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Patrick Adam

Patrick Adam

55 ans - Résident dans l’ex Rio de Oro, aujourd’hui Sahara marocain. Chercheur autodidacte intéressé à l’histoire de l’Ouest saharien et du Maghreb. Spécialiste du raid de Michel Vieuchange, jeune Français mort en 1930 à son retour de Smara, cité interdite du désert, et dont les Carnets de route, préfacés par P. Claudel, ont connu leur heure de gloire avant de sombrer dans l’oubli. Auteur de différents articles sur le sujet et d’un ouvrage paru en février 2006, aux éditions L’Harmattan, intitulé : "De Smara à Smara".
 [décédé début décembre 2006]
 

Tableau de bord

  • Premier article le 07/02/2006
  • Modérateur depuis le 27/02/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Patrick Adam Patrick Adam 6 novembre 2006 21:23

    @ Dragoncat

    Je n’ai pas eu le temps de vous répondre hier soir. Effectivement le PS a laissé pourrir une situation prévisible dans les banlieues depuis la fin des années 70. Mais le contexte était compliqué et rares étaient les hommes politiques à la hauteur, surtout cette deuxième gauche bien-pensante dont a parlé Le Péripate. C’était une gauche frileuse, consensuelle. Quant à la gauche républicaine elle s’est vue opposer pendant des années un procès en légitimité. Je pense que Mitterrand a sincèrement cherché à souder la société. Il n’en va pas de même d’un Jack Lang qui, chaque fois qu’il ouvre la bouche, montre qu’il choisit un camp contre un autre. Grosso modo celui des « créateurs » (à vérifier) contre les crétins. Mitterrand n’a jamais eu ce travers. L’idée de France unie convenait à sa stature. Mais trois ans de rocardisme lui ont mis des tas de bâtons dans les roues, jusqu’à ce qu’il puisse s’en débarrasser. Et les propos de DSK que vous mentionnez sont consternants.

    Effectivement la louange éperdue de la « jeunesse créatrice » était criminogène. Faire croire à tout le monde qu’il a du talent est stupide. Dans un spectacle, il y a des acteurs, mais pour qu’ils jouent ils ont besoin de spectateurs. Tout le monde ne peut pas prétendre monter sur scène...

    Pour ce qui est du nombre d’intervenant sur ce fil, je ne me plaignais pas du peu de commentaires mais du fait que rares ont été ceux qui parlaient du fond de l’article qui concerne le caractère communautariste du cahier de doléances de AC le feu.

    Bien à vous. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 6 novembre 2006 20:57

    @ monsieur le fan« atique » commentateur

    Je serais particulièremnt intéressé que vous me citiez un suel exemple où j’aurais « insulté » un commentateur sans avoir été au préalable copieusement insulté par lui. Sortez donc un peu de vos fantasmes.

    Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 6 novembre 2006 10:34

    @ Ka

    Je termine ma réponse commencée hier soir par un cri : ne me parle plus d’Halloween !!!!

    Je suis heureux de voir que tu as été initiée aux joies « viriles » du rugby. Moi je ne l’ai jamais pratiqué, mais à regarder, je trouve que c’est le plus beau jeu collectif inventé par les hommes, le plus complexe et le plus gratifiant au plan intellectuel. Penser qu’on a inventé un jeu où, pour aller au but, on doit avancer « en arrière » au plan individuel et « en avant » au plan collectif. Je trouve ça jouissif.

    Tiens, à propos, j’ai vu dimanche soir un homme d’affaires de Toulon ex-petit beur des pires quartiers de la ville qui vient de racheter le club de rugby qui était à la dérive. Il a osé affirmer ce que peu de jeunes issus de l’immigration ont le courage de dire (peut-être se sentait-il protégé par son statut social). Il a dit qu’il était farouchement athée et qu’il abominait toutes les religions, islam compris... Je ne dis pas que tout le monde doive penser la même chose mais son courage m’a ému. J’ai rarement entendu un jeune issu du même milieu avoir un tel courage.

    Bises. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 21:12

    @ Ka

    Je ne m’arrête pas à une couleur de peau, ou à une façon de se vêtir. Mais le patron d’un établissement en contact avec la clientèle peut-il prendre le risque d’engager une fille qui, du jour au lendemain, peut revenir voilée ? Puisque de facto, il lui serait impossible de la licencier s’il lui prenait l’envie d’arriver un matin avec le hijab. Ce n’est pas du racisme, c’est de la logique commerciale. Est-ce que je sacrifierai mon job pour une fille qui ne respecterait pas la confiance que je lui ai accordée et qui, pour des raisons personnelles, ferait passer ses convictions avant l’intérêt de la boite ? Alors, s’il y a une éventualité, à qui la faute ? A moi de la soupçonner d’être porteuse d’un tel danger, ou à la fille qui peut du jour au lendemain me mettre devant le fait accompli ? Il faudrait donc que je la connaisse bien pour prendre un tel risque. Dans un commerce, le client est roi. C’est-à-dire que c’est lui qui fait tourner la boutique. C’est regrettable qu’en quelques années seulement, les filles issues de l’immigration maghrébine (mais elles ne sont pas les seules, il y a des Française de souche » comme tu les appelles qui portent le niqab) puissent se retrouver ainsi en porte-à-faux. Le « bénéfice du doute » ne joue pas. Une embauche c’est une question de confiance réciproque. Je dis bien réciproque. Peut-être que si on voyait moins de filles voilées se mettre à faire des procès à leur patron pour discrimination avec l’appui d’une armada d’avocats payés par des associations qui ne vivent que de ça, on n’en arriverait pas là. Je suis contre toute forme de discrimination personnelle, tant pour l’origine ethnique, la couleur de peau que pour la religion. Mais une fille qui arrive voilée un matin chez un patron qui l’a engagée sans voile, c’est elle qui joue sur la ségrégation et qui tente de l’imposer aux autres. Et elle fait payer son attitude à l’ensemble de la société, et avant tout aux autres filles qui peuvent en subir les conséquences.

