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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Mayotte, état des lieux ponctuel

Mayotte, état des lieux ponctuel

Il y a un peu du « Barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras (1950) avec la rancœur accumulée à Mayotte contre une administration enkystée plus encore qu'en métropole, des relents de colonialisme au sens large, dépassant la vision gauchorigide du fait colonial. En prime, les aléas dont le dérèglement climatique, la potentielle menace d'un cyclone, le volcan nouveau qui, ajoutant aux séismes, a fait s'affaisser au moins la côte Est du lagon de vingt centimètres. Quelques éléments parcellaires pour une vision moins distante bien que subjective, de l'intersection immigration et insécurité. 

* IMMIGRATION & INSÉCURITÉ : les étrangers plus nombreux que les nationaux (ce n'est pas un gros-mot !) sur un territoire français (et que tous ceux qui voudraient dégainer l'éternelle rengaine onusienne aillent voir mes autres articles sur le sujet !). Des demi-mesures de la part des autorités qui loin d'arranger un tant soit peu enveniment la situation, en particulier à cause d'une jeunesse laissée en déshérence. Ainsi une bonne part de la violence est liée à cette submersion migratoire. Insécurité le jour qui faisait éviter les lieux isolés (on craint à présent de sortir dans la rue), insécurité la nuit qui fait que la population s'enferme et ne traîne pas sur les varangues, insécurité sur les routes pour ceux qui doivent se déplacer. Même les casernes de gendarmerie doivent soutenir des sièges ! Même les forces de l'ordre doivent souvent reculer sous les assauts ! 

 

 

Les files de voitures laissées pour passer le barrage à pied et s'organiser en vue de continuer une fois de l'autre côté. 

 

 

En plus de l'arrivée des voisins, encouragés et peut-être aidés par Azali (les Russes et Biélorusses n'ont pas été les premiers !) pour semer un chaos destiné, à terme, à force de tergiversations françaises, à annexer et faire de Mayotte la quatrième île de l'Union des Comores, pour des raisons de demande d'asile, après des Syriens un temps, Sri-Lankais ou Somalis, à présent, c'est une vague d'Africains des Grands Lacs qui a ajouté au désastre pour avoir monté leur camp de réfugiés sur le seul stade digne de ce nom à Mamoudzou. Bien sûr qu'on ne peut que regretter la guerre terrible du Nord-Kivu, la dévastation intentionnelle des vagins, les victimes par millions, le pillage des ressources par les Occidentaux sinon les Russes et les Chinois... Mais ce n'est pas être nombriliste que de considérer ces réfugiés comme la goutte d'eau ajoutant au tsunami récurrent de violences à Mayotte. Si la France continentale et de l'Outremer prenait sa part au lieu de toujours accabler lâchement une petite île, la population n'aurait pas à se révolter pour sa survie contre une situation invivable. 

Les responsables ? En premier lieu une marge de MAHORAIS cyniques, marchands de sommeil, employeurs au noir, laissant s'installer sur leurs terres, complaisants des mariages blancs, des fausses déclarations d'hébergement, d'adoption, dénonçant le clandestin de l'autre. Un état de fait qu'une gouvernance indigne de la part d'une France de toute façon amorale, autorise. 

* L'ADMINISTRATION : enkystée bien qu'hors sol, perpétuant quelque peu, la vision en serait-elle caricaturale, du temps des gouverneurs. De toute façon, on vient un temps à Mayotte, un purgatoire en quelque sorte mais bien payé et assurant ensuite une promotion, une mutation avantageuses. On vient un temps, alors pourquoi s'enquiquiner à s'impliquer dans une problématique qui dépasse... autant ne pas entraver son plan de carrière. Que le muzungu, le Blanc, ne fasse que passer sans trop mettre vraiment le nez, arrange les locaux dans leurs petites affaires. Et l'avancée de celui qui se dévoue reste malheureusement dans un tiroir (parfois pour ressortir des années plus tard... une réalité en tous points, lois, projets, très française... Est-ce que la piteuse éjection de la France en Afrique pourrait débloquer ce piétinement de petits pas, ces tergiversations à hue et à dia, ce en même temps véreux, ces affaires étrangères toutes en cachoteries, tout en promesses mensongères ? Faut être optimiste pour espérer un sursaut... 

 

Une partie du barrage dans sa version “acceptée” suite à l'enlèvement, dans un premier temps, des troncs, dans un second, des conteneurs. 
 

 

LE PRÉFET : après la négation du ressenti, Thierry Suquet fait croire que la vie continue, l'économie en étant le principal indicateur. Ainsi, de vivre avec une immigration non contrôlée et une grave insécurité liée pour une bonne part, représenterait un cadre normal et acceptable. À la population de s'adapter au mal chronique ! Samedi 27, le titulaire en poste depuis bientôt trois ans communique « la vie économique, sociale locale reprend son cours. Aucun barrage ne sera toléré... ». Le fric, le fric ! et tant pis pour les droits des citoyens ! Résultat : vendredi 2 février : les barrages sont toujours en place (l'île attend le médiateur pour en avancer peut-être dimanche... Pardon de me laisser aller à un parallèle avec Bruno Lemaire mettant à genoux l'économie russe... 

Plus globalement, la solidarité gouvernementale fait que de la part de l'autorité, atténuation et banalisation de la réalité relèvent d'une malhonnêteté foncière ayant pour premier principe de contenir la contestation populaire quitte à promettre, à jouer la montre, à berner afin de toujours promouvoir les privilèges libéraux (voir par ailleurs, d'après Julien Bayou, la complaisance du ministre “ Léo Brumaire ” pour les milliards de Lactalis...). Concernant Mayotte, l'essentiel a longtemps été de mettre le couvercle sur l'huile en feu, rien ne devant remonter à Paris ; aspect positif de la modernité, le nom “ Mayotte ” est de plus en plus prononcé, serait-ce pour des complications pouvant augurer de ce qui nous attend dans une métropole à la gouvernance assujettie à l'Europe puisque nos dirigeants promeuvent une souveraineté supra-européenne pourtant complètement anticonstitutionnelle . Allons-nous consentir au viol permanent dû au le libre-échangisme ? (Il ne suffit pas d'avoir le verbe batailleur pour convaincre, monsieur Attal ! ne parlons pas du “ tout et son contraire ” d'Emmanuel Ier !). 

