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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Colette, l’âme indomptable

Colette, l’âme indomptable

Pendant la Foire du livre de Bruxelles, après les "Secrets d'écriture", pourquoi ne pas parler de Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette, qui répond à parfaitement à ces secrets dont ce billet parlait ?

Je déclare tout de suite, je ne connaissais rien de Colette avant de voir une émission des 28' d'Arte lors du club de vendredi dernier.

Je n'avais jamais lu le moindre livre de Colette. J'ai seulement écouté le récit de "L'Heure H" pour m'informer un peu plus sur le personnage de Colette.

J'aime jouer au candide en commençant par un petit tour en vrac sur internet et Wikipédia que je résume en style télégraphique dans ce billet.

Colette est donc une des plus célèbres romancières en France et à l'étranger. Actrice et journaliste française, née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye et morte le 3 août 1954 à Paris. Deuxième femme à être élue membre de l'académie Goncourt en 1945 dont elle est devenue sa présidente entre 1949 et 1954. Une bisexualité, affirmée et revendiquée. Première femme en France à recevoir des funérailles nationales.

Des sujets d'écriture démarqués de ses contemporains dans un style épuré. Romancière régionaliste de la Bourgogne. Une écriture complexe et moderne. Des mots justes, chargés d'effusion dans la nature. Une sensualité à revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et de la femme sur l'homme. 

L'autofiction comme variante de l'autobiographie illustrant sa conception. "La Naissance du Jour", roman écrit par Colette sur Colette,  personnage de femme âgée qui écrit les Claudine. Influencée par la critique dans la recherche de la légitimité littéraire. Non féministe.

Un musée Colette a été créé dans le château dominant la maison natale de Colette, maison bourgeoise, devenue rue Colette. , la Société des amis de Colette, acquiert pour 300.000 euros la maison natale de Colette de Saint-Sauveur-en-Puisaye. Maison bourgeoise à la façade austère avec ses jardins du bas et du haut qui rejoint l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Depuis 2016, réhabilitée pour obtenir le label des Maisons des Illustres. Une pièce de 10 en argent éditée en 2012 représentant la Bourgogne en son honneur. Des écoles maternelles et primaires portent son nom à Chauffailles, à Dijon et au Havre. De 1977 à 2010, une école française portait son nom à Hô Chi Minh-Ville. M, la ville de Besançon inaugure une statue géante en hommage à Colette.

Ses œuvres se suivent à un rythme soutenu de 1900 à 1953.

Pas à dire, sa notoriété était parfaite.

Le cinéma, le théâtre et la télévision rappellent son souvenir.

 

"L'Heure H" : Rozven, un havre de paix pour Colette

 "Échapper au tumulte parisien et découvrir Rozven, le sanctuaire estival de Colette. Sur cette côte bretonne sauvage, la célèbre écrivaine trouve refuge pour se ressourcer et puiser son inspiration. C'est dans les paysages pittoresques de Rozven que naît son roman "Le Blé en Herbe", imprégné des embruns vivifiants et du sable chaud. Mais la vie de Colette ne se résume pas à ce havre de paix. Infatigable, elle jongle entre tournées de spectacles, carrière de journaliste au "Matin" et écriture prolifique. Son style novateur et sa vision singulière du monde font d'elle une figure incontournable de la littérature française et une pionnière du féminisme. Colette, c'est aussi une femme libre et passionnée. Ses liaisons tumultueuses, notamment avec son beau-fils Bertrand, et son implication dans la carrière de Georges Simenon nourrissent sa légende. De ses succès littéraires à ses combats pour l'émancipation des femmes, Colette n'a cessé de défier les conventions. Figure avant-gardiste et indomptable, elle s'éteint en 1959, honorée par des funérailles nationales. Plongez dans ce podcast captivant et retracez le parcours extraordinaire de Colette, une femme qui a marqué son époque par son talent, sa sensualité, son esprit libre et son engagement féministe".
Podcast de l'Heure H : Podcast de l'Heure H :Podcast de l'Heure H :podcast

