un homme, ce fut celui de la raison. L’idée de l’unité de Dieu, proclamée dans la lassitude des théogonies fabuleuses, avait en elle-même une telle vertu, qu’en faisant explosion sur ses lèvres elle incendia tous les vieux temples des idoles et alluma de ses lueurs un tiers du monde.

                              Histoire de la Turquie 1er Tome

                              Alphonse De LAMARTINE Poète et homme politique français (1790/1869)


                              • Ezzedine el Kassem falloujah 13 novembre 2006 17:52

                                Sourate 2, Verset 164

                                Al Coran

                                Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens dans l’eau que Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et répend des bêtes de toute espèce, dans la variation de vents et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un Humain qui raisonne.


                              • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 19:22

                                Amen !

                                Ce Lamartine est exclu derechef de la Taverne des poètes et son IP prohibée tant qu’il usera du moyen de la poésie pour faire du prosélytisme religieux. Hugh ! J’ai parlé.

                                 smiley

                                P.S : Toute ressemblance avec un personnage existant serait pure coïncidence. Enfin p’tet pas...

                                P.S 2 : Que les anti-musulmans ne se réjouissent pas de ce trait d’humeur qui n’est qu’un trait d’humour. smiley


                              • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 19:24

                                Et d’abord, c’est qui ce De Lamartine. Pff ! Personne connaît !


                              • Sabreaxel (---.---.57.80) 13 novembre 2006 17:49

                                Beaucoup d’athées vivent effectivement leur athéisme comme le feraient des intégristes religieux. Ecrivez ici un article avec le mot « Pape » dans le titre et vous verrez un peu leur type de réaction... smiley

                                Au menu vous aurez des injures, de l’intolérance, la certitude de détenir la vérité et une belle fermeture d’esprit. Le fanatisme se passe très bien de Dieu.


                                • (---.---.192.187) 13 novembre 2006 19:51

                                  C’est peut-être que les papes n’ont jamais été de bon exemples de probité ou d’ouverture d’esprit non ?

                                  Mais comme les dits papes se sont permis de dicter de tout temps des ordres à leurs coreligionnaires (en veillant scrupuleusement à ne pas les suivre eux-même), il me semble assez normal que les personnes visées par les « bulles » ou autre babilles papales s’en souviennent et leur mette un peu le nez dans leurs contradictions...

                                  Maintenant le pape est un homme comme un autre... sauf que le dogme chrétien le tient pour infaillible... pécher de vanité et hop directos en enfer (selon le dogme purement chrétien, il ne doit pas y avoir un seul pape au paradis, c’est un comble non ?). smiley


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 novembre 2006 17:57

                                  Ce qui,est difficilement compréhensible dans votre article est que vous semblez confondre une critique radicale de la religion et la demande politique de son interdiction qui n’a aucun sens en démocratie, ni aucun partisan démocrate connu.

                                  Il en va de la liberté de penser qui comprend aussi celle de publier la position des athées, même les plus philosophiquement radicaux ; ce qui ne signifie pas qu’ils exigent le fermeture des églises...

                                  Critiquer n’est pas réprimer ! Ou alors cela signifierait que la pertinence de la critique rationaliste serait à elle seule suffisament pertinente pour aboutir de fait au vidage des églises et leur transformation en musées. Ce qui semble contradictoire avec votre propos.


                                  • daniel (---.---.185.213) 13 novembre 2006 18:01

                                    Bonsoir, J’ai posté un commentaire en ce sens un peu plus haut : personne des réseaux qui sont la cible de l’article commenté par Guy Morant n’a jamais témoigné de la moindre velléité d’interdire quoique ce soit ... c’est, qui plus est, fort peu connaître la tradition américaine, elle-même issue des Lumières (d’où le nom de « bright » qui a été choisi pour ce « new enlightenment ») que de suspecter qu’un tel scénario ait pu être conçu ... Il faudrait probablement revenir à l’article d’origine que Guy Morant a essayé de commenter pour comprendre la perspective peut-être poursuivie par Guy Morant « à l’insu de son plein gré » smiley ...


                                  • gem gem 13 novembre 2006 17:08

                                    Article interressant, par son sujet et ses liens. Je ne suis pas sur que le titre (« croisade ») soit bien adapté.

                                    Dawkins insiste à juste titre sur la nature purement sémantique de la querelle, et quand il a dit ça il n’y plus rien à ajouter : tout le monde (ou presque ?) est « athée » par rapport à Wotan, et inversement le plus féroce bouffeur de curé est théiste (quoi qu’il en dise) par rapport au Spinozien « dieu = Nature = lois de la physique » (même si Dawkins souligne aussi qu’il faut alors faire une croix sur les miracles et donc sur un certain type de religiosité priéère/rétribution : ce à quoi on ne peut que lui rétorquer : et alors ?).

                                    Mais c’est sur qu’autant j’adhère au dieu spinozien, autant la théière en orbite et le prétexte à meurtre proclamé par le pseudo-prophète du désert ne sont pas ... ma tasse. smiley Qu’on le veuille ou pas, on est bien en pleine théologie smiley


                                    • Ezzedine el Kassem falloujah 13 novembre 2006 17:15

                                      La Foi ne rend pas meilleur et la non Foi ne rend pas plus tolérant ce constat fait messieurs, dames tout le monde à l’alcotest.


                                      • Jade (---.---.134.38) 13 novembre 2006 17:22

                                        on est hors sujet par rapport à l’article de l’auteur mais je suis tout a fait d’accord avec toi Mélanie.. je ne suis pas coco mais force est de constater que les requins adeptes de l’ultra-libéralisme causeront beaucoup plus de maux que n’ont fait les marxistes (au moins les marxistes n’ont pas poussé le vice a détruire la nature aux seuls motifs des bénéfices). Et quand j’entends monsieur devedjan dire que le bio carburant n’a aucun avenir je rigole a gorge déployée.
                                        Plus sérieusement et d’apres moi je pense que ces penseurs mangeurs de graphique boursier ne sont en fait touché que par le meme symptome que l’athée qui parle de n’importe quelle croyance en disant « de toute maniere tout est faux dans ce que tu crois ».. alors qu’ils oublient bien vite qu’il y a toujours une part de vérité dans les choses auxquelles les gens peuvent croire.


                                        • Serge (---.---.221.39) 13 novembre 2006 17:29

                                          Je suis agnostique. Je n’exclue pas en effet, qu’il puisse y avoir une théière quelque part en orbite autour d’une planète. C’est hautement improbable mais pas impossible. La station MIR est tombée sur terre : on peut imaginer un vaisseau qui dérive, perd des objets qui seront capturés par la gravitation d’autres corps célestes. Vu le nombre de galaxies et le nombre d’étoiles, ça arrivera sûrement un jour : un objet usuel gravitant autour d’une planète. Autour de la Terre on a déjà des vis et des boulons.


                                          • Grouik (---.---.72.26) 13 novembre 2006 17:41

                                            La théière n’est qu’un exemple, il y a aussi la licorne violette invisible, le monstre géant de spaghetti, etc...

                                            Là ou l’agnostique va dire qu’il est équiprobable que la licorne existe ou n’existe pas, l’athée va dire que l’on peut considérer que la licorne n’existe pas TANT QUE son existence n’a pas été démontrée.

                                            A votre avis, entre la position de l’agnostique et de l’athée, laquelle permet de bâtir un raisonnement scientifique ?


                                          • (---.---.37.70) 13 novembre 2006 17:52

                                            "Là ou l’agnostique va dire qu’il est équiprobable que la licorne existe ou n’existe pas, l’athée va dire que l’on peut considérer que la licorne n’existe pas TANT QUE son existence n’a pas été démontrée.

                                            A votre avis, entre la position de l’agnostique et de l’athée, laquelle permet de bâtir un raisonnement scientifique ?"

                                            Aucun. La science montre ce QUI EST FAUX, pas ce qui est vrai, et donc, une affirmation doit pouvoir être falsifier (ce qu’on ne peut pas réfuter est toujours faux). Dire « tant que », ca n’a pas de sens.

                                            Par ailleur la science explique « Comment », la religion « Pourquoi », ce sont donc deux domaines indépendants. En fait, la science n’explique rien. Newton n’explique rien, il donne juste la formule pour calculer. Bref, opposer science à religion, c’est comme d’opposer Mozart ou Proust à science, ca n’a aucun sens.

                                            Par ailleur, les prétendu athées on ravagés les XXéme siécle. Le Socialisme étant en réalité une religion.. D’ou leur agression contre le Catholicisme, qu’ils percoivent comme concurente de la leur. ce qui prouve bien que le socialisme n’est pas l’opposé du capitalisme, mais un délire .


                                          • Grouik (---.---.112.26) 13 novembre 2006 18:20

                                            Et pourtant c’est comme ça que marche la science : les hypothèses non vérifiables sont considérées comme inutiles et ne sont pas prise en compte. Ainsi, on ne tiendra pas compte de la licorne violette invisible pour établir une théorie scientifique. Cependant, si la démonstration venait à être faite de l’existence d’une telle licorne, alors la science en tiendrait compte. Donc « on peut considérer que la licorne n’existe pas TANT QUE son existence n’a pas été démontrée ».

                                            D’autre part je ne comprends pas votre « La science montre ce QUI EST FAUX, pas ce qui est vrai [...] » puisque c’est justement l’inverse : il est impossible de prouver l’inexistence de quelque chose. Je ne suis pas sûr que vous compreniez le principe de réfutabilité.

                                            Pour vos 2 autres paragraphes, je suis en désaccord fort avec vous mais je n’ai pas envi de m’enfoncer encore plus dans le hors sujet par rapport à l’article.


                                          • gem gem 13 novembre 2006 20:18

                                            @grouik

                                            ne mélangeons pas tout. Un agnostique ne raisonne pas en terme d’équiprobabilité, mais au contraire d’indécidabilité de la question. Un agnostique c’est quelqu’un qui envisage le problème de dieu comme celui posé par une loterie qui ne sortira son tirage qu’une fois qu’on aura perdu le billet : ce billet sera peut-être gagnant ou pas, mais quel importance ?