 

Le lycée, camp retranché... 

  

 

LE RECTEUR : comme l'autre, dans la triste réalité de ceux qui ne feront surtout pas de vagues ; solidarité gouvernementale oblige, l'actuel zélé solidaire ne dit rien à la télé des violences dont notre jeunesse et toute la population sont victimes (un doigt coupé alors que la victime se laissait pourtant dépouiller de son portable, coups de machette sur les bras, la tête). Il faut absolument retourner à ce monsieur la citation qu'il vient de faire d'Einstein, à savoir qu'il est idiot de toujours faire la même chose en espérant des résultats différents. Encore un matois de la roublardise érigée en principe de gouvernement... Que ne dit-il rien, Jacques Mikulovic, des jeunes étrangers bacheliers interdits d'études en métropole parce que le titre de séjour territorialisé les bloque dans l'île ? Rappelons-lui charitablement les souvenirs laissés par ses prédécesseurs : un certain Jean-Marie Perrin qui a fustigé en son temps, le vagin des Mahoraises, un secrétaire général (Denis Lacouture), fort de son expérience au Niger et en Mauritanie (comme par hasard), se montrant tout colère parce qu'une de ses prérogatives n'était pas de construire des murs, sans doute ne voulait-il rien savoir des incursions violentes... Venez donc constater qu'entre les plaques en fer, les murs rehaussés, les rouleaux de barbelés, les établissements scolaires ont tout de camps retranchés... Et est-ce que les frais sont, comme ils le furent, défalqués sur des crédits d'enseignement, un budget devant déjà, comme pour la santé, la justice notamment, être partagé avec l'effectif non pris en compte pour la dotation par habitant ? Plus grave, les enfants et adolescents qui doivent être retenus dans les enceintes quand les bandes montent à l'assaut ! Tout peut arriver !toujours vivre avec l'angoisse au ventre ! Un autre de ces lumineux personnages, souvent nomades des mers du Sud (l'un d'eux ne s'est -il pas publiquement vanté de concourir avec son beau-frère à celui qui collectionnerait le plus d'îles, le plus de nominations exotiques ?!) a remercié les Mahorais, d'être patients et gentils au point d'accepter les rotations, à savoir deux classes en roulement par quinzaine, matin ou après-midi dans un même local (et cette théorie du genre qui persiste, wokisme aidant !). Parlons encore d'une certaine Nathalie Costantini qui fait son chemin parmi les huiles, dont le principal leitmotiv à Mayotte fut celui de la "pause méridienne, la paus' méridien' "... sans afficher que c'était pour cadenasser le temps libre d'une jeunesse potentiellement incitée à commettre jusqu'à des violences. cela donne actuellement une majorité de parents qui, après être venu chercher l'enfant à dix heures ne le ramènent simplement pas quelques heures après pour l'après-midi ! 

Sinon, pardon, il y en a un qui, dans les années 90 a dû faire du bon boulot pour Mayotte parce qu'il a eu la Lozère en retour ! Doublement pardon de ma part puisque j'ai injustement oublié son nom.   

* les élus... les locaux, encore des matois campés sur leurs rentes de situation, aussi français sinon plus de ce point de vue que bien de nos édiles métropolitains, de ceux, qui, malins, restent un temps muets avant que de bien sentir d'où vient le vent.

LES SÉNATEURS alertent : Saïd Omar Oili écrit au premier ministre avant le chaos ; le sénateur Thani Mohamed Soilihi, désormais moins en marche et renaissance, soutient le mouvement sans réserve. Selon lui, les Comores ne sont pas un partenaire fiable. À l'image de ce qu'a initié le Royaume-uni, il veut appuyer pour déléguer la gestion des demandeurs d'asile à des pays tiers tels le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda... 

LES DÉPUTÉS 

Estelle Youssouffa (enfin une députée qui dépote !) : 

« J'ai demandé le départ du préfet de Mayotte parce qu'il a envoyé policiers et gendarmes employer la force sur des personnes âgées et des manifestants pacifiques mobilisés pour demander la sécurité alors qu'il n'a pas le même“ courage ” face aux criminels et délinquants qui traumatisent quotidiennement la population. Parce qu'il a été aux abonnés absents sur l'occupation du stade de Cavani qui prospère tranquillement depuis six mois. 

Ses déclarations alimentent la colère populaire. Il a failli à sa mission, il doit partir. 

Assez de dégâts ! » 

Mansour Kamardine dénonce les sous-effectifs dans les forces de l'ordre, l'enseignement, la santé, la justice ainsi que les carences de compétences dans les champs d'intervention obligatoires. 

 

ÉLUS LOCAUX. 

Le maire de Mamoudzou réclame l'état d'urgence. 

Jacques Martial Henry, élu d'opposition : « ...le préfet n'avait pas à ouvrir le service immigration en temps de crise : il faut se battre contre un Comorien pour récupérer son terrain, il faut se battre contre les Réunionnais* pour avoir un marché public, contre les Africains pour avoir accès au stade, les Mahorais sont spoliés par les étrangers, l'administration n'a pas à provoquer alors qu'ils débarquent tous les jours, occupent un stade. Au début on a laissé faire, aucun élu ne s'implique, le CD, les sénateurs, les députés doivent être les interlocuteurs de l'État... les associations qui s'occupent des immigrés sont financées... on ne s'occupe plus des Mahorais... Depuis le Congo, les Grands Lacs, tout le monde regarde Mayotte... »

* à la journaliste lui faisant remarquer que les Réunionnais sont français, il répond qu'à La Réunion pas une entreprise mahoraise ne peut se voir concéder un marché public. 