podcast

Music-Hall Colette

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Comme je l'écrivais dans le chapeau de ce billet, "je ne connaissais rien de Colette avant de voir l'émission des 28' d'Arte lors du club de vendredi dernier avec son invitée, la comédienne Cléo Sénia venue parler de la représentation Music-Hall Colette au théâtre Tristan Bernard à Paris"

podcast

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Spectacle musical et théâtral ciselé tel un aller-retour entre deux époques dans lequel Cléo Sénia, chante, danse et manie l’art de l’effeuillage d’où surgissent des moments clés de la vie de Colette, qui dialoguent avec les codes actuels du féminisme, de la nudité, de la liberté après plus d’un siècle de combat. Ode réjouissante à la liberté et à la beauté des mots.

Des images de Colette apparaissait en arrière-plan de l'émission :

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Livres de Colette

Il est dit : 5 œuvres de Colette à lire ou relire : Claudine (1900), Le Blé en Herbe (1923), Sido (1930), La Chatte (1933) et "Le Fanal Bleu (1949).

Eperdument amoureuse des chats et des chiens qui ont fait partie de sa vie intime, quelques livres de Colette auraient pu me servir de complément à mon dernier article sur les animaux.

Je me suis précipité à la bibliothèque pour découvrir les livres de Colette.

Je n'ai trouvé que ces deux livres :

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Celui de 1933, "La chatte" : Lorsque débute leur vie commune, Alain et Camille sont deux amis d’enfance que tout en apparence rapproche. Mais leurs secrètes rêveries les divisent. « Mon mariage, reconnaît Alain, contente tout le monde et Camille, et il y a des moments où il me contente aussi, mais… » Ce qu’Alain aime en Camille, c’est une beauté idéalisée, faite d’immobilité et de silence. Aussi est-il déconcerté par son exubérance. Comme l’arrivée d’une saison nouvelle, la découverte de leur intime division le met à la merci d’autres rêves. Et c’est alors que le drame se noue. La chatte Saha sera désormais pour Alain la chimère sublime qui domine sa vie et pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n’est trop brutal.

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Et celui de 1944, son dernier livre : Gigi  : Vers 1900, c'est la Belle Époque, à Paris. Petite-fille et nièce adorée de deux demi-mondaines, Gigi s’applique à manger délicatement du homard à l’américaine, à distinguer une topaze d’un diamant jonquille et surtout à ne pas fréquenter « les gens ordinaires ». On lui apprend son futur métier de grande cocotte. Mais Gigi et Gaston Lachaille, riche héritier des sucres, en décident autrement…

Gigi, un des rares romans d’amour heureux de Colette, donne son titre à ce recueil qui réunit trois autres nouvelles : « L’enfant malade », « La dame du photographe » et « Flore et Pomone »

Dernier livre de Colette dont j'ai scanné deux pages au hasard

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Cette nouvelle a inspiré plusieurs films et pièces titrés "Gigi"

Dès 1949, en France, une première adaptation réalisée par une des premières femmes metteur-en-scène, Jacqueline Audry. En 1951-1952, à l'instigation de Colette, une adaptation pour la scène à Broadway, avec Audrey Hepburn . Vers 1957, une pièce, à Londres, avec Leslie Caron sans succès. En 1958, une version musicale avec Leslie Caron et Maurice Chevalier dans un nouveau scénario.

Autofiction en aller-retour entre deux époques

Pour me mettre dans l'ambiance, j'ai revu la vidéo colorisée que Colette a pu voir en 1908. Elle présente quelques quartiers de Bruxelles (indiqués en glissant le pointeur en dessous de la vidéo) :

Cette époque est aussi été évoquée par Jacques Brel avec l'aide de l'évocation des cartes postales de 'c'était au temps ou Bruxelles brusselait. 

Colette a donc eu plusieurs liens avec la Belgique.

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Samedi dernier, je les ai suivi s à vélo. 

La commune de Saint-Josse-ten-Noode au no 25 de la rue Botanique porte fièrement une plaque commémorative de son passage.

La maison, elle-même, ne paie plus de mine. 

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Le Botanique est toujours là, mais cette fois, entouré de gratte-ciels.