    Quand je parle de « pourcentage » là aussi, je le fais un peu avec provocation, car il est évident que ce pourcentage n’est pas chiffrable. Il est dans l’air du temps. Une société peut accepter facilement 10 % d’étrangers. A 15 %, le rapport de force (il existe - il ne faut pas être angélique) change. A 20 %, c’est le conflit culturel qui pointe le bout de son nez. Au-delà, commence la ségrégation réciproque et le communautarisme revendicatif... Bien sûr, tout ça dépend des antécédents historiques et culturels de la société concernée. La France est très accueillante, bien plus que d’autres nations. Mais tôt ou tard, on arrive toujours au fameux « seuil de tolérance », surtout quand la situation économique se dégrade. Faut-il courir le risque et passer son temps à colmater les brèches ? Je pense surtout qu’il faut œuvrer pour que la société absorbe les étrangers qui sont légalement sur notre territoire en exigeant en contrepartie qu’ils fassent de sérieux efforts sérieux d’intégration.

    La notion « d’aller chercher » les immigrés au bled pour venir les faire travailler est tendancieuse. Oui, il y a eu des recruteurs et dans certains coins de l’Anti-atlas on me parle souvent d’un certain François qui a rempli les mines du Nord et de Belgique. Mais il ne faut pas voir la question que par un de ses aspects. Ceux qui sont partis étaient bien contents de partir. Ils se battaient pour pouvoir le faire et trichaient sur leur âge. Normal, aujourd’hui la situation n’a pas changé. Tu connais peut-être l’arnaque montée par la société émiratie En Najjat qui, il y a deux ans, prétendait embaucher vingt mille jeunes marocains pour les faire naviguer sur des bateaux de croisière. Puis de cent mille Marocains se sont fait arnaquer.

    Effectivement la première vague d’immigration était sensée être une immigration temporaire. Le regroupement familial de 74 a changé les règles. La société subissait alors le premier choc pétrolier et les Français avaient malheureusement d’autres préoccupations que de loger ou d’éduquer des familles qui débarquaient sans aucune préparation à ce qu’elles allaient vivre.

    Bon, je te laisse car j’ai des trucs à faire. Je te ferai un petit mot supplémentaire demain matin. Bises. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 17:51

    @ Le Péripate

    Merci pour la teneur de votre commentaire. Peut-être que cette affinité commune pour René Girard nous montre les limites d’une gestion de la violence par des artifices indignes de gens « civilisés ».

    Effectivement, les nations méditerranéennes ont toujours pratiqué le métissage alors que les nations nordiques, anglo-saxonnes ou germaniques s’en sont toujours défendues. Rome a eu des empereurs berbères ou daces, qui avaient été brassés par l’armée impériale. Le métissage n’est possible qu’à la condition de voir disparaître l’esprit tribal. Aujourd’hui Agadir est une ville chleuh, c’est-à-dire une ville où le pouvoir économique est cadenassé par les tribus berbères du sud de l’Atlas. Un Berbère venant du Moyen Atlas, et à plus forte raison du Rif, aura d’immenses difficultés à y faire sa place.

    Quand j’entends des inconscients parler de « tribu », j’ai le sang qui se glace. C’est comme si on voulait nous faire retourner trois mille ans en arrière. Il m’est arrivé de discuter souvent, à Smara, avec des responsables politiques de ces problèmes de tribus qui étouffent toute possibilité de développement. Et aujourd’hui, par des justifications de marketing, on voudrait nous « vendre le concept » en Europe.... Mitterrand disait « le nationalisme, c’est la guerre » et il avait naturellement raison. Le paraphrasant, je dirai sans risque de me tromper : le tribalisme c’est la lutte pour des territoires, le pillage, la razzia, les crimes d’honneur à n’en plus finir.

    L’analyse que vous faites de la deuxième gauche me paraît pertinente. Je me souviens d’un discours de Rocard que j’étais allé écouter dans la mairie de Perpignan pour l’élection de 1974. Je comptais alors prendre la carte du parti socialiste, et il m’en avait dégoûté quand je l’avais entendu dire que, pour lui, le monde allait bientôt se transformer et que nous autres, Européens, allions tous travailler en blouse blanche en confiant les travaux pénibles et difficiles aux pays du tiers-monde (ce qui aiderait à leur développement). Ce cynisme caché sous un voile de « pragmatisme » et d’un soi-disant « parler vrai » m’avait écœuré. Depuis, je n’ai jamais regretté d’avoir toujours été mitterrandien (et pas mitterrandiste).

    Le droit à la différence fait partie des slogans mal digérés par une gauche incapable d’aller au bout de ses concepts idéologiques. Même chose avec le fumeux « il