                                            Et l’anonyme n’a pas tort : la science ne fait que soumettre à l’épreuve des faits des hypothèses, jusqu’à ce que ces hypothèses cassent et laisse la place à de nouvelles ! On peut donc dire que la science « montre ce qui est faux ». On ne peux pas DIRECTEMENT prouver l’inexistence d’une chose, par contre on peut admettre l’axiome du tiers exclu, et en DEDUIRE l’inexistence d’une chose dont on sait par ailleurs qu’elle incompatible avec un fait observé ; c’est le principe de l’alibi : je ne peux pas prouver que je n’étais pas sur les lieux du crime (invisible, violet et transformer en licorne smiley ), par contre je peux prouver ma présence ailleurs. La science marche pareil. On peut ainsi prouver l’inexistence d’une objet mobile à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans le vide... jusqu’à la découverte d’un tel objet qui ficherait tout par terre ! En attendant, il n’est pas du tout absurde ni anti-scientifique d’envisager la possibilité qu’un tel objet existe malgré tout. Dieu c’est pareil : pour l’instant tout laisse penser qu’il n’y personne pour construire notre monde, mais ça reste une hypothèse qu’on a le droit d’envisager


                                          • Serge (---.---.221.60) 13 novembre 2006 20:45

                                            Grouik demandait :

                                            « A votre avis, entre la position de l’agnostique et de l’athée, laquelle permet de bâtir un raisonnement scientifique ? »

                                            A mon avis seule la position agnostique est ouverte. Elle a le même ressort que celle de l’athée, à savoir « j’attends des preuves », mais elle ne tranche pas avant de savoir. L’athée a déjà tranché, il rejette définitivement la possibilité d’une transcendance. Cela dit il existe des scientifiques croyants, et des très bons. Donc on peut adopter une démarche scientifique quelle que soit notre orientation philosophique.


                                          • (---.---.119.221) 13 novembre 2006 17:36

                                            Ce que Voltaire a vraiment dit :

                                            « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. » Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, art. Homme.


                                            • Cosmic Dancer (---.---.31.192) 13 novembre 2006 18:15

                                              Je suis agnostique parce que c’est ce qu’il y a de plus fatiguant et que me fatiguer me fait du bien dans la vie smiley Un croyant ne jure que par un Livre, à tout le moins un monothéiste. Un athée que par une répulsion profonde à l’égard de l’idée de transcendance, ce qui rend un Onfray extrêmement inintéressant et ennuyeux (pas fatiguant). Etablir un lien entre agnosticisme et laïcité, comme l’a fait Marsupilami me semble parfaitement judicieux, car loin d’être une lâcheté (un truc pas fatiguant), l’agnosticisme implique l’acceptation du doute et considère chaque hypothèse d’un œil bienveillant (quand il est bien luné). La limite de la bienveillance dans l’espace commun ayant pour corollaire la loi de 1905 (dont on voudrait nous faire croire qu’elle fatigue). Mon commentaire est fatigué, veuillez m’en absoudre.


                                              • Grouik (---.---.72.26) 13 novembre 2006 18:39

                                                Attention, athéisme ne veut pas dire abscence de doute.

                                                Scepticisme et athéisme font d’ailleurs souvent ménage commun (bien que ce ne soit pas obligatoire).

                                                Pour ces athées là, on pourrait résumer leur « crédo » en :

                                                1. la charge de la preuve est à celui qui affirme ;

                                                2. une affirmation extraordinaire exige un preuve extraordinaire ;

                                                Tout en gardant à l’esprit qu’on ne peut pas prouver une inexistence (« prouvez-moi l’inexistence de dieu » est un non-sens logique).

                                                Alors oui, vous avez raison, les athées peuvent être très très méchants avec les idées des autres. Et tant mieux : le respect c’est fait pour les personnes, pas pour les idées.


                                              • Babou (---.---.247.48) 13 novembre 2006 18:36

                                                Le problème est-il ce à quoi l’on croit (Dieu, l’Homme, la Science...), ou bien est-ce le FAIT même de « croire » ? Croire que Dieu n’existe pas est toujours une croyance...


                                                • Grouik (---.---.72.26) 13 novembre 2006 18:45

                                                  Sauf que les athées disant « je crois en l’inexistence de dieu » sont assez peu nombreux.

                                                  La plupart des athées* disent « je ne crois pas en l’existence de dieu » et accessoirement « tant que son existence n’est pas prouvée, je considère qu’il s’agit d’une hypothèse inutile ».

                                                  * pour éviter la caricature dans laquelle vous êtes justement tombé, certains athées préfèrent le terme d’incroyant.


                                                • Stravos (---.---.132.162) 13 novembre 2006 18:38

                                                  Est religieux qui croit aux illusions : l’âme, la vie éternelle, Dieu, le communisme ect... Mais toutes ces illusions sont vitales pour nous autres, êtres humains. Nous sommes en effet des « animaux à mirages ». Et ces mirages nous sont presque aussi précieux que l’eau et le pain. Sans eux, nous tomberions vite dans la déprime et l’hébétude. Car la vérité toute nue nous serait insoutenble, du moins pour l’immense majorité d’entre nous. Voilà pourquoi le nombre de croyants reste significatif, et voilà aussi pourquoi il faut parler d’indifférents à la religion, plutôt que d’athées en ce qui concerne ceux qui se disent non-croyants. Car cette frange d’indifférents à Dieu, ne l’est pas pour quantité d’autres idôles : consommation, stars TV ect... Toutes choses qui sont elles aussi des illusions. Bref, un opium de substitution... Laissons donc paître tranquillement le troupeau, si friands qu’il soit d’herbes à Bon-Dieux. Veillons surtout à ce qu’il ne lui vienne pas de passions carnivores... « Tu ne mangeras pas ton prochain, même au nom de ton Dieu », devrait être le premier des commandements... Mais je rêve moi aussi, j’ai besoin d’illusions...


                                                  • Cosmic Dancer (---.---.31.192) 13 novembre 2006 18:59

                                                    Eh bien moi, quitte à choisir, je préfère l’illusion de l’amour.


                                                  • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 09:00

                                                    Non, tout faux : Religion comme tout le monde le sait, veut dire relier (religere en latin). Mais relier quoi ? Relier ce que l’existence a illusoirement délié, c’est à dire toutes choses qui la composent. Derrière ce lien, il y a l’unité originelle qui est le principe de l’existence. C’est en fait le contraire de ce que vous écrivez, l’illusion provient de la multiplicité et de l’individualité des choses et des êtres, c’est cette division (origine le Diable qui veut dire diviser en deux) en une indéfinité d’éléments qui nous donne ce sentiment d’orgueil et d’indépendance vis à vis de cette unité de principe. La religion a pour but justement de dissiper ce mirage qu’est l’existence pour que nous puissions réintégrer cette unité dans laquelle nous sommes toujours mais que notre mental a rendu invisible à nous-même. Sans principe métaphysique aucune chose n’aurait de raison d’être donc elle disparaîtrait aussitôt pour rejoindre le pur néant comme l’ombre disparaît aussitôt que la lumière s’éteint.


                                                  • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 09:36

                                                    Non, tout faux : Religion comme tout le monde le sait, veut dire relier (religere en latin). Mais relier quoi ? Relier ce que l’existence à illusoirement déliée, c’est à dire toutes choses qui la compose. Derrière ce lien, il y a l’unité originelle qui est le principe de l’existence. C’est en fait le contraire de ce que vous écrivez, l’illusion provient de la multiplicité et de l’individualité des choses et des êtres, c’est cette division (origine le Diable qui veut dire diviser en deux) en une indéfinité d’éléments qui nous donne ce sentiment d’orgueil et d’indépendance vis à vis de cette unité de principe. La religion a pour but justement de dissiper ce mirage qu’est l’existence pour que nous puissions réintégrer cette unité dans laquelle nous sommes toujours mais que notre mental a rendu invisible à nous-même. Sans principe métaphysique aucune chose n’aurait de raison d’être donc elle disparaîtrait aussitôt pour rejoindre le pur néant comme l’ombre disparaît aussitôt que la lumière s’éteint.


                                                  • miaou (---.---.163.115) 14 novembre 2006 23:22

                                                    Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière..."

                                                    encore une fois, vous employez à dessein une grille de lecture littéraliste, voire créationniste, pour discréditer la Genèse. Connaissez-vous les termes de métaphores, voire de license poétique ? Vous revendiquez la « liberté de s’en payer une bonne tranche », laissez-moi celle d’apprécier ces textes en prenant de la hauteur, sans pour autant les considérer comme une retranscription fidèle des faits.

                                                    « et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ? »

                                                    La question de la réussite technique est bien différente de la science comme source de connaissance. Cela fait des siècles qu’on utilise l’électicité, sans pourtant avoir la moindre idée de ce qu’est une charge électrique (simple coefficient dans l’équation de Coulomb)

                                                    « Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? »

                                                    Ce « darwinisme social eugéniste et hygiéniste », dans le cadre dune discussion des mérites comparés entre science et religion, vient rappeler vers quoi peut mener un scientisme mal digéré. J’en profite pour rappeler que le Zyklon-B et la bombe atomique ne sont pas des inventions religieuses.

                                                    « Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ? »

                                                    Encore une fois, pourquoi devrai-je défendre l’intégralité des violences vétéro-testamentaires ? Pour moi, l’AT peut certes faire oeuvre poétique, mais n’est utile que pour préciser le contexte du message du NT.

                                                    « Et je la raison est de mon côté, pas du votre » déclaration non démonstative ; je maintiens qu’elle se trouve davantage du côté de l’agnosticisme (le doute érigé en principe, proche de la démarche scientifique) que des dogmatismes athéologico-religieux.