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Dans les "Lettres à Missy", elle mentionne ses passages à Bruxelles.

Elle a exercé des tournées à l'hôtel Métropole.

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Aujourd'hui, le Métropole est fermé.

Il n'est plus l'ombre de lui-même depuis que je l'ai décris en 2015 dans "Le mythique Métropole" qui avait alors 120 ans. La radicalisation de l'avenue restrictive aux piétons l'a achevé.

Ses parents se sont mariés à l'église des Saints-Michel-et-Gudule. Elle est devenue une cathédrale. Elle n' a pas changé, la vidéo le prouve.

Le série des "Claudine" est jouée à l'Alcazar de Bruxelles. À l’origine, l’Alcazar royal est un simple café-concert. Eugène Humbert veut rivaliser les galeries Saint-Hubert (dont j'ai parlé). Une confiance en soi et une foi inébranlable dans le théâtre, il en a fait le « Théâtre des Fantaisies-Parisiennes ». Bruxelles n'exerce pas de censure pour les pièces de Colette. 

L'Alcazar, inaugurée en 1867, mais il a été fermée en 1911. Je ne peux donc pas en parler.

Elle passe une « lune de miel » à Bruxelles et Anvers. Deux conférences, deux contes lui créent un nouveau séjour en Belgique.

La consécration arrive avec "Chéri" avec « Léa » joués au Théâtre du Parc. C'est exactement à l'arrière du théâtre que se déroulait l'exposition "Animal art" dont j'ai parlé dans "Jeux de savoir ou de pouvoir ?" 

 Ravel et Colette se rencontrent pour la première fois en 1900. Intimidée, elle note "il a l'air distant et le ton sec" mais elle éprouve pour sa musique un « attachement auquel le léger malaise de la surprise, l'attrait sensuel et malicieux d'un art neuf ajoutaient des charmes ». Quatorze ans après, elle est sollicitée pour écrire un livret de ballet-féerie qu'elle intitule "Ballet pour ma fille". Sous l'impulsion de Maurice Ravel, il est devenu "L'Enfant et les Sortilèges", une fantaisie lyrique en deux parties composée par Maurice Ravel, en collaboration avec elle et présenté au Théâtre de la Monnaie.

UtilisER son expérience personnelle dans son roman, "La Vagabonde", avec une description à peine déguisée de son union malheureuse avec l'écrivain Henri Gauthier-Villars (dit Willy), accompagnant de nombreuses références à l'univers du Music-Hall, où elle travailla plusieurs années à Bruxelles.

Tournées de « Conférence et produits » à Verviers, Liège et Bruxelles.

Une visite à la reine Élisabeth de Belgique. Un texte pour Bruxelles à Jean Stevo. Une aquarelle de la reine-peintre. En plus, il est dit qu'elle boit la « Kriek Lambic » pour la Noël.

Je comprends que le samedi 7 août 1954, un hommage public de la Belgique à Paris et pas à Bruxelles-Ville.

Réflexions du Miroir

Les codes de Colette ont-ils évolué ou persisté ?

Une question qui demande des réflexions multiples.

Elle a fait partie d'une ambiance de cocotte mondaine de la haute société à l'époque pendant laquelle tout est dévié vers le beau mâle. 

Elle est très loin des slogans actuels #metoo et des seins nus des femen qui revendiquent des idées politiques.

Ses citations et déclarations sont à des années lumières d'aujourd'hui : « Les suffragettes me dégoûtent. Elles méritent le fouet et le harem. J'ai, parmi mes relations, un nombre suffisant de femmes équilibrées, en bonne santé, très cultivées, intelligentes, qui seraient tout aussi capables qu'un homme de siéger dans une commission ou un jury. Mais chaque mois, elles ont des jours où elles sont irritables, incontrôlées, imprévisibles. Les affaires politiques suivent leur cours tout de même pendant ces jours-là, n'est-ce pas ? Et il faudra voter et prendre des décisions. Les femmes libres ne sont pas des femmes. Une femme qui n'est pas intelligente demande les mêmes droits que l'homme. Une femme intelligente y renonce. Si j'avais un fils à marier, je lui dirais : Méfie-toi de la jeune fille qui n'aime ni le vin, ni la truffe, ni le fromage, ni la musique. Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. Il y a souvent plus d'angoisse à attendre un plaisir qu'à subir une peine. ». 