 

Après cet état des lieux malheureusement loin des solidarités et fraternités utopiques, plutôt reprendre sa respiration, après Duras, avec Le Clézio, par exemple, auteur d'un Sud-Ouest de l'Indien... le recul, la perspective lointaine devant permettre d'avancer... 

 

Sources principales : France Mayotte Matin, Kwezi, Mayotte Hebdo, Le Journal de Mayotte... 

 


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51 réactions à cet article    


  • alinea alinea 3 février 20:23

    Je lis, j’apprends, je n’ai rien à répartir Jean-François, tu t’en doutes, mais voir ces six votes négatifs, ça me fout le bourdon...

    Merci, merci pour tout ça


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 04:34

      @alinea
      Merci pour ton soutien. Ce ne sont pas ces ces votes négatifs...
      À un moment donné, j’ai eu pensé et dit que, trop seul, je n’écrirai plus sur Mayotte. Je me suis remis de ce « coup de sang ». 
      Tant pis pour les passifs sinon goguenards (je parle en premier lieu de mes compatriotes mahorais)... Cette île m’a ouvert les bras quand ça n’allait pas fort, ça ne m’irait pas de n’être qu’un “ tube digestif ”...
      Merci même à mes contradicteurs... c’est comme dans la nature, les attaques ne peuvent que rendre plus fort... 


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 06:31

      @alinea
      je ne l’ai pas dit mais je reste reconnaissant aux modérateurs qui donnent leur aval et à ceux qui réagissent avec honnêteté... Regarde-moi, je suis dans la caravane qui passe malgré les aboiements... 


    • alinea alinea 4 février 11:58

      @Jean-François Dedieu
      Oui ! je te vois qui passe, avec tes plumes de canard imperméables !!
      Ce qui m’attriste c’est qu’il y ait des gens qui, en réponse à cet article où tu nous apprends, cliques « moins » anonymement et peut-être rageusement ! La connerie et la méchanceté sont sœurs et on va dire que les croiser ne fait pas plaisir !!


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 12:51

      @alinea
       
      ne leur fais pas de pub ! reste qui tu es, forte de tes convictions (tu comprends bien que je le dis pour moi aussi)... Et s’il n’en reste qu’une ou un... 


    • L'apostilleur L’apostilleur 3 février 21:54

      @ l’auteur 

      « ..Si la France continentale et de l’Outremer prenait sa part au lieu de toujours accabler lâchement une petite île, la population n’aurait pas à se révolter pour sa survie contre une situation invivable... »

      Votre connaissance du contexte semble certain. Qui accable « lâchement » Mayotte ?

      Concernant les causes, si « ..une bonne part de la violence est liée à cette submersion migratoire.. » concernant les autres causes, qu’elles sont-elles d’après vous ?

      Qu’entendez-vous par la « part » que la « France continentale et d’Outre-mer » devrait prendre ? 



      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 3 février 23:57

        @L’apostilleur
        Abandonner Mayotte. Ceux de nationalité française peuvent venir en métropole où outre-mer français. Les autres se demerdent .


      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 04:44

        @Aita Pea Pea
        c’est bien de ne pas être impliqué dans un lâche opportunisme... Je clique « Très intéressant » !
        Quand Suez est bouché, la route du SO de l’Indien dépanne... et puis il y a beaucoup de pétrole dans la zone... et encore du poisson. 
        Enfin, pour ne pas parler du lien conscience-Histoire, comment dire sinon que si j’adopte un chat, ce n’est pas pour l’abandonner sur une aire d’autoroute... 


      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 05:39

        @L’apostilleur 
        D’abord merci pour cette réaction constructive, positive. 

        La FRANCE accable, du moins ceux qui sont habilités à parler en son nom, la France qui possède une ZEE importante mais qui rabaisse, méprise une terre qui lui en offre pourtant une part.
        Il y a longtemps que je ne me fatigue plus à fouiller les chiffres mais qu’on me dise si pour 0.45 % de la population, l’État qui accable continue de ne verser que 0,2 % de sa redistribution ?

        La France accable comme elle accable tous les Français, à commencer par les logorrhées fourbes (Emmanuel Ier dernièrement à se contredire sans vergogne), les tromperies, les promesses non tenues, la solidarité clanique de la bande de malfaisants aux commandes... 

        La France accable en laissant prospérer une caste politique locale lui ressemblant trop, une caste de margoulins pour des rentes de situation... 

        La France accable en se faisant des croche-pieds pour que le projet ne devant prendre que 2 ans en prenne 20 s’ils ne font pas en sorte qu’il tombe dans les oubliettes... 

        La France accable en laissant, comme dans une famille, la grande sœur La Réunion, exploiter la petite, coloniser en fait... et plus globalement en étant (soi-disant) le troisième pays de milliardaires au monde... 

        Quant aux autres causes, pauvreté, surpopulation, lâcheté viennent en premier. 
        La surpopulation fait que les plus honnêtes des migrants défrichent. Résultat la superficie des forêts a pratiquement diminué de moitié en 30 ans, donc moins de pluies et crises de l’eau exponentielles.

        Et puisque la part que devrait prendre le reste de la France est caractérisée par un manque flagrant de solidarité (la fameuse « fraternité » de notre devise) que penser d’une mère qui accueillerait la misère du monde pour condamner et réduire ses propres enfants à cette même misère, sans que la grand-mère, plus à l’aise à 8000 km ne veuille prendre en charge personne, leur interdisant même de quitter le bout de terre où ils sont arrivés. 
         


      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 06:23

        @L’aspostilleur

        D’abord merci pour cette participation positive. 