                                                  • miteny (---.---.165.158) 13 novembre 2006 19:03

                                                    Formidable ! Mon obsession de débattre sur l’existence de Dieu va devenir à la mode !!


                                                    • Patrick Adam Patrick Adam 13 novembre 2006 19:06

                                                      @ l’auteur

                                                      Il ne faudrait quand même ne pas tomber dans les délires de théologiens de bazar : si toute religion peut être assimilée à une doctrine, toute doctrine n’est pas une religion.

                                                      La religion est du domaine de l’irrationnel, alors que l’athéisme s’approprie celui de la raison. Souvent au Maroc, j’ai entendu des musulmans me dire « prouve-moi que dieu n’existe pas ! » On croit rêver ! La preuve par l’absurde pour justifier une foi qui repose sur l’incompréhension absolue du monde extérieur puisque les grands mythes fondateurs de religions tentent d’apporter des explications à l’existence du monde en développant des théories depuis longtemps réfutées par la science (et même par le bon sens) : feu, tremblements de terre, foudre, obscurité, éclipses, mort, maladies, etc.

                                                      A l’explication de l’apparition de l’homme sur terre proposée par les peuples sémites qui l’attribuent à un Dieu jouant avec un peu de boue (et dans le cas des musulmans en se mélangeant dans les couleurs des argiles), je préfère, et de loin, celle des Grecs la justifiant par Prométhée allant voler un peu de feu aux Dieux de l’Olympe. Le mythe est bien plus riche en enseignements.

                                                      La seule tentative faite par les hommes d’une religion puisant dans l’athéisme est celle qui institua le culte de la déesse Raison au lendemain de la Révolution Française. On sait quel sort ce culte a connu. L’athéisme peut être éradicateur, comme le sont souvent les religions et toutes les doctrines totalitaires quelles soient politiques, économique ou culturelles.

                                                      Quant à René Girard, sa théorie ne se résume pas à démontrer de façon magistrale des mécanismes mimétiques présents dans toute communauté vivante, mais à définir toute religion comme réponse circonstanciée à la violence. La lecture de ses ouvrages est suffisamment claire pour apporter la preuve que toutes les religions ne sont pas à enfouir dans le même sac, puisqu’elles ne donnent pas toutes les mêmes réponses à ces comportements qui tiraillent sans cesse les sociétés qu’elles soient nomades ou sédentaires.

                                                      Certaines évidences font toujours défaut dans le genre de débat que nous voudrions soulever au sein de nos sociétés à savoir que les grands mythes fondateurs du judaïsme et de l’islam ont été forgés dans des sociétés nomades, ce qui n’est pas le cas du christianisme qui, (retraite de 40 jours dans le désert mise à part), montre toujours un personnage allant prêcher de ville en ville sans se préoccuper des chefferies et des clans tribaux.

                                                      Dernier point : un nomade ne voit pas la violence comme un sédentaire. Or, certains textes fondateurs s’adressent à des nomades et non à des sédentaires (le mythe d’Abraham particulièrement).

                                                      Patrick Adam


                                                      • Cosmic Dancer (---.---.31.192) 13 novembre 2006 19:09

                                                        Permettez que je vous applaudisse.


                                                      • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 19:29

                                                        Moi aussi, j’apprécie ce type de commentaire sérieux et faisant preuve d’érudition.


                                                      • miaou (---.---.10.66) 13 novembre 2006 22:20

                                                        Je suis grosso modo modo d’accord avec ce que vous avez écrit, notamment sur la théorie de Girard.

                                                        Quant aux mythes, la proximité entre le fait lux et le Big Bang est une évidence (qui fut aussiitôt exploitée par le pape de l’époque, malgré l’opposition vive de l’abbé Lemaître, co-inventeur du Big Bang) et l’histoire de l’argile se rapproche quelque part du modèle scientifique de l’apparition de la vie (mais non directement de l’homme, naturellement) : il ne faut pas balayer les mythes d’une main, même si je vous accorde qu’il s’agit là d’un mauvais concordisme

                                                        Enfin, s’il est évident que la charge la preuve de l’existence de Dieu revient bien aux croyants religieux, je ne suis pas pas d’accord sur l’OPA prise par les croyants athées sur la raison. Certains religieux (comme Benoît XVI, dans son fameux texte de Ratisbonne) la revendiquent également, mais ce sont bien les agnostiques, par le doute qu’il maintiennent, sont bien plus proches de la raison que ne le sont les athées. D’un autre côté, il ne s’agit pas non plus de magnifier exagérément la raison ; nos connaissances accessibles ont des limites, qu’illustrent certaines contraintes logico-mathématiques (théorème d’incomplétude de Gödel) ou certaines limitations physiques de notre univers (c : vitesse au-delà de laquelle l’information ne peut être transmise ; h : constante de Planck, utilisée dans les relations d’Heisenberg, qui indiquent certaines grandeurs couplées ne peuvent être connues simultanément avec une précision aussi grande qu’on ne le voudrait). Dieu peut avoir sa place dans ces interstices que l’on aurait tort de penser étriqués.


                                                      • EM (---.---.3.110) 14 novembre 2006 00:52

                                                        oui, mais ces limitations me semblent plutot raisonnables. Ces limitations, bien reelles, sont au moins comprises par ceux qui veulent s’en donner la peine. Se baser sur la parol d’un Dieu muet et invisible, et des oui-dire millenaires d’illumines me semble un peu plus critiquable...


                                                      • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 08:46

                                                        @ miaou

                                                        Pourquoi cette énumération d’arguments inconsistants : il n’y a aucune proximité rentre le « fiat lux » et le Big Bang, vu que, dans la Genèse, la notion de lumière se rapporte au soleil né quelques milliards d’années après le Big bang, d’autant que l’affirmation que Dieu « sépara le jour de la nuit » est une imbécillité sans borne (c’est-à-dire à l’échelle de l’univers) puisque que dans le cosmos, il n’y a ni jour ni nuit mais un noir sidéral. Quant à « l’histoire de l’argile » elle est, elle aussi, un sommet de stupidité car bien loin de pouvoir s’apparenter à l’apparition de la vie qui est née en milieu marin et non en milieu terrestre... S’il ne s’agit pas de balayer les mythes qui sont intéressant d’un point de vue culturel, il convient à l’homme d’aujourd’hui de les renvoyer dans l’état d’ignorance scientifique totale qui les a vus naître.

                                                        Si la science ne répond pas à toutes les questions que l’homme se pose, elle répond à un grand nombre d’entre elles alors que les religions ne répondent sérieusement à AUCUNE. Strictement aucune.

                                                        Que les religieux revendiquent la raison, quoi de plus normal ? Les fous aussi revendiquent la lucidité absolue. Il n’y a aucune « raison » à croire que les murs de Jéricho ont été abattus à coups de trompette, qu’on a fait rentrer tous les animaux de la terre dans une arche quand il s’est mis à pleuvoir, que Jonas a profité d’un billet charter expédié de l’au-delà pour faire le tour du monde dans le ventre de la baleine, qu’on peut marcher sur les eaux, multiplier les pains, changer l’eau en vin, que Mahomet est monté au ciel avec son beau cheval Bourane, qu’il a été aidé par les anges à chacune des batailles importantes qu’il a livrées, etc, etc, etc... Nous ne sommes pas là dans des « failles » de la raison mais devant des béances !...

                                                        En disant : « Dieu peut avoir sa place dans ces interstices [les failles du savoir scientifique] que l’on aurait tort de penser étriqués. » vous faites l’aveu que votre dieu résiderait dans nos ignorances temporaires... Ce n’est pas très sérieux, ni très glorieux, ni très raisonnable.

                                                        Patrick Adam


                                                      • miaou miaou 14 novembre 2006 11:24

                                                        Il est clair qu’il faut se méfier des analogies boîteuses entre Genèse et Big Bang, comme Lemaître l’avait déjà recommandé. Néanmoins, pourquoi ne pas reconnaître l’intuition du/des rédacteurs de la Genèse sur certains points. Cela n’a rien de mystérieux ou de divin, les scenarii possibles des débuts de l’Univers étant forcément limitées.

                                                        Toutefois , votre exemple sur « Dieu sépara le jour de la nuit » est particulièrement mal choisi ; classiquement, on le fait correspondre à cet épisode du Big Bang :

                                                        De 3 minutes à 300 000 ans... l’Univers devient transparent. Température = 10.000 °K. Jusque là, les photons étaient continuellement émis et aborbés par les particules environnantes. Puis, avec la chute de température et de densité de l’Univers, les photons vont cesser d’interagir avec la matière : ils vont pouvoir enfin traverser l’Univers sans obstacle : il y a découplage entre les photons et la matière : l’Univers devient subitement transparent. Cette lumière libérée et provenant de tout point de l’espace peut être actuellement captée par nos astrophysiciens : c’est ce qui est appelé le fameux « rayonnement fossile » à 3°K de l’Univers, vestige du big ban (réf : http://molaire1.club.fr/bigbang2.html)

                                                        Quant à « l’histoire de l’argile », c’est du pinaillage pur et simple ; la Genèse est purement métaphorique (comme ne l’ont pas compris les créationnistes et certains athées pour les besoins de leur cause) et n’a pas vocation à constituer un livre d’histoire naturelle. Nul besoin de devenir insultant avec vos « imbécillité sans borne » et autres « stupidités »

                                                        « Si la science ne répond pas à toutes les questions que l’homme se pose, elle répond à un grand nombre d’entre elles alors que les religions ne répondent sérieusement à AUCUNE. Strictement aucune. »

                                                        Stricto sensu, la science (et c’est sa force) est un savoir qui se sait provisoire ; les postulats (ex : existence d’une vitesse c : au-delà laquelle l’information ne peut se déplacer) sont en fait un condensé de toute notre ignorance (Pourquoi une telle vitesse ?) ; c’est sur ces postulats que se construisent les théories scientifiques, qui sont toujours à la merci d’un changement de paradigme. Toutes nos connaissances (scientifiques ou autres) sont ainsi bâties sur du sable ; nous pouvons parfois avoir l’illusion du contraire, car notre cerveau, par le biais de nos perceptions, effectue des raccourcis ou des analogies, qui peuvent sembler évidentes : ex : il est « évident » que nous évoluons dans un univers à 3 dimension (+ éventuellement le temps) Le terme même d’explication (quelque soit le domaine) est un leurre ; il désigne souvent des corrélations entre plusieurs évènements d’où il est vain de dégager la causalité (ex : Épidémiologie), ou renvoie à une « cause » d’origine problématique.

                                                        La religion propose, sans justification (et c’est sa faiblesse) des réponses (peut-être également illusoires, je vous l’accorde)à certains problèmes éthiques, ce que la science ne peut opérer sans risques majeurs : le darwininisme, dont la valeur scientifique est indéninable (hormis certains passéistes) a pu servir de caution scientifique au monstrueux « darwinisme social » des eugénistes et hygiénistes ; les avancées de la science (études du génome) peuvent à nouveau servir à justifier un certain racisme.

                                                        « Que les religieux revendiquent la raison, quoi de plus normal ? Les fous aussi revendiquent la lucidité absolue. »

                                                        argument réversible, donc inopérant.

                                                        « Il n’y a aucune « raison » à croire que les murs de Jéricho ont été abattus à coups de trompette »

                                                        C’est une banalité . Tous les croyants ne sont pas des littéralistes. Refusez-vous aux croyants de faire le tri parmi les événements décrits dans la Bible, ou aux déistes ou agnostiques d’envisager un Créateur épuré de tout ce fatras ?


                                                      • DEALBATA (---.---.166.140) 14 novembre 2006 12:13

                                                        « Si la science ne répond pas à toutes les questions que l’homme se pose, elle répond à un grand nombre d’entre elles alors que les religions ne répondent sérieusement à AUCUNE. Strictement aucune »

                                                        La science moderne ne répond qu’au « comment » des questions que se pose l’homme et encore sans jamais savoir si elle ne sera pas contredite le lendemain : comment peut-on avoir une quelconque foi dans cette science qui change tout le temps ? Elle évite hypocritement le « pourquoi » en prétendant que ce n’est pas de son ressort mais c’est pourtant bien le « pourquoi » qui taraude l’humanité qui en ce début de XXI éme siècle se demande si la science moderne ne l’a pas bernée avec ses tours de passe-passe matérialistes. La religion, elle, ne doit pas nous expliquer le « comment » mais le « pourquoi » mais avec une expression symbolique, en effet toute tentative d’explication ce heurte au mur de sa propre expression et ainsi de ses propres limites. La seule approche du « pourquoi » ne peut-être faite que par l’analogie et c’est là votre erreur, vous confondez et réinterprétez des symboles et des paraboles en les actualisant sous une forme existentielle ou matérialiste ce qui évidement ne peut que rendre encore plus incompréhensible le sens caché qui se trouve derrières ces métaphores. La religion, et surtout son ésotérisme interne, doit nous détacher de la substance pour nous faire retrouver l’essence de ce que nous sommes réellement, c’est à dire des êtres manifestés perdus par leurs propres images. Derrières toutes les explications les plus rationnelles, derrières toutes les démonstrations savantes, il y a toujours la permanence du QUI, enlevez le QUI et tout l’univers disparaît ! C’est donc à ce QUI qu’il faut se rattacher et chercher à retrouver et c’est à travers lui que les religions nous indiquent le chemin qu’il faut prendre pour retrouver ce qui a été illusoirement perdu. Si vous prenez les textes anciens au pied de la lettre avec votre mentalité actuelle, je comprends votre incrédulité vis à vis d’eux, mais cherchez plutôt à retrouver l’essence ou le message interne qui se cache hélas de plus en profondément pour le monde moderne. Tout est, en définitive, un problème de mental, un problème d’interprétation et d’adéquation entre le sujet et l’objet, cherchez à savoir qui est ce QUI et tous les problèmes disparaîtront.

                                                        Ce n’est pas que les miracles n’existent pas, c’est que nous ne pouvons plus les voir.


                                                      • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 13:41

                                                        @ Miaou

                                                        Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit ». Il y eu un soir et il y eut un matin : premier jour. »

                                                        Il n’y a rien d’insultant à dire que ce récit n’est qu’une gigantesque ineptie. Il n’y a aucune intuition dans ce texte qui tente de donner une explication « naturelle » au questionnement qu’ont connu différents peuples (au premier rang desquels les Egyptiens) quand à la disparition et à la réapparition de l’astre solaire chaque jour. On est bien loin du Big bang. Que les anciens aient pu concevoir la naissance de l’univers est franchement risible, puis qu’il est dit plus tard, toujours dans la Genèse, que Dieu crée la terre avant d’avoir peuplé le firmament d’étoiles. Alors, par pitié, ne vous raccrochez pas à des intuitions impossibles. Ça peut flatter des ignares qui ont besoin de se rassurer dans l’océan d’invraisemblances dans lequel ils baignent depuis des lustres, mais n’allez pas chercher la température du point zéro avant la naissance de l’univers pour nous faire croire qu’un bédouin avait senti le rayonnement fossile qui nous vient du cosmos.

                                                        Pour ce qui est de « l’histoire de l’argile » c’est effectivement une vaste fumisterie qui coule à pic au fond des océans. Allez donc pétrir un peu d’argile dans les grandes fosses marines, et tentez d’en ramener quelque chose de consistant.

                                                        Si la Genèse n’a pas pour « vocation à constituer un livre d’histoire naturelle » qu’elle ne s’en occupe pas, au lieu de nous raconter des bouffonneries. Il est insultant pour l’esprit humain de défendre de telles thèses qui sont d’une « imbécillité sans bornes ». Libre à vous de penser que Dieu a installé un atelier de poterie dans un coin de nuage ou dans une lointaine galaxie, mais laissez à ceux qui veulent en rire la liberté de s’en payer une bonne tranche.

                                                        La science a ses limites mais les champs qu’elle est capable d’explorer de nos jours se perdent dans des étendues de savoir qui repoussent sans cesse ces limites. Il en va tout autrement des religions qui perdent chaque jour des combats d’arrière garde devant les progrès de la science et qui essaient, par du bricolage idéologique, de raccrocher quelques wagons pour ne pas avouer leurs faiblesses congénitales.

                                                        Vous affirmez que « nos connaissances scientifiques sont bâties sur du sable », et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ? Quand vous regardez la télé ou que vous surfez sur Internet, vous écrivez avec votre ongle sur du sable ? Quand vous appuyez sur un interrupteur dans votre lampe de chevet, c’est du sable que vous faites couler ? Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? Vous cherchez à prouver quoi ? Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ?

                                                        Que la religion propose ses solutions à des problèmes éthiques, personne ne l’a contesté. C’est même la seule justification à laquelle elle peut prétendre, à condition de ne pas vouloir imposer ces règles. Et il est inutile de tenter de balayer d’un revers de la main « Que les religieux revendiquent la raison, quoi de plus normal ? Les fous aussi revendiquent la lucidité absolue. » La raison ne se décrète pas, elle se prouve.

                                                        C’est peut-être une banalité de dire « Il n’y a aucune « raison » à croire que les murs de Jéricho ont été abattus à coups de trompette » mais alors pourquoi avoir écrit de telles invraisemblances ? Si les croyants veulent faire le « tri », mais qu’ils le fassent donc, nom de Dieu, une bonne fois pour toutes, et dans tous les recoins, au lieu de nous bassiner depuis des millénaires avec des histoires à dormir debout. Vous avez besoin d’un « Créateur épuré de tout ce fatras » ? Moi, non. Et je la raison est de mon côté, pas du votre, que ça plaise ou non à Clément XVI ou à Tartanpion.

                                                        Patrick Adam


                                                      • liberté chérie (---.---.252.50) 14 novembre 2006 23:22

                                                        Miaou,

                                                        Très jolie démonstration !

                                                        Toujours le même vieil antagonisme : La science est un outil nécessaire qui nous donne à comprendre le monde, quand la foi peut servir à lui donner un sens...


                                                      • miaou (---.---.163.115) 15 novembre 2006 09:05

                                                        « Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière... »

                                                        encore une fois, vous employez à dessein une grille de lecture littéraliste, voire créationniste, pour discréditer la Genèse. Connaissez-vous les termes de métaphores, voire de license poétique ?

                                                        Vous revendiquez la « liberté de s’en payer une bonne tranche », laissez-moi celle d’apprécier ces textes en prenant de la hauteur, sans pour autant les considérer comme une retranscription fidèle des faits.

                                                        « et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ? »

                                                        La question de la réussite technique est bien différente de la science comme source de connaissance. Cela fait des siècles qu’on utilise l’électicité, sans pourtant avoir la moindre idée de ce qu’est une charge électrique (simple coefficient dans l’équation de Coulomb)

                                                        « Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? »

                                                        Ce « darwinisme social eugéniste et hygiéniste », dans le cadre dune discussion des mérites comparés entre science et religion, vient rappeler vers quoi peut mener un scientisme mal digéré. J’en profite pour rappeler que le Zyklon-B et la bombe atomique ne sont pas des inventions religieuses.

                                                        « Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ? »

                                                        Encore une fois, pourquoi devrai-je défendre l’intégralité des violences vétéro-testamentaires ? Pour moi, l’AT peut certes faire oeuvre poétique, mais n’est utile que pour préciser le contexte du message du NT.

                                                        « Et je la raison est de mon côté, pas du votre »

                                                        déclaration non démonstative ; je maintiens qu’elle se trouve davantage du côté de l’agnosticisme (le doute érigé en principe, proche de la démarche scientifique) que des dogmatismes athéologico-religieux.


                                                      • Patrick Adam Patrick Adam 15 novembre 2006 09:32

                                                        @ miaou

                                                        I - Vous dites :« Vous lisez mal la Genèse « Dieu dit que la lumière soit et la lumière... » Encore une fois, vous employez à dessein une grille de lecture littéraliste, voire créationniste, pour discréditer la Genèse. Connaissez-vous les termes de métaphores, voire de licence poétique ? »

                                                        C’est vous cher monsieur qui avez voulu nous faire croire que la théorie du Big bang pouvait se lire dans la Genèse ainsi que celle de l’apparition de l’homme dans celle de la création d’Adam et d’Eve. Pas moi... Désolé.

                                                        II - Vous dites : « Vous revendiquez la « liberté de s’en payer une bonne tranche », laissez-moi celle d’apprécier ces textes en prenant de la hauteur, sans pour autant les considérer comme une retranscription fidèle des faits. »

                                                        Mais je ne vous empêche pas d’apprécier la poésie comme vous en avez envie. Evitez d’en faire un dogme, car si on avait laissé se répandre sur la planète les connaissances des Grecs et des Egyptiens concernant la planète, on aurait sans doute gagné pas mal de siècles sur la connaissance.

                                                        III - Vous dites : « et quand vous montez dans un avion, vous montez dans un édifice de sable ?" La question de la réussite technique est bien différente de la science comme source de connaissance. Cela fait des siècles qu’on utilise l’électricité, sans pourtant avoir la moindre idée de ce qu’est une charge électrique (simple coefficient dans l’équation de Coulomb) »

                                                        Et ça prouve quoi ? Tout le monde le sait, mais l’électricité a amené des découvertes scientifiques sans cesse plus nombreuse, alors que l’arche de Noé n’a pas servi à grand-chose pour le bien être de l’humanité.

                                                        IV - Vous dites : « « Et que vient faire un « darwinisme social eugéniste et hygiéniste » dans cette discussion ? » Ce « darwinisme social eugéniste et hygiéniste », dans le cadre d’une discussion des mérites comparés entre science et religion, vient rappeler vers quoi peut mener un scientisme mal digéré. J’en profite pour rappeler que le Zyklon-B et la bombe atomique ne sont pas des inventions religieuses. »

                                                        Ridicule. La discussion n’a jamais porté sur les « mérites comparés » de la science et de la religion mais sur leur réalité. Vous ne savez pas faire la différence ?

                                                        V - Vous dites : « « Qu’il vaut mieux se réclamer d’un dieu qui rase Sodome et Gomorrhe parce qu’il n’est pas content du spectacle et qu’il ne veut plus rembourser les billets ? » Encore une fois, pourquoi devrai-je défendre l’intégralité des violences vétéro-testamentaires ? Pour moi, l’AT peut certes faire oeuvre poétique, mais n’est utile que pour préciser le contexte du message du NT. »

                                                        Reprenez donc le sujet de l’article qui traite d’une pseudo « croisade » des nouveaux athées. Faites ce que vous voulez avec les textes anciens que ce soit avec la Bible, l’Iliade ou l’Odyssée. Mais, par pitié, n’appelez pas la raison à la rescousse et surtout pas une raison actuelle car nous n’êtes pas sans savoir que la notion de raison est relative tant elle est portée par le temps.

                                                        C’est pourquoi, en l’état actuel des connaissances humaines j’ai écrit que « la raison est de mon côté, pas du votre ». Ce n’est pas une « déclaration non démonstrative » comme vous l’affirmez gratuitement. De tous les hommes, c’est le savant qui entre dans son laboratoire qui porte le plus de doute (sinon il ne découvrirait rien), ce n’est pas le prêtre qui monte à l’autel et qui s’agenouille devant ses certitudes. Alors n’accaparez pas des notions que vous bafouez.

                                                        L’athéisme n’est pas un dogme. Il est une simple constatation. Patrick Adam


                                                      • remig (---.---.77.32) 4 décembre 2006 13:10

                                                        @Miaou : Je vous cite : « Ce »darwinisme social eugéniste et hygiéniste« , dans le cadre dune discussion des mérites comparés entre science et religion, vient rappeler vers quoi peut mener un scientisme mal digéré. J’en profite pour rappeler que le Zyklon-B et la bombe atomique ne sont pas des inventions religieuses. »

                                                        Ces arguments sont plus que douteux. La science n’a pas d’idéologie. Ceux qui l’utilisent, si. Avec l’électricité, on peut aussi bien faire griller un poulet qu’un être humain sur une chaise électrique. Et pour revenir à l’exemple de l’avion, on peut aussi s’en servir pour les balancer sur des tours. J’en profite pour rappeler moi aussi que l’inquisition n’est pas une invention scientifique. Les religions (et toutes les idéologies dogmatiques) sont surement plus indigestes que la science, les utilisations néfastes qui en ont été faites à travers l’histoire ne sont plus à démontrer.


                                                      • (---.---.162.15) 13 novembre 2006 21:37

                                                        En France il y aurait 41 % d’athées (22 % de purs + 19 % d’impurs) et 1 % d’agnostiques, j’ai rarement connu un sondage aussi crétin... Enfin, à relire de près, il y a eu interprétation des réponses pour que ça convienne à l’auteur de l’article...

                                                        Am.


                                                        • matthao (---.---.143.95) 13 novembre 2006 23:02

                                                          Me reviennent ces paroles dans la bouche du Christ de l’Evangile devant toutes ces réflexions de gens versés dans la ratiocination : « je te bénis, Père Seigneur du ciel et de la terre d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout petits ». Et si la foi n’était qu’une question d’humilité, accepter par exemple d’être une créature (donc imparfaite) dont l’intelligence est forcément limitée et est loin de pouvoir expliquer les desseins du Créateur ? Entre le mystère et l’absurde, j’ai fait mon choix : je choisis le mystère et çà n’empêche pas quand même de se poser des tas de question sur le pourquoi et le comment ainsi que de se révolter contre le mal, la souffrance et la mort. Car au final, c’est bien cela qui nous fait question...


                                                          • EM (---.---.3.110) 14 novembre 2006 00:56

                                                            Vous avez raison, c’est la seule chose a laquelle les religions peuvent encore pretendre penser les plaies des hommes. Depuis plus ou moins longtemps, les autres domaines dans lesquels ils operaient ont ete conquis par la science : univers, maladies, etc.

                                                            Quelle amnesie collective et manque de perspective que de ne pas voir que la situtation aujourd’hui n’est pas si differente de ce qu’elle etait quand la religion pretendait vous soigner avec trois prieres de de l’eau benite. Aujourd’hui, meme recette, mais seulement pour le salut eternel. Et on y croit encore ?


                                                          • DANIELNAESSENS (---.---.217.70) 13 novembre 2006 23:12

                                                            Curieux, non.

                                                            Voilà qu’on nous sert à tout va du « laiquard » intégriste et de l’« athée » inquisiteur.

                                                            A croire que ceux qui massacrent des millions de personnes au Soudan sont des athés.

                                                            A croire que ceux qui pendent les fillettes violées et décapitent les écoliéres sont athés.

                                                            A croire que ceux qui brulent et massacrent pour 3 caricatures de leur prophéte sacré sont athés.

                                                            J’ai dans l’idée que les diaboliques athés vont bientôt devoir mettre la main à la poche pour construire temples et mosqués. Pour expier leur athéisme sans doute.


                                                            • stormy (---.---.209.94) 13 novembre 2006 23:15

                                                              « En tout cas, tout ce qu’a écris Marx est faux. Ce n’est que de la Haine de classe classique formulé d’une maniére scientifiquement, et personne, sauf des jaloux haineux et vendicatif, ne peut prendre ce tas de conneries pour un truc sérieux » Lá encore je te donne raison .Mais etant donné que tu ne t’est toi même pas priver de déverser des propos qu’on pourrait qualifier de « haineux »(même si j’espére que tu ne l’es pas)t’es pas bien placer pour faire la lecon


                                                              • stormy (---.---.209.94) 14 novembre 2006 00:54

                                                                En ce qui concerne le sujet qui nous occupe je crois ,comme beaucoup l’ont déja dit , que l’Atheisme ne doit pas être simplifié.En effet certains diront :« je crois que Dieu n’existe pas ».Mais ils y a beaucoup d’autres qui réfutent toute sorte de croyance par :« je ne crois pas que Dieu existe ».En ce sens l’Athéisme est plus une doctrine qu’une croyance.

                                                                Pour ma part je crois en l’existence d’un Dieu bien que n’etant pas totalement ce qu’on pourrait qualifier de catholique.La croyance est personelle et liée á l’expérience de chacun sur Terre.C’est pour cela que j’éprouve une aversion pour tous ce qui tendent á simplifier les choses en Bien ou mal ,croyants non-croyant.On peut tres bien admettre que l’hisoire d’ Adam et Eve n’est pas vraie, mais trouver une part de sagesse et de vérité dans la Bible.Rien ne sera jamais tout blanc ou tout noir,n’en déplaise ce très cher Anonyme.


                                                                • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:18

                                                                  L’athéisme est une philosophie.

                                                                  Marquis de Sade : « Comment voulez-vous que j’admette pour cause de ce que je ne comprends pas, quelque chose que je comprends encore moins ? » (Philosophie dans le boudoir, troisième dialogue, Paris : Gallimard, 1998, édition Jean Deprun). « Qu’est-ce qui peut nous représenter l’idée de Dieu qui est évidemment une idée sans objet, une telle idée, leur ajouterez-vous, n’est-elle pas aussi impossible que des effets sans cause ? Une idée sans prototype, est-elle autre chose qu’une chimère ? » (Philosophie dans le boudoir, cinquième dialogue).