Même si elle présente un caractère de femme libérée pour l'époque grâce à un physique avantageux qu'elle dévoile sans vergogne, montrer ses seins en public serait d'une banalité sans nom aujourd'hui.

Ses déclarations montrent ses limites par rapport à la femme émancipée d'aujourd'hui qui revendique d'être présente et représentée partout dans la société humaine comme l'égal de l'homme. .

L'autofiction est sa technique d'écriture. Elle consiste à donner l'apparence d'une autobiographie dans un pacte faussé par des inexactitudes référentielles. Cette technique est intégrée en permanence dans toutes les autobiographies actuelles en y ajoutant de l'humour et du suspense comme agent liant pour le lecteur qui ne peut ou ne veut plus lire de descriptions trop longues et qui espère trouver de la science-fiction pour imaginer son propre avenir.

Référencer son autobiographie de manière exacte serait parfois trop banal et pas assez caustique, avec de longues descriptions qui pourraient être lassantes à lire par le lecteur d'aujourd'hui. 

Au début du 20ème siècle, Bruxelles comptait 200.000 habitants. En 1999, son minimum historique, elle n'en comptait plus que 130.000. Depuis lors, la croissance a été nette. Sur 32,61 km2, en 2022, Bruxelles-Ville compte 188.737 habitants habitants recensés.

Bruxelles-Ville (et surtout le grand Bruxelles) est devenue une "ville monde" avec 180 nationalités qui y parlent 120 langues.

Et vous voudriez que l'on resterait parler en français pour se faire comprendre ? 

J'ignore si les Poissons d'avril étaient pratiqués chez Colette.

Ils étaient attestés dès le 15ème siècle.

En voulez-vous pratiqués aujourd'hui ?

Rien à voir des mondaines de l'époque et de leurs chattes.

Le cactus vous en parle podcast

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La plume de Gunzig parle des élections et la guerre en politique entre les partis
podcast

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J'ai terminé ma promenade de samedi dernier à l'Expo « Couleurs du monde ».

Ndelela, Joëlle Picquet et Bertrand Catteuw invitent le visiteur à voyager à travers le monde tout en découvrant différentes formes, couleurs, textiles, structures et matériaux. Derrière chaque œuvre se cache une histoire racontée par le pouvoir des images créé par les peintures, les textiles ou les sculptures. Une série de différentes techniques vous sera présentée en toute harmonie lors de votre voyage artistique.

 Un clic sur ce lien suffit pour visiter ce monde à la dimension d'une ville.

 

Allusion


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21 réactions à cet article    


  • Seth 5 avril 12:53

    Je dois être un béotien mais je ne suis jamais arrivé à comprendre ce qu’on lui trouve de si remarquable en fait de romancière... smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 5 avril 13:04

      @Seth
        Bien d’accord.
        Quand je racontais ma déception après avoir lu Gigi (souvent en diagonale), son dernier livre, on m’a dit « c’est une romancière de cette époque ». Elle a écrit pour les midinettes. 
        Pourtant dans cette préversion, j’ai été assez « cool ». 
        Demain au plus tard, je sortirai une version un peu plus « hard » de ce que je pense de Colette. 


    • Seth 5 avril 13:17

      @Réflexions du Miroir

      Ca a la qualité de ne pas donner de maux de tête. Pour rester dans la littérature féminine et ne pas se fatiguer, il vaut encore mieux lire ça que Virginia Woolf. smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 5 avril 13:26

      @Seth
       Je n’ai jamais été une midinette. 
       Hier, John Grisham était invité à la télé.
       J’ai lu plusieurs de ses livres. (« L’insoumis » par exemple, rien à voir avec le parti français)
       Il y a du rythme et du suspense.  
       Préambule : Sebastian Rudd n’est pas un avocat comme les autres. Il travaille dans un van aménagé, avec des vitres blindées, le wifi, un petit réfrigérateur, des fauteuils de cuir, une cache pour ses pistolets et un chauffeur armé jusqu’aux dents. Il n’a pas de cabinet, ni d’associés, ni de partenaires. Sa petite entreprise ne compte qu’un seul employé : son chauffeur, qui fait office également de garde-du-corps, d’assistant juridique, de confident et de caddy quand il va jouer au golf. Sebastian vit seul au sommet d’un gratte-ciel, dans un appartement de petite taille mais protégé comme une forteresse, où trône un billard ancien. Il est amateur de bourbon premium et porte toujours une arme sur lui.
      Sebastian défend des gens qui font fuir les autres avocats : un junkie tatoué, membre selon la rumeur d’une secte satanique, accusé d’avoir enlevé et tué deux petites filles ; un chef mafieux sanguinaire, dans le couloir de la mort ; un habitant ayant tiré sur une équipe du SWAT alors qu elle donnait l’assaut dans sa maison et se trompait d’adresse. Pourquoi accepter ces clients ? Parce qu’il considère que toute personne poursuivie en justice a droit à un procès équitable ; et pour ce faire, Sebastian est prêt à franchir la ligne jaune de temps en temps. Il exècre l’injustice, n’aime ni les compagnies d’assurances, ni les banques, ni les grosses sociétés. Il se méfie des gens de pouvoir, à tous les niveaux, et fait fi des règles et de l’éthique.
      Avec Sebastian Rudd, John Grisham dresse le portrait d’un personnage haut en couleur, outrancier, extravagant, mais avec une justesse de ton et une humanité sans pareilles.

       


    • Seth 5 avril 14:01

      @Réflexions du Miroir

      Merci mais je ne lis plus de littérature contemporaine, va savoir pourquoi... Souvent déçu sans doute.

      Par contre je m’immerge volontiers dans la Fantasy (bonne de préférence). J’ai une fascination pour les « mondes » créés. Le plus souvent en mélangeant des civilisations éteintes entre elles avec des personnages relevant des contes ou des épopées médiévales, de la sorcellerie ou des religions disparues, etc... Pas facile de créer vraiment ex nihilo. smiley


    • Gollum Gollum 5 avril 14:08

      @Seth

      Rien ne vaut l’univers de HP Lovecraft. smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 5 avril 16:00

      @Gollum & Seth,
       La version complète et définitive est lancée sur la piste
       Attachez vos ceintures, il risque d’y avoir des turbulences et on n’est jamais trop prudent.  smiley 
       


    • Seth 5 avril 16:12

      @Réflexions du Miroir

      Je connais depuis... bien longtemps. Mais ce n’est pas de la Fantasy mais plutôt de l’horreur, carrément, même s’il a toujours évité les description avec maestria, nous laissant créer nous-mêmes notre image, ce qui la rend encore plus... horrible. smiley

      C’est un grand, malheureusement bien peu connu ici.


    • Seth 5 avril 16:15

      @Seth

      C’est adressé au « tolkieniste » (et forcément monstrueux ( smiley ) Gollum...


    • Seth 5 avril 16:28

      Sinon en fait d’univers génila je recommande Malazan book of the Fallen de Erikson mais il faut prendre son élan : dans la version anglaise 10 bouquins entre 850 et 1200 pages... et il faut avoir l’habitude du compliqué.


    • Gollum Gollum 5 avril 16:31

      @Seth

      Je crois que j’ai lu toute l’œuvre et je la relis régulièrement. J’ai même acheté un cahier de l’Herne consacré au bonhomme..

      Oui l’atmosphère est spéciale, j’en ai connu qui ne peuvent supporter.. Pour moi c’est tout bonnement un régal.. Mais c’est normal je suis possédé selon ce brave Pascal L qui m’a bien cerné le bougre.. smiley

      À propos du Seigneur des Anneaux j’avais lu le bouquin bien avant l’épopée cinématographique de Peter Jackson... mon Préssssieux.... smiley

      Ne pas oublier non plus Poe, Villiers de l’Isle Adam, Jean Ray.. 