        La FRANCE accable lâchement en maintenant une gouvernance rappelant par trop de points, les gouverneurs des colonies. 

        La FRANCE accable lâchement en donnant moins qu’à d’autres. N’ayant plus le courage d’aller fouiller les chiffres, je me demande seulement ce qu’elle « donne » aux 0.45% de Français d’ici si quand elle « donnait » 0.2% aux 0.3% de la population de Mayotte... une dotation qu’il faut par force partager avec la population d’étrangers, visible ou non. 

        La FRANCE accable par ce que valent nos politiques, une caste où les honnêtes qui ne se pourrissent pas ne font pas long-feu... Logorrhée, double langage, mensonge les yeux dans les yeux, se contredire sans rougir, empiler des lois ne donnant pas à s’appliquer, se faire des croche-pieds volontairement pour que le projet demandant 2 ans en prenne 30 s’il ne tombe pas dans les oubliettes... Est-ce qu’on leur apprend tout ça à l’ENA ? 

        Donc la FRANCE accable par ses faiseurs de realpolitik qui, par leur existence, encouragent de fait des bandes de malfaisants soucieux de leurs rentes institutionnelles à faire de même localement. 

        La FRANCE accable de toujours favoriser les gros bénéfices. N’est-elle pas le troisième pays au monde pour ses milliardaires ? L’économie, le fric forment la ligne directrice qui motive, en plus des gros intérêts métropolitains, la grande soeur La Réunion, trop heureuse d’exploiter la petite (30 ans que Mayotte demande une piste longue pour se dépêtrer des tarifs exorbitants d’Air Austral ! Borne s’est encore montrée dilatoire à ce sujet dernièrement... décidément il faut être de sac et de corde et sans conscience pour exister politiquement ! À vomir ! ) 

        La FRANCE accable par la pauvreté et le manque de solidarité qu’elle entretient. Et puisque la comparaison avec ce qui se passe dans certaines familles, est parlante, que dire de la mère-patrie laissant ses enfants dans une pauvreté qui s’aggrave puisque s’ajoutent les enfants des autres dont elle ne veut pas chez elle ou chez la fille aînée à côté, et qu’elle oblige à rester dans la cabane au fond du jardin (titre de séjour territorialisé). 

        En espérant avoir répondu, bien qu’ayant été obligé de recommencer (un dysfonctionnement a tout effacé... donc, je fais une copie avant d’envoyer). 


      • JPCiron JPCiron 4 février 09:32

        @Jean-François Dedieu
        la solidarité clanique de la bande de malfaisants aux commandes >
        Nos malfrats ont trop la tête dans le court terme et le parcours personnel.
        .
        La situation de Mayotte n’est pas simple :
        https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-2-page-515.htm
        « Quant à la France, à condition de concourir intelligemment au développement de l’île, elle a un intérêt géopolitique à conserver Mayotte dans son giron. »
        Reste à trouver-élire en métropole des Politiques qui servent l’intérêt bien compris de la France, plutôt quede servir ceux d’autres nations.


      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 10:28

        @JPCiron
        ok, puisqu’ils sont dans le court-terme et le parcours perso et que ces tares nous mènent droit dans le mur, il faut revoir la vieille Constitution... Finalement il y a une chose en commun entre Emmanuel Ier et Poutine, une longue présence politique, la comparaison n’irait-elle pas plus loin et la durée serait-elle du simple au double entre les deux. 
        Sinon, bien sûr qu’ils sont intelligents mais pour se servir eux et des intérêts amis. Il y a toujours quelque chose à gratter dans ce qu’ils impulsent mais il est rare que cela corresponde à l’intérêt du peuple... 
        Je vais lire le site que vous proposez. Merci de votre réaction.


      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 12:41

        @JPCiron 

        https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-2-page-515.htm

        De bonnes choses, d’autres plus datées... 20 ans presque se sont écoulés. 

        Un mot sur l’ONU, certains la considèrent pour sa préconisation concernant « l’indépendance des colonisés dans les frontières du colonisateur », d’autres pour ce qui a été dit en même temps, à savoir le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Pardon de penser que c’est ce droit-là qui prévaut, plutôt que de livrer des populations contre leur gré, de leur imposer un destin dont elles ne veulent pas. D’ailleurs, des dizaines d’exceptions sont venues plomber les belles paroles onusiennes (vous en avez le détail dans un ou en commentaire d’un de mes articles sur Mayotte). Heureusement que les résolutions de l’ONU ne sont pas contraignantes ! 

        Parmi les bonnes choses intéressantes à prolonger, les chiffres sur la natalité. Déjà entre 1997 et 2002, les 2/3 des naissances incombaient à des mères étrangères... en 2022 c’est le cas des 3/4. 

        Les dires de l’auteur deviennent plus contestables quand il parle de « spécificités différentes du modèle républicain », « d’étouffement de pratiques culturelles peu acceptables de la part d’un Européen » ... 
        La polygamie, Parlons-en ! d’abord tous ne l’étaient pas. Ensuite, quand il s’agit de traiter chaque épouse avec équité, ce qui était possible avec un sac de riz et un pagne en jute ne l’est plus face aux exigences du confort moderne, enfin même si c’est discutable, certains ont eu dit que les métros avec leurs maîtresses ne valaient pas mieux... « ont eu dit » car aujourd’hui, le couple mahorais vit en famille nucléaire, à l’européenne, avec des femmes très libres de leurs destins. 

        L’alphabétisation ? la langue ? Parlons-en ! d’abord c’est comme si vous me reprochiez de parler le languedocien affilié à l’occitan. Ensuite, si vous aviez vu les familles endimanchées et en fête lorsque l’enfant avait réussi son concours d’entrée en sixième (années 1994-2000). D’anciens élèves sont aujourd’hui cadres, journalistes, même à la télé, prof du secondaire, conseiller général... Enfin, ce qui pèse de nos jours est qu’une forte proportion (70 ? 80 %) d’enfants en maternelle est « issue » de l’immigration. 

        La conclusion, et vous l’avez souligné, reste d’actualité ; Avec ce que nous savons des turpitudes mises au jour grâce aux moyens modernes, on pourrait l’inverser en disant que les politiques concourent intelligemment à leur intérêt personnel au sein d’un système de caste mondialiste ultralibérale donc, dans une géopolitique en ce sens et complètement opposée à une vision humaniste du destin de l’humanité sur notre Planète.  
         


      • zygzornifle zygzornifle 4 février 09:25

        Il faut donner son indépendance a cette ile, qu’ils se débrouillent eux même avant que toute la fRance subisse le même sort .....


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 10:15

          @zygzornifle
          et les Corses, les Occitans, Basques, Bretons, Flamands, Alsaciens itou... 


        • charlyposte charlyposte 4 février 10:40

          @Jean-François Dedieu
          Il est vrai que Mayotte est une chance pour la France !!! smiley


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 11:13

          @charlyposte
          vous avez réfléchi longtemps pour sortir ça ? 


        • charlyposte charlyposte 4 février 11:21

          @Jean-François Dedieu
          Selon mes sources...Mayotte est surtout utile pour planquer les navires pirates et autant pour la reproduction des tortues smiley


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 11:31

          @charlyposte
          Merci pour la réaction !
          Même si les Somalis sont descendus loin dans le Sud, je n’ai jamais entendu parler de navires pirates basés à Mayotte, les Mahorais descendants d’esclaves n’ont jamais été tournés vers la mer. Maintenant, s’agissant de quêtes de trésors oui, notamment à Europa et Bassas de India... un capitaine de jonque avait trouvé... 

          Vrai pour les tortues, faudrait s’informer pour savoir si le braconnage, le dérèglement climatique sont néfastes...  


        • charlyposte charlyposte 4 février 11:49

          @Jean-François Dedieu
          Que dire des navires pirates Européens au XVI ET XVII siècle via le commerce mondial avec ou sans lois ! on me souffle à l’oreille * À L’ABORDAGE * smiley


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 12:45

          @charlyposte
          La Buse à Maurice et La Réunion ! 
          Le capitaine Misson dont le nom est lié au mythe de Libertalia ! 


        • Aristide Aristide 5 février 10:45

          @zygzornifle

          Il faut donner son indépendance a cette ile, qu’ils se débrouillent eux même avant que toute la fRance subisse le même sort .....

          Nul besoin, il suffirait d’appliquer l’une des 14 résolutions de l’ONU qui affirment la souveraineté de la République fédérale islamique des Comores sur l’île de Mayotte. Et ce n’est pas nouveau, la première est du 21 octobre 1976 et la dernière du 28 novembre 1994


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 10:57

          @Aristide

          1. il est aussi légitime de s’appuyer sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. 
          2. plus bas, plus de 20 contre-exemples à votre parti-pris univoque.
          3. heureusement que ces résolutions ne sont pas contraignantes, ce qui vous dispensera d’envoyer des peuples à la boucherie. 

        • Aristide Aristide 5 février 14:59

          @Jean-François Dedieu

          Allons, du calme, je n’envoie personne à la boucherie !!! Je me contente de rappeler un fait sur les résolutions de l’ONU. 

          Je n’ai aucun préjugé sur le sujet, tant le droit international reconnaissant le droit des peuples est interprété de multiples manières. Les États eux-mêmes, le font. Par exemple, en Espagne, le parlement a été en opposition avec l’amnistie des indépendantistes catalans ... 

          La population de Mayotte est très majoritairement favorable au maintien de l’Ile dans le territoire national. Cela aussi est un fait. Mais il existe une exception assez singulière, c’est le droit du sol qui n’existe plus à Mayotte. Et cela aussi est un fait.


        • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 15:36

          @Aristide
          Mais c’est avec calme qu’il faut reconnaître que les tenants de l’intangibilité des frontières se lavent les mains des violences qui autoriseraient au gros de s’emparer du petit. Le droit d’un peuple à disposer de lui-même me semble moins porteur de brutalité. 
          Quant au droit du sol, il est comme le reste et doit évoluer suivant ce qui se passe. Entre nous, l’image de la France, terre d’accueil, droitdelhommiste, plus que ringarde, s’est muée en utopie suicidaire. 
          Prenons en exemple la Constitution vidée en substance et en catimini des 2/3 de son contenu... dommage que ce soit pour toujours arranger la caste au pouvoir... 
          Merci pour votre intervention. 


        • Eric F Eric F 4 février 13:45

          J’ai beau chercher, je ne vois strictement aucun intérêt géopolitique ni économique à cette anomalie que constitue la souveraineté sur une île située à des milliers de kilomètres. Ça nous attire des griefs et inimitiés, ça déstabilise l’archipel, la situation est intrinsèquement intenable et très artificiellement tenue à bout de bas.

          On peut comprendre des positions personnelles nostalgiques de l’époque où une partie de la mappemonde était teintée en bleu pour les possessions françaises, époque de la marine à voile et des équipages. Ce n’est plus ’’soutenable’’. 


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 15:00

            @Eric F

             Ce n’est pas que vous ne voyez pas, c’est que vous ne voulez pas voir. Quant au “soutenable” si vous pensez que ce sont les aumônes pour 0,45 % de la population française qui vont nous sauver de la faillite...  