                                                                  « Ceux qui veulent nous persuader de l’existence de leur abominable Dieu, osent effrontément nous dire, que parce que nous ne pouvons assigner la véritable cause des effets, il faut que nous admettions nécessairement la cause universelle. Peut-on faire un raisonnement plus imbécile, comme s’il ne valait pas mieux convenir de son ignorance, que d’admettre une absurdité ; ou comme si l’admission de cette absurdité devenait une preuve de son existence. » (Histoire de Juliette, 1ère partie, Paris : Gallimard, 1998, édition Michel Delon).

                                                                  Arthur Schopenhauer : « Je n’y vois [dans la causa sui], quant à moi, qu’une contradictio in adjecto, un conséquent pris pour un antécédent, une décision autoritaire et impertinente de rompre la chaîne infinie de la causalité. [...] Une première cause est tout aussi impensable que l’endroit où l’espace finit ou que l’instant où le temps a commencé. » (De la quadruple racine du principe de raison suffisante (1847), II, § 8 & IV, 20).


                                                                • djinette (---.---.247.118) 14 novembre 2006 01:18

                                                                  Encore un parodie d’analyses et d’informations qui ne tient pas compte des éléments, des connaissances et du savoir. Celles et ceux qui pensent que la tolérance ce trouve dans un milieu entre deux radicalisme suposé se trompent toujours d’axes et de débats. C’est celles est ceux qui n’empêchent rien et ne produisent rien dans aucune idées nouvelles. Les religions n’ont jamais apporté le moindre infime élément de preuve de ce qu’elles racontent et affirment avec autoritarisme partout dans nos vies. Il n’existe pas de religions tolérantes, il existe simplement des personnes qui sont ou non tolérantes et pacifiques. Les athéistes prennent les éléments du savoir et de la connaissance en l’etat, pour revendiquer ce qu’ils défendent. Ils ne spéculent pas sur du vide. Ils n’existe pas de radicalisme atheiste, au même titre qu’un fanatisme croyants ou radicalisme religieux, c’est un contresens que d’affirmer cela et ce n’est pas prendre en considération l’histoire . Soit les religions nous donnent des éléments de preuves de ce qu’elles affirment, soit elles cessent d’affirmer leurs illusions comme des vérités et de nous les imposer comme valeurs quelconques dans nos vies, c’est ce que réclame l’athée. L’agnostique déclare simplement que dieux n’est pas accécible a l’homme en oubliant qu’il n’est qu’une émanation de l’homme, donc il est prend sa source dans l’ignorance des connaissances ;.l’agnostisme, au sens grecs est un jeu de positions et d’évitement.

                                                                  Ce qui est attristant et plus ennuyeux dans notre société c’est cette position du milieu et d’évitement du débat et de l’échange des arguments, cette volonté de ne plus rien savoir des savoirs, qui prend de plus en plus le pas. . Cette tolérance supposé des croyances comme faits avéré, démontre le renoncement a toutes espoir de connaissances, des personnes qui défendent ces discours ; C’est ce genre de positions qui peut laisser faire tout les génocides du monde sans que personne ne bouge , c’est une position d’une société stagnantes, et du confort bourgeois. Le milieu et le centre n’existe pas, a moins de croire en l’ illusion de dieu, d’un espace et d’un temps immobile ; le respect ne peut venir que du savoir et non des croyances...


                                                                  • Mjolnir (---.---.159.247) 14 novembre 2006 10:52

                                                                    « L’agnostique déclare simplement que dieux n’est pas... »

                                                                    Je ne suis pas d’accord. Les agnostiques ne déclarent rien sur dieu car le faire, ce serait déjà être croyant.

                                                                    En toute rigueur, un agnostique ne prend position (quelle qu’elle soit) qu’avec des preuves.

                                                                    Un athé spécule sur du vide dans le sens où il affirme que dieu n’existe pas alors qu’on ne sait rien de dieu.

                                                                    C’est comme si je te disais que le schmilblick n’existe pas. Est ce que cette affirmation a un sens ?


                                                                  • MB (---.---.48.80) 14 novembre 2006 01:32

                                                                    On ne peut pas être scientifique et croire au créationisme.

                                                                    Déja croire que Marie ne s’est pas fait pénétrer pour pondre un gosse c’est dur. Mais admettons rien ne prouve le contraire vu qu’on a pas pu faire une autopsie de la vierge ni une analyse ADN sur le (faux) saint suaire.

                                                                    Par contre le créationisme, on peut prouver que c’est nawak.


                                                                    • Tama (---.---.138.245) 14 novembre 2006 01:49

                                                                      Concernant cette insupportable habitude des croyants et des agnostiques (sauf leur respect) de prétendre à l’envi que les athées sont des gens « qui croient que dieu n’existe pas » et donc des « croyants » à leur manière :

                                                                      Comme il a été dit plus haut, les monothéistes se définissent-ils en disant : « je crois que Zeus n’existe pas, que Shiva n’existe pas, que Thor n’existe pas, etc. » ? Non.

                                                                      Or, si l’athée, en disant ne pas croire en dieu, a une croyance, alors les monothéistes sont des poly-croyants : ils ont une multitude de croyances en l’inexistence d’autres dieux !!!

                                                                      Et tant de mauvaise foi ne ferait réagir que les athées ? Ca me dépasse...

                                                                      Il en est de même pour les superstitions. Celles-ci pourraient être définies comme étant des croyances dévalorisées par le temps et les religions majoritaires. Les chats noirs, les échelles, le sel sur l’épaule, la pleine lune, autant de billevesées tombées en désuétude par l’action conjointe et néanmoins contradictoires des sciences et des religions : ces 2 sphères ont réduit les superstitions comme peau de chagrin dans les pays à mentalité rationnelle.

                                                                      Peut-on donc définir un Français moyen, ou un Belge moyen, comme étant « croyant en l’inexistence de l’influence de la lune sur l’esprit - en l’inexistence d’une malédiction en cas de bris de miroir - en l’inexistence du mauvais oeil » ? Si oui, des milliards de gens sont plus ou moins croyants dans l’inexistence des milliers de superstitions répandues à travers le monde.

                                                                      Un tel raisonnement devient absurde, on le voit bien.


                                                                      • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:21

                                                                        Le croyant croit que « Dieu » existe.

                                                                        L’athée pense qu’il n’existe rien que ressemble à ce que le croyant appelle « Dieu ».


                                                                      • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:22

                                                                        Rectificatif :

                                                                        qui ressemble


                                                                      • Tama (---.---.138.245) 14 novembre 2006 02:41

                                                                        La suite de mon post :

                                                                        Il est souvent ici et ailleurs question de la charge de la preuve.

                                                                        Discussion classique entre un croyant (C) et un athée (A) :

                                                                        C : Dieu existe

                                                                        A : Faux, prouve-le !

                                                                        C : C’est toi qui dois me prouver que dieu n’existe pas

                                                                        A : Je ne le peux pas, puisque c’est irréfutable

                                                                        C : Donc, en l’absence de preuve de son inexistence, mon affirmation est vraie, dieu existe

                                                                        Hum... Chacun a saisi le raisonnement : ce n’est plus à celui qui affirme que revient la charge de la preuve (ce qui est pourtant courant dans la vie quotidienne), c’est à celui qui exige des preuve de cette affirmation.

                                                                        Même discussion, la suite :

                                                                        A : Tu as déjà tué quelqu’un, tu es un assassin

                                                                        C : Non, jamais, prouve-le !

                                                                        A : C’est toi qui dois me prouver que tu n’as jamais tué personne

                                                                        C : Je ne le peux pas, c’est totalement impossible...

                                                                        A : Donc, en l’absence de preuve de ton innocence, mon affirmation est vraie, tu as déjà tué quelqu’un

                                                                        Cherchez l’erreur... Dès lors qu’il s’agit de parler de dieu, ce n’est plus à celui qui apporte l’idée d’en fournir les preuves. Le dernier refuge est généralement le concept de « foi » : c’est parce qu’il n’y a pas de preuve que je crois. Avec le cortège de débilités du genre « la croyance ne peut pas devenir une certitude », « une croyance n’est pas un fait », « ce n’est pas un savoir, je ne sais pas que dieu existe, je le sens, j’ai la foi ». Hum, sur la dernière, disons que nombre de psychotiques sentent qu’ils ont un ami imaginaire ou que des micros ont été implantés dans leur cerveau, mais bon... s’ils ont la foi, ce doit être vrai...

                                                                        Je propose un pavé dans la mare, un petit raisonnement tordu, de l’exact même acabit que ceux fournis par beaucoup de croyants :

                                                                        (exemple d’affirmation : « Dieu existe ») - Tous les croyants ont déjà commis un viol au moins une fois.

                                                                        (exemple de réponse : « Aucun athée ne peut prouver le contraire ») - Aucun croyant ne peut me prouver qu’il n’a jamais violé personne.

                                                                        (exemple de conclusion : « Donc dieu existe ») - Donc tous les croyants ont déjà commis un viol au moins une fois. CQFD.

                                                                        Un tel raisonnement paraît honteusement bancal à chacun.

                                                                        Sauf quand l’affirmation de départ est celle mise entre parenthèses........

                                                                        A bon entendeur, je m’en vais me jeter dans les bras de Morphée, dont je défie quiconque de prouver l’inexistence smiley.


                                                                        • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:10

                                                                          La charge de la preuve revient à celui qui affirme. C’est vrai pour « Dieu », c’est vrai pour les « fantômes », le « père Noël », les « chimères », la « mémoire de l’eau », etc.

                                                                          Selon Henri Oldenburg (1618-1677, secrétaire de la Royal Society de Londres), dont le nom mérite de rester à jamais dans les annales de l’athéologie :

                                                                          « Des définitions ne peuvent contenir autre chose que des concepts formés par notre esprit ; or notre esprit conçoit beaucoup d’objets qui n’existent pas et sa fécondité est grande à multiplier et à augmenter les objets qu’il a conçus. Je ne vois donc pas comment de ce concept que j’ai de Dieu, je puis inférer l’existence de Dieu. » (Lettre à Baruch Spinoza, 27 septembre 1661).