      ... le Dracula de Stoker (en version longue d’origine), le Frankenstein de la miss Shelley... etc, etc... smiley


    • Seth 5 avril 16:47

      @Gollum

      Connais-tu « Le Moine ou la Chapelle des Pénitents Noirs » de Lewis ? Mais comme Frankenstein on est là dans le Gothique anglais, c’est encore autre chose. Si tu veux lire le premier du genre, c’est Le Château d’Otrante de Walpole. Un genre que j’ai aussi beaucoup lu.

      C’est une forme d’horreur, la grande maîtresse de ce style était Ann Radcliffe (Les Mystères d’Udolphe notamment) et ça atteint un sommet avec Les Hauts de Hurlevent.

      Autrement j’ai aussi lu l’intégrale de Lovecraft. Le bonhomme en lui-même n’était pas très brillant...


    • Gollum Gollum 5 avril 16:56

      @Seth

      Non je ne connais pas. Je note ça.

      Pour ce qui est de Lovecraft, pas brillant en quel sens ? D’après Bergier il était très pointu en sciences..


    • Seth 5 avril 17:32

      @Gollum

      Oups pas « chapelle » mais confessional des pénitents noirs.

      Et en France on avait un équivalent à ces Gothiques, c’est Barbey d’Aurevilly, un de mes favoris aussi.

      Lovecraft passe en dépit de son oeuvre pour avoir été franchement à droite et défenseur acharné de l’Establishmant opposé à tout gauche. Curieux si l’on s’en réfère à sa création.


    • Seth 5 avril 17:37

      @Seth

      Et j’ai oublié d’ajouter « my preciousss ». smiley


    • Gollum Gollum 5 avril 18:22

      @Seth

      Barbey, je dirais pas qu’il m’a barbé (bon je sais j’aurais pas dû) mais c’était un catho obsédé par le péché il aimait bien faire frémir les bonnes âmes avec ça, des attirés par le crime, j’ai pas vraiment accroché, j’ai dû en lire deux ou trois pas plus (Un prêtre marié entre autres), je sais pas si Lovecraft était à droite mais Barbey était un nostalgique de l’Inquisition..

      Pour ça que je préfère son contemporain Villiers de l’Isle Adam..


    • Gollum Gollum 5 avril 18:29

      Barbey était copain avec Léon Bloy si je ne m’abuse d’ailleurs..

      Bloy j’ai voulu essayer, sans à priori négatif... Je sais plus dans quel texte, mais l’héroïne se fait arracher toutes les dents pour se forger un sourire à faire peur afin de ne pas susciter de désirs charnels à son amoureux ! Authentique. C’qu’ils peuvent être cons ces cathos c’est pas possible.. smiley

      Tiens ça me fait penser à Joris-Karl Huysmans un ancien copain à Bloy. Lui est pas mal par contre. 
      Mais là aussi le catholicisme lui a ravagé la cervelle, je crois qu’il a eu un cancer et a refusé de se faire soigner afin de bien éprouver la douleur.. smiley


    • Seth 5 avril 19:20

      @Gollum

      Inverse, je n’ai jamais accroché à Villiers. Pour Huysmans je n’ai jamais exploré.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 5 avril 20:58

      @Gollum
       De Léon Bloye, j’en ai parlé dans « La méchanceté, tout un art »
       Vous avez raison, le catholicisme lui a malgré tout ravagé la cervelle.


    • Gollum Gollum 6 avril 10:20

      @Réflexions du Miroir

      le catholicisme lui a malgré tout ravagé la cervelle.


      C’est assez net dans cet éloge de la mutilation que j’ai évoqué mais il y a aussi la défense assez étrange du Verlaine post conversion, qui a écrit les poèmes les plus fades de sa carrière, les plus bigots, et qui sont encensés, avec une évidente mauvaise foi, par Bloy, pas difficile de comprendre pourquoi..


      Le catholicisme tord l’intelligence mais visiblement aussi, le goût.



    • Seth 6 avril 13:25

      @Réflexions du Miroir

      +++++

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