            Voyons quelques points d’Histoire. Étranglée par l’Angleterre, perdant Maurice, la France, pratiquement avec la permission du vainqueur va s’emparer de Mayotte en maigre compensation. Laissons la marine à voile pour ma deuxième bordée de canons à savoir une période plus récente, celle des deux blocs : entre le Mozambique marxiste et Madagascar socialiste révolutionnaire bien sûr que les Étasuniens et leurs alliés tiennent à garder un ancrage dans le Canal de Mozambique. Ajoutons-y la route maritime de secours si le Canal de Suez est fermé, ce qui semblerait être le cas à cause des Houthis... Plus proche de nous, des intérêts presque inavouables ont joué pour aller dans le sens des Mahorais dont le maillage des Îles Éparses, les intérêts des pilleurs de thons et actuellement des gisements de gaz et de pétrole de grande importance. Ces intérêts ont bien sûr pesé pour laisser Djibouti pourtant stratégiquement située (avec la différence qu’eux réclamaient l’indépendance). Ces intérêts pèsent davantage encore quand les pays du Sahel nous mettent dehors et que les Russes et les Chinois s’immiscent toujours plus. Et les ZEE, n’ont-elles pas un intérêt économique ? 

            “ griefs et inimitiés ” de toute façon avec ou sans Mayotte cela ne changerait rien... Ah si, pardon, ce serait pris pour une faiblesse et on serait attaqués, dépecés de toutes parts. 

            “ l’archipel déstabilisé ” oui, par la corruption, l’autocratisme et viser Mayotte est dès lors tant un réflexe politique qu’un chantage récurrent (sauf qu’ils n’arrivent pas à vélo comme à la frontière de la Finlande. 

            “tenue à bout de bas ”, pardon d’en plaisanter, ce serait bien si cela ne dépassait pas le cadre d’une rencontre galante, nostalgique, elle. Non, la France ne tient pas Mayotte à bout de bras, en renvoyant toujours aux calendes grecques, dans une radinerie innommable. Alors qu’elle continue de donner à millions au monde entier, elle laisse une bonne part de la population dans la pauvreté (42 % de la population avec moins de 160 euros par mois / décembre 2022 / Le Monde). À l’abjection s’ajoute le cynisme lampant, qui freine les projets, les retarde de 20 ou 30 ans. À court terme néanmoins, elle permet la prospérité du capitalisme international calquée sur la progression globale du pouvoir d’achat. 

            Merci pour votre intervention. 
             


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 février 15:35

            @Eric F
            Oui vaste question. 
            Un parallèle peut être fait avec les îles de l’arc antillais.
             
            En parcourant les Grenadines indépendantes on mesure l’écart de niveau de vie et d’insécurité avec leurs voisines. Les anticolonialistes avaient raison en leur temps, aujourd’hui pas sûr que les populations ne regrettent pas ce statut.
            A Cuba, une jeune femme me racontait discrètement ses difficultés du quotidien, en quelques mots je lui disais la vie chez ses voisins antillais. Le pire n’est jamais loin, le meilleur n’a jamais existé pour tous.
            Mayotte c’est comme la Corse et d’autres encore, l’autonomie et les droits exigibles oui. L’indépendance non.
            La Nouvelle Calédonie, l’Ecosse, la Bavière, la Padanie (Italie), la Catalogne.. des territoires riches égoïstes qui réclament leur indépendance.
            Mayotte et les territoires pauvres c’est le contraire. 

            Le rattachement de nouveaux territoires candidats à la France ou à d’autres devrait pouvoir être possible sans attribuer la citoyenneté et les droits afférents. Il en résulterait une amélioration progressive des conditions de vie des populations. Une chimère impossible que les don Quichotte humanisateurs condamneraient au nom de la République.
             
            Dont acte, on laisse donc en l’état.
            Taubira et son compagnon indépendantiste usent du beurre et de l’argent...


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 février 15:48

            @Jean-François Dedieu
            On vous entend et sans connaître aussi précisément les arguments que vous mentionnez,on s’en doute. 
            Reste qu’une question se pose toujours, si la France abandonnait Mayotte, ce serait mieux pour l’immigration illégale qui n’y verrait plus d’intérêt. Mais quant à l’exploitation des ressources qui s’en chargerait ? Mayotte indépendante sûrement pas.
            Les Chinois proposeraient comme ailleurs de s’en charger, en achetant des ports, des terres, en livrant à crédit des tracteurs que les autochtones utiliseraient pour produire pour le compte de sociétés chinoises et de quelques potentats locaux.
            S’il est difficile de voir le meilleur aujourd’hui, le pire peut être à venir. 


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 15:48

            @L’apostilleur
            Très intéressant ! Bien sûr, dans les indépendantistes de tous crins il y a ceux qui peuvent s’assumer, ceux qui voudraient que la main qui les nourrissait continue quitte à la mordre... Alors il y a Micron et sa repentance à Alger... 


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 16:02

            @L’apostilleur
            alors là, vous avez de quoi écrire un roman ! le plus dur sera de trouver un bon éditeur... 
            D’abord, je crois que l’île serait le théâtre d’une guerre civile... d’un débarquement comorien avec l’aval de Poutine et le soutien intéressé de la Chine... et puis la France affaiblie serait livrée à la curée... 
            Brrr ! je préfère soutenir Mayotte et les Mahorais ! 


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 février 17:47

            @Jean-François Dedieu
            Vous avez raison avec l’Algérie sous gaz respiratoire qui n’en finit pas de regretter son indépendance, sans avenir pour ses enfants perdus. Ils rêvent de rejoindre le colonisateur en sifflant sa Marseillaise à peine arrivés, pendant qu’aucun français n’a envie d’aller y faire un tour.
             
            « ..il y a Micron et sa repentance à Alger... »
            Dans ces conditions le Président a fauté avec sa repentance, quel français aurait partagé sa déclaration algérienne ??
            Il est revenu sur ses propos et ne recommencera pas... Un million d’esclaves blancs passés sous silence, et l’Algérie réclame réparation après la colonisation. - L’apostilleur (over-blog.com)


          • Eric F Eric F 4 février 18:22

            @L’apostilleur
            On ne peut pas comparer la situation de régions englobées dans la métropole ou situées à quelques encablures et de mode de vie semblable, avec des territoires situés à des milliers de kilomètres et héritiers d’autres traditions. On constate que cela constitue un facteur de distorsion et de conflit avec le voisinage, maintenu de manière artificielle, en état de dépendance.
            Il est possible que d’autres territoires dans le monde soient demandeurs de sponsoring ou mécénat, mais plutôt pour améliorer leur autosuffisance sans rattachement.


          • Eric F Eric F 4 février 18:58

            @Jean-François Dedieu
            Vous ne répondez pas à la question des intérêts géopolitiques pour la France à maintenir une situation très singulière par rapport à la norme internationale d’auto-administration des peuples.
            Jadis il s’agissait de comptoirs maritimes comme accès au commerce continental, ou encore de base d’escale pour la marine militaire qui patrouillait dans le monde. Cela n’est plus en vigueur. Il a été aussi question de la richesse que constitue un vaste espace maritime, c’est très théorique dans l’hypothèse de gisements sous marins, hormis bien sur pour l’intérêt local.

            Concernant le terme ’’non soutenable’’, cela s’applique à la persistance des disparités et singularités avec l’archipel et le continent de rattachement. La question migratoire est intrinsèquement insoluble. Cela ne fonctionne que par palliatifs et exceptions.

            Enfin, l’expression ’’tenu à bout de bras’’ signifie juste qu’il n’y a qu’une très faible autosuffisance, les standards appliqués ne correspondent pas à la rentabilité d’activité locales, et la situation n’est pas propice au tourisme intensif comme les Seychelles.

            Je comprends que vos attaches personnelles vous donnent une approche affective sur cette question, et je reconnais que la mienne est prosaïquement distanciée et rationnelle.


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 4 février 20:08

            @Eric F
            la norme internationale d’auto-détermination des peuples ? Vous y croyez ? Je vous en livre les contre-exemples et encore je me suis arrêté à 2012... 

            Les contradictions de l’ONU, vous les voulez sauce tartare ?

            1948 République populaire de Corée coréenne.

            1950 La Chine entreprend de « libérer » le Tibet.

            Années 50 – 60. La fédération Ouganda – Kenya – Tanganyika ne se fera pas à l’indépendance.

            1960 L’indépendance sépare le peuple Ewé (0,5 Million) écartelé entre le Ghana, le Togo, le Bénin.

            1961Les Britanniques trahissent la promesse d’autonomie faite au Buganda (royaume intégré à l’Ouganda).

            1961 Cameroun britannique partagé entre le Nigeria et le Cameroun français

            1968 Rodrigues refuse l’indépendance mais est intégrée à Maurice. 

            1971 Taiwan refuse la Chine Populaire à l’ONU et perd son siège

            1973 Cap Vert bissau-guinéen ?

            1976 République arabe sahraouie marocaine.

            1983 République turque de Chypre du Nord

            1988 Palestine israélienne.

            1990 Transnistrie russo-moldave

            1991 Ossétie du Sud russo-géorgienne

            1991 République du Somaliland somalien

            1992 Haut-Karabagh Azerbaïdjanais

            1992 Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Kosovo yougoslaves

            1993 Erythrée éthiopienne

            1999 Abkhazie russo-géorgienne

            2002 sécession du Timor oriental indonésien

            2006 Montenegro yougoslave puis serbe

            2008 Kosovo yougoslave puis serbe

            2011 Soudan du Sud soudanais ? 

            2012 Azawad malien

            Si, si, les activités locales sont rentables, ce fut même un eldorado comme pour cette femme partie de rien et à présent en tête de la plus grande flotte de bus... 

            Pour finir, ce n’est pas par affect qu’il faut défendre à tout prix la position de Mayotte française, les arguments sont recevables et bien plus moraux que ceux des « sans coeur » aux oukases inhumains allant jusqu’à livrer toute une population au nom du premier principe de l’ONU sur la décolonisation et avant tout par négation du sens de l’Histoire, et, il faut le dire, par haine de la France et des Occidentaux... 


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 février 20:53

            @Eric F
            « ..On ne peut pas comparer la situation de régions englobées dans la métropole ou situées à quelques encablures et de mode de vie semblable, avec des territoires situés à des milliers de kilomètres et héritiers d’autres traditions. »
            Absolument. 
            Raison pour laquelle une aide aux démunis relève d’une morale occidentale qui ne doit pas être affectée par d’autres cultures, la citoyenneté devrait supposer une adhésion totale à la nôtre. D’où la nécessité de ne pas la distribuer sans préalables sérieux quitte à ségrégationner non pas en fonction des races mais des cultures. 
            Les islamisants nous ont démontré l’impossible assimilation de trop de leurs adeptes pour continuer aveuglément. 


          • L'apostilleur L’apostilleur 4 février 21:03

            @Eric F
            Comme par hasard l’ONU demande à la France de decoloniser la Nouvelle Calédonie et ses riches mines et ne dit rien sur les pauvres de Mayotte. 
            Une discrimination qui discrédite l’ONU


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 03:57

            @L’apostilleur

            en attendant, ce sont bien les USA qui possèdent la ZEEE la plus étendue. 

            Par quel miracle ?


          • Eric F Eric F 5 février 09:42

            @Jean-François Dedieu
            Encore une fois, je parlais de l’intérêt géostratégique pour la France (je n’en vois pas), et la situation conflictuelle régionale induite par cette situation singulière artificiellement maintenue.

            Au niveau du droit, il n’existe pas de norme concernant la ’’granularité’’ territoriale sur laquelle s’applique l’autodétermination, archipel ou île par exemple, mais la règle générale dans le cadre de la décolonisation était l’indivisibilité. Dans le cas de Mayotte, la procédure de consultation avait concerné globalement l’archipel et a ensuite été interprétée.

            Les activités locales devraient en effet être rentables dans un contexte non-artificiel, notamment agriculture et tourisme, dans un cadre de commerce avec l’environnement régional. Ceci étant, l’exemple d’une personne qui a réussi ne constitue en rien un critère généralisable, c’est la situation générale du tissu économique qui est à prendre en compte.


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 10:15

            @Eric F
            À part vous répondre que le matin, le nombre de voitures provoque des embouteillages « sous les cocotiers » malgré une autorisation de plaques paires ou impaires, ce qui ne peut faire que furieusement penser à cette part de la population allant au boulot, sous les tropiques comme en métropole, je crois que nous en arrivons à une impasse dans le dialogue. 

            Je n’ai pas dit « dialogue de sourds » vu que chacun donne à l’autre à réfléchir.
            Dans tous les cas, avec respect pour ce que vous exprimez, je vous remercie pour des interventions positives sur le fond bien que ne changeant pas avec les années. 


          • Eric F Eric F 5 février 14:41

            @Jean-François Dedieu
            Il y a assurément des points de vus inconciliables dans nos positions, en conservant le respect mutuel.

            Les choses ne bougent pas parce que le problème ne comporte pas de ’’bonne solution’’, faute de quoi elles restent en l’état.
            La gauche voudrait que l’aide permette à l’ensemble de l’archipel d’atteindre un niveau de développent équivalent à celui de l’Europe, et la droite tient à conserver une présence nationale vestige de l’ancien empire.


          • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 15:13

            @Eric F
            Il faudrait un homme providentiel pour ne pas dire un autocrate... Aïe ! d’équité, populaire, tranchant, qui ne resterait pas le cul entre deux chaises à toujours finasser pour que lui sinon sa caste gardent le pouvoir... Cet homme providentiel

            • expulserait à tours de bras.
            • interdirait l’arrivée des migrants (l’Australie le faisait avec succès... qu’en est-il aujourd’hui ? 
            • appliquerait l’égalité républicaine des droits. 
            • assurerait un développement tangible sans crainte que cela fasse « appel d’air ». 
            Et nous nous avons la version mollasse de l’autocrate, assez finaud pour faire choisir l’adversaire looser (y a-t-il un féminin ?) qu’il terrasse à l’élection, assez sournois pour favoriser les puissances d’argent et qui étrangle ce qu’il faut les couches populaires pour qu’elles subissent, reprennent l’air sans jamais faire de révolution. 

          • pierre 5 février 11:52

            Merci de ces informations précises, c’est donc un pays qui ne fait pas envie du tout


            • pierre 5 février 11:55

              @pierre
              ps : ce manque d’eau potable est réel ou exageré ?


            • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 13:32

              @pierre
              et la métropole, vous fait-elle envie ? 


            • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 13:49

              @pierre

              • un manque réel dû à une consommation supérieur à la production ayant pour cause la surpopulation, 
              • aux responsables pourtant alarmés par la crise de l’eau de 2017
              • aux autorités qui laissent le temps au temps,
              • au fouillis de lois qui font prendre trop d’années
              • au fait de laisser ce service vital au privé (Vinci). 
              • à la perte de la moitié du couvert forestier (défrichements par les immigrés) qui influe sur l’infiltration des pluies. 
              • au dérèglement climatique. 

            • charlyposte charlyposte 5 février 15:31

              @Jean-François Dedieu
              Une manne lucrative pour l’eau en bouteille et autant un désastre écologique via des montagnes de plastique démocratique  smiley


            • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 février 16:05

              @charlyposte
              très vrai. À un moment celles en vente étaient à 10€ les six (9L) ! commerce is business... et pas de pitié ! Avec la distribution gratuite le prix est tombé à 6 €. 

              À qui la faute ?! 

              Qui a une fois de plus laissé passer l’alerte en 2017 (ministres Girardin puis Bareigts) ? Qui n’a rien fait après ? Toujours les mêmes, l’État et caché derrière les clans des politiques locaux eux, plus français que nos représentants métropolitains en ce qui concerne les rentes de situation.

              Résultat : la troisième retenue prévue est devenue une Arlésienne (trop années entre la proposition d’un projet et sa réalisation, et souvent pour des raisons cachées, au point que des voix susurrent que cela aurait été fait pour capter les terrains libérés)... 

              En 2017, ils avaient monté des rampes de robinets, fallait aller à la corvée d’eau, c’était plus écologique, c’est sûr. 

              Toujours écologiquement parlant, croyez-vous à une impulsion pour les panneaux solaires ? Bien sûr que non... laissez-les toucher leurs indemnités, bazarder le pognon du contribuable mais ne les bousculez pas, ils sont élus !
              Et je ne vous parle pas des déchets avec certes les bacs de tri mais aussi les éboueurs qui rassemblent tout en vrac... 

              À qui la faute ?! 

              Alors autant laisser rentrer la misère du monde... ça ne peut qu’arranger la situation ! 


            • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 6 février 03:06

              @charlyposte

              j’ai oublié les microparticules de plastique...


            • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 13 février 06:52

              Que coûtent les titres de séjour ? Est-ce un prix « français » s’agissant de Mayotte ? Est-ce qu’ils dédommagent l’État ? « rapportent » à l’État ? 

              Carte de séjour « vie privée et familiale » d’un étranger en France | Service-Public.fr

              Quand on sait qu’un simple renouvellement coûte 180€ au demandeur étranger, quel est le prix de la carte initiale ? Des on-dit prétendent que c’est en centaines d’euros... Au GRAND JOUR, avec un visa d’un an (99€) avant d’arriver, c’est 225€, plus 200€ sans visa (donc clandestin ?). 

              La générosité d’un pays d’accueil comme la France a des limites... d’autant plus à Mayotte où la dotation par citoyen, déjà amputée d’un 1/3 (c’était 0.02 % de nos finances pour environ 0.03 % de la population française, doit être au moins partagée en deux (école, santé, police, justice...) avec « l’Étranger »... 

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