                                                                          David Hume : « It is certain there is a great difference betwixt [entre] the simple conception of the existence of an object and the belief [la croyance] of it. » (A Treatise of Human Nature, I, ii, sect. 7) « Abstract reasonings cannot decide any question of fact or existence. » (Of the Immortality of the Soul)

                                                                          Frédéric Nietzsche : « Nous n’avons pas le droit de supposer une création, car ce « concept » [de création] ne permet pas de comprendre quoi que ce soit. Créer du néant une force qui ne soit pas déjà là : ce n’est pas une hypothèse ! » (Fragments posthumes, Mp XVII 1b, hiver 1883-1884, [36]).

                                                                          Clément d’Alexandrie eut fort à faire pour tirer dans le sens d’une création divine cette forte pensée d’Héraclite :

                                                                          « Ce monde-ci, le même pour tous nul des dieux ni des hommes ne l’a fait Mais il était toujours, est et sera. » (Fragment XXX)

                                                                          Nietzsche : « La « cause première », comme « la chose en soi », n’est pas une énigme mais une contradiction. » (W I 1, printemps 1884, [192]).

                                                                          « Le concept de « création » est aujourd’hui absolument indéfinissable, inapplicable : ce n’est qu’un mot qui subsiste à l’état rudimentaire, depuis les temps de la surperstition ; avec un mot, on n’éclaircit rien. » (W II 5, printemps 1888, [188]) ; Frédéric Nietzsche retrouvait ainsi le principe de Lucrèce (-1er siècle) :

                                                                          « Nullam rem e nilo gigni divinitus umquam. Rien n’est produit de rien par une force divine. » (De rerum natura, I, 150). Le couple Dieu-Univers n’est pas assimilable au couple voltairien horloger-horloge.

                                                                          « Si les bœufs savaient dessiner, ils donneraient aux dieux forme bovine. » (Xénophane de Colophon, rapporté par Clément d’Alexandrie, Stromates ou Patchwork, V, 110) . « Les dieux ne sont pas tels que la foule se les représente. » (Épicure, Lettre à Ménécée, 123) « If God were not a necessary being of himself, he might [pourrait] almost seem to be made on purpose [exprès] for the use and benefit of mankind [l’humanité]. » (J. Tillotson, 1630-1694, Sermons, 93) « [Rica :] On a dit fort bien que si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés. » (Montesquieu, Lettres persanes, LIX) « Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu. » (Voltaire, Carnets)


                                                                        • Stravos (---.---.132.162) 14 novembre 2006 08:56

                                                                          A la direction d’Aggora Vox : attention, quand j’ai essayé de voter les résultats ont été inversés... Soit un oui pour un non ; et un non pour un oui...


                                                                          • Basta (---.---.65.219) 14 novembre 2006 09:45

                                                                            Finalement, tous ces débats révèlent bien le malaise des athées par rapport à Dieu. Un incroyant authentique n’a finalement rien à cirer de l’existence d’une théière sur Pluton smiley , tout comme le croyant authentique ne cherche pas à démontrer l’existence de Dieu : c’est de l’ordre de l’irrationnel. Un athée militant pour être reconnu comme tel : une aberration, non ?

                                                                            Quant à l’agnosticisme, c’est quoi ? Une croyance, un doute institutionnalisé, un scepticisme formalisé, une façon de se démarquer du fanatisme religieux ? Agnostiques, répondez : croyez-vous en Dieu ? Si oui, choisissez ou fondez la religion qui vous arrange, sinon vous êtez athées.


                                                                            • (---.---.176.251) 14 novembre 2006 10:27

                                                                              Les incroyants n’ont aucun malaise avec Dieu.

                                                                              Ils en ont un avec les croyants lorsque ceux-ci invoquent une prétendue « volonté de Dieu » qu’ils prétendent imposer, entre autres, dans le domaine de l’alimentation, de la morale sexuelle (Gai pride de Jérusalem) ou de la bioéthique.


                                                                            • Mjolnir (---.---.159.247) 14 novembre 2006 10:42

                                                                              « Agnostiques, répondez : croyez-vous en Dieu ? Si oui, choisissez ou fondez la religion qui vous arrange, sinon vous êtez athées. »

                                                                              je suis agnostique et je ne sais pas si dieu existe ou non. Effectivement, je ne crois pas en son existence d’une certaine façon (je ne suis pas croyant) mais en même temps, je ne crois pas non plus en son inexistence, je ne peux donc pas me définir comme un athé. En fait, j’ai une position d’athé sceptique et non d’athé convaincu.

                                                                              Pourquoi doit en forcément choisir entre croire en dieu et croire en son inexistence ?


                                                                            • Mjolnir (---.---.159.247) 14 novembre 2006 10:45

                                                                              j’ai oublié :

                                                                              Il y a une différence entre :

                                                                              Ne pas croire en l’existence d’une chose

                                                                              Croire en l’inexistence d’une chose.


                                                                            • sweetsmoke (---.---.241.2) 14 novembre 2006 09:51

                                                                              Dieu, créant un homme qui lui fit nécessairement louange, ressemblait au constructeur de phonographes qui se ferait réciter son éloge par un appareil."

                                                                              (Auguste Valensin / cité par Henri de Lubac dans Paradoxes, suivi de Nouveaux Paradoxes)


                                                                              • expressurself (---.---.121.227) 14 novembre 2006 09:52

                                                                                l’athéisme prouve surtout que les voies de dieu sont effectivement impénétrables et se convaincre que dieu n’existe pas est une conception de la divinité par des gesticulations cerebrales avec un effet de ping pong entre l’orgeuil de soi et des pretentions intellectuelles reconnus uniquement par une oligarchie intellectuelle et un establishment nombriliste. Mais de quoi on parle, cela depend où on situe dieu, s’il est representé comme un chef supreme qui regit ce monde avec des méthodes humaines et rationnelles, effectivement il n’existe pas, si on l’imagine comme la federation du pouvoir politique de toutes les puissances economiques effectivement sa proeminence est à peine visible et l’echec de son système est accablant. Je pense que dieu c’est quand meme autre chose et l’humilité de l’homme après s’être confrontré à toute type de lutte contre soi est la quintescence de son existence. son existence hypothetique est beaucoup plus structurante pour la construction de l’individu que sa négation absolue ou sa mise en evidence à travers des idées religieuses obscurantistes.


                                                                                • Patrick Adam Patrick Adam 14 novembre 2006 10:03

                                                                                  Quelle définition puissante de dieu ! Je vous cite in-estenso « dieu c’est quand même autre chose ». Fichtre, vous en avez beaucoup des définitions aussi percutantes que celle-là. On en redemande.

                                                                                  Patrick Adam


                                                                                • Sithi (---.---.74.201) 14 novembre 2006 10:41

                                                                                  La loi sur les sectes est une première avancée. Pourquoi distinguer une religion d’une secte si ce n’est une forme d’élégance dans la manipulation mentale ? L’intelligence supporte la bêtise humaine, ce n’est pas de la tolérance.


                                                                                  • miaou miaou 14 novembre 2006 11:38

                                                                                    L’athéisme mène également au fanatisme (religieux guillotinés lors de la Révolution française, massacrés lors de la guerre civile espagnole de 1936, ou sous Staline) ou à l’obscurantisme (Lyssenko contre la génétique ; refus de certains du Big Bang, notion trop « religieuse ») et la manipulation mentale (spécialité communiste). Donc athéisme=religion=secte.


                                                                                  • bright nantes michel naud 14 novembre 2006 12:20

                                                                                    Je ne suis pas d’accord avec toi quand tu dis « la loi sur les sectes est une première avancée » ; cela accrédite l’idée que Guy Mottant prête (à tort) aux « new atheists » ou « brights » suivant laquelle ils entendraient interdire ou réprimer l’expression religieuse.

                                                                                    Moi non plus je ne fais pas de différence bien nette entre secte et religion ; chez moi je suis visité régulièrement par les témoins de Jéhovah, de même que je vois les fidèles rejoindre l’office dominical de l’église de mon quartier ... très honnêtement il faut avoir un esprit partisan pour y déceler une différence comportementale ... mais je serais prêt à reconnaître que n’importe quel groupe humain se soudant autour d’une identité naturelle ou choisie (une identité idéologique, idéologies religieuses certes, mais aussi idéologies athées comme le signale de façon polémique « miaou ») peut développer, suivant les circonstances, des comportements analogues ; le « groupisme » a fait l’objet d’expérimentations scientifiques très amusantes (vous constituez deux groupes humains sur une base totalement aléatoire, et très rapidement, chaque groupe se trouve une unité et des points de supériorité par rapport à l’autre ; et même quand ils savent qu’ils n’y a aucune raison objective, ils ont beaucoup de mal à penser autrement ... car le fonctionnement de notre cerveau est comme cela ... lisez Wright, Pinker, et plein d’autres).

                                                                                    Mais il n’empêche que je ne reconnais pas à l’Etat le droit de faire le tri entre les bonnes idéologies (y compris religieuses) et les mauvaises, dès lors qu’elles respectent l’ordre public.

                                                                                    Mais je ne comprends pas non plus ce point de vue « relativiste » ou « centriste » qui n’accepte pas non plus quelque chose qui n’est que de la confrontation des idées.

                                                                                    Certains, dont je fais partie, affirment que la réalité n’est gouvernée que par des lois naturelles, qu’ils n’ont pas besoin d’avoir recours à des agents surnaturels (dieux, esprits, ancêtres, etc.), et a fortiori à des médiateurs avec ces agents (prêtres, médiums, etc.), ni pour expliquer le monde, ni pour déterminer leur comportement individuel ou convenir des règles de fonctionnement du collectif humain dont ils font partie ... en quoi le fait de l’affirmer de façon positive est-il faire preuve d’ « intégrisme » ou d’ « intolérance » ?

                                                                                    De même, se contenter de dire qu’il faut accepter toutes les expressions de confessions ou convictions dans les seules limites de l’ordre public, en précisant que ces expressions sont d’ordre privé et ne doivent faire l’objet d’aucune reconnaissance ni de financement par l’Etat, ... ça c’est ce serait du « laïcisme » (sous entendu intégriste et intolérant) ... alors que la laïcité vraie témoigne aux représentants officiels des cultes et courants de pensée, ainsi qu’à leurs idées, et si possible à leurs finances, une reconnaissance éternelle ...

                                                                                    Ce qui est nouveau avec des mouvements comme le réseau international des brights, c’est que ceux qui adoptent une posture se référant exclusivement à la nature et à ses lois, ne veulent plus se définir « en négatif » par rapport aux croyants ... l’effort est méritoire ... mais il est loin d’être gagné car l’expérience montre que le cerveau humain est ainsi fait que les vieilles croyances, quand elles disparaissent ou perdent de la vigueur, sont rapidement remplacées ... par des nouvelles ... les systèmes mentaux d’Homo Sapiens, produit eux aussi de la sélection naturelle, sont ainsi faits que les croyances surnaturelles ou « paranormales » ne sont que des sous produits probables du fonctionnement normal (naturel) de nos cerveaux ... la méthode scientifique, elle, est récente à l’échelle de l’histoire de l’humanité et n’est pas naturelle (contre-intuitive) . Cela changera-t-il en développant une instruction publique de qualité, et en particulier l’enseignement des sciences et de la méthode scientifique ? rien n’est moins sûr ...

                                                                                    Mais pourquoi donc continuer un débat d’idées avec les déismes et autres systèmes de croyances si ils sont contre-intuitifs et si ils ne nous protègent pas de façon garantie contre la barbarie ? ... et parce que jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas de meilleure méthode que la méthode scientifique pour appréhender le réel avec un minimum de fiabilité, et il n’y a pas de meilleur outil que la raison pour poser avec pertinence et résoudre avec succès les problèmes qui se posent à nous de façon individuelle ou collective ...

                                                                                    Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien, disait Woody Allen, mais c’est plus profond que cela en a l’air smiley

                                                                                    Michel Naud http://brightsfrance.free.fr/phpBB2


                                                                                  • bright nantes michel naud 14 novembre 2006 15:00

                                                                                    mis à part ta conclusion volontairement polémique, je suis d’accord avec toi ... y compris sur la question de ceux qui n’arrivent pas à croire (à la vulgate) du big bang pour sa récupération religieuse possible ; sur cet unique point, les écrits attestent bien que la vision de l’abbé lemaire n’était pas exempte d’intrusion de biais spiritualistes ... le modèle actuel dominant du big bang n’est plus aussi « simpliste » que celui que tout le monde croit connaître, et causerait plus de problèmes aux déistes (mais le dieu des trous a plus d’une ressource smiley) ; l’hypothèse « big bang » est acceptée par la majorité des astrophysiciens mais la science n’est pas la démocratie et ça ne se joue pas au vote smiley ... il se trouve que je connais les deux « pères » de l’astrophysique en France, tous deux membres de l’académie des sciences : Evry Schatzman et Jean-Claude Pecker (athées tous les deux, pour rester dans l’objet du post, et Jean-Claude Pecker est même un « new atheist » puisqu’il est un des initiateurs des brights en France, alors qu’Evry est malheureusement hors circuit pour de gros problèmes de santé depuis quelques années) ; Evry Schatzman fait partie de la « big bang band » alors que Jean-Claude Pecker, avec quelques autres astrophysiciens fait partie de ceux qui considèrent qu’on produit trop « d’hypothèses ad’ hoc » pour faire coller la théorie à l’observation (il vient encore de publier avec son collègue indien sur le sujet pour montrer que ce n’est pas si simple que cela). Ils seront départagés par l’observation du ciel profond ; ils le savent et cela ne les dérange pas : ce sont des scientifiques, pas des gourous ou des grands prêtres.


                                                                                  • miaou (---.---.10.66) 14 novembre 2006 21:53

                                                                                    Merci pour toutes ses informations. Au-delà de la vérité scientifique du Big Bang (effectivement, seuls les faits trancheront), mon but est de casser l’amalgame systématique entre religion et obscurantisme, en rappelant 1) la qualité de la contribution scientifique des croyants et des religieux 2) les oeillères que l’athéisme peut amener (un autre exemple en préhistoire : la polémique entre Gabriel de Mortillet et l’abbé Breuil sur l’aurignacien)


                                                                                  • DEALBATA (---.---.166.140) 15 novembre 2006 08:28

                                                                                    « ...Ils seront départagés par l’observation du ciel profond ; ils le savent et cela ne les dérange pas : ce sont des scientifiques, pas des gourous ou des grands prêtres. »

                                                                                    Hypocrisie que tout ceci : « Ils » sont ouvert, attendent les faits tout sachant pertinemment que ceux-ci peuvent changer au gré des paradigmes, ce sont des gourous du devenir, des piètres oracles qui vénèrent la déesse matière et ils sont si ouvert que ça et qu’ils recherchent réellement la vérité, pourquoi se mettent-ils des pseudo-barrières ? Pourquoi n’iraient-ils pas voir de l’autre côté de la clôture ?


                                                                                  • (---.---.193.196) 14 novembre 2006 13:07

                                                                                    Les religions c’est une minorité de gourous manipulateurs+ une grande majorité de paumés manipulés prêts à croire et à faire n’importe quoi pourvu que cela donne un sens à leur vie .

                                                                                    Je suis un agnostique qui vire à l’athée intégriste quand on m’embête avec les religions .

                                                                                    En ce moment les deux dieux que je desteste le plus ,sont, le dieu economicus et sa main invisible ainsi que le dieu des musulmans . Mais avec le nouveau pape il y a de forte chance que celui des chrétiens revienne rejoindre le duo de tête . smiley


                                                                                    • Briseur d’idoles (---.---.168.42) 14 novembre 2006 13:22

                                                                                      Tout est (ou presque !) religion/idéologie et qui est cette idole immonde qu’ils adorent en commun, à votre avis ?


                                                                                      • Briseur d’idoles (---.---.168.42) 14 novembre 2006 14:15

                                                                                        Athéisme, laïcisme, agnosticisme, judaïsme, christianisme sont les emballages d’une même religion/idéologie !


                                                                                        • docdory docdory 14 novembre 2006 18:47

                                                                                          @ l’auteur

                                                                                          Mis à part à l’époque du communisme , doctrine qui se prétendait scientifique , et qui se rapprocherait éventuellement le plus d’une « religion athée » en raison du dogmatisme qui le caractérisait , il n’y a jamais eu de persécution des croyants par des athées .

                                                                                          L’idée d’une religion athée est un concept oxymorique , une contradiction dans les termes .

                                                                                          On distingue d’ailleurs plusieurs variétés d’athéisme :

                                                                                          1°) l’athéisme positif qui consiste à affirmer : « je crois que » dieu « n’existe pas ( affirmation contestable d’un point de vue logique et philosophique puisque le terme croire signifie : penser qu’une hypothèse est vraie sans en avoir la preuve absolue , on est d’une certaine façon quand même en présence d’une croyance , néanmoins on ne peut pas qualifier cela de » religion athée " ) ,

                                                                                          2°) l’athéisme négatif ,qui consiste à affirmer : « je ne crois pas que » dieu " existe , qui ne constitue bien évidemment pas une croyance , mais une incroyance au sens strict du terme ,

                                                                                          3°) l’agnosticisme , pour lequel la réponse à la question « dieu existe t-il ? » est indécidable ,

                                                                                          4°) il existe une quatrième position philosophique , qui est la mienne , et que l’on pourrait qualifier d’asémiothéisme , qui consiste à affirmer que la question « croyez vous que » dieu " existe , n’a aucun sens !

                                                                                          En effet , il y a deux absurdités dans cette question , d’une part le mot croire ( admettre la réalité d’une chose sans avoir la preuve qu’elle existe ) , d’autre part , personne n’étant capable de définir clairement le concept de « dieu » , ni même de s’accorder sur une définition , il est évidemment absurde de se prononcer sur l’existence d’un concept non préalablement défini !

                                                                                          L’auteur de science fiction Philip . K . Dick avait dit un jour dans une conférence : « la réalité , c’est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d’y croire » .

                                                                                          Par exemple , il est possible d’affirmer : je crois à l’existence des automobiles . En effet , il s’agit d’objets clairement définis , et quelqu’un qui cesserait d’y croire risquerait fort d’être rapidement écrasé . ( La position philosophique : « je ne crois pas aux automobiles » serait acceptable , et témoignerait d’un louable scepticisme chez les membres d’ une tribu qui viendrait d’être découverte et n’aurait jamais vu d’automobiles ).

                                                                                          Par contre , cesser de croire en « dieu » n’entraîne aucune modification tangible de l’existence de celui qui n’y croit plus ( simplement il gagne chaque semaine l’heure qu’il perdait en allant à la messe ! ) , le concept de « dieu » appartient donc au monde des idées , mais pas au monde réel et tangible ...

                                                                                          Toujours est il que les athées de tous types , s’accordent sur une chose : la défense sans concession de la laïcité : la république ne reconnait , ne subventionne et ne salarie aucun culte , la loi doit être la résultante de la raison et de la volonté du peuple et non l’expression d’une supposée volonté « divine » . En ce sens , les athées n’acceptent pas certaines manifestations religieuses telles que les mutilations sexuelles des enfants ( excisions et circoncisions ) , qui sont légalement des coups et blessures volontaires sur mineurs , ou le port du voile , manifestation rétrograde et moyen-âgeuse et symbole d’oppression féminine , ou bien les menus spéciaux dans les écoles pour certaines confessions ( l’école laïque ne doit pas rentrer dans ce genre de considérations religieuses ) .

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