• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Le péripate

sur Marseille crie AC le feu ! Mais trop tard...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Le péripate Le péripate 5 novembre 2006 11:49

Merci Patrick Adam de cette réponse, que j’apprécie.

Je suis également un « fan » de René Girard, dont j’ai décortiqué tous les ouvrages, ainsi que nombre d’autres travaux qui réutilisent son hypothèse. Il est donc au minimum amusant de voir que des postulats identiques peuvent amener à des conclusions sensiblement différentes.

Il me semble que le débat s’organise autour de cette notion de communautés, que c’est là le point où les malentendus et les incompréhensions naissent.

Cette notion de communauté n’est pas naturelle dans le contexte républicain français. La France est, avec l’Espagne et le Portugal, un des pays au monde qui connait le plus de mariages mixtes. Ceci est confirmé par l’existence du Bresil et du Mexique, nations presque complètement mélangées.

Cette notion de communautés est, en fait, anglo-saxonne. La tolérance anglo-saxonne est une tolérance du chacun chez soi. C’est un apartheid.

Le démographe E. Tood explique la Revolution française par la structure familiale anthropologique du Bassin Parisien, libéral et égalitaire. Mais le pourtour de la France, lui, est autoritaire et inégalitaire (comme en Allemagne, par exemple).

L’influence de ces zones est en rapport avec l’alphabétisation, et le niveau des études secondaires.

La première gauche est du premier type. La deuxième gauche, qui arrive à l’expression politique dans les années 80, vient, elle, du catholicisme social, de cette frange autoritaire et inégalitaire du pourtour français. C’est cette deuxième gauche qui importera du monde anglo-saxon cette notion de communauté. C’est alors que l’on voit, à gauche, apparaitre l’idée du droit à la différence. Mais, cette idéologie va être profondément anxiogène dans le contexte français.

C’est alors, que de manière paradoxale, on peut voir un discours nationaliste de droite rejoindre un discours laïc de gauche, au nom de l’égalité.

Retrouver les valeurs françaises de la Revolution, c’est retrouver cette articulation entre liberté et égalité, assez unique dans le monde. C’est aussi, assimiler en silence, sans placer quiconque devant l’obligation de l’intégration, et sans tenir de discours culpabilisant sur la différence.

Bien sur, ceci est une ébauche, et je n’ai nulle prétention à l’exhaustivité.

Amicalement,

Le Peripate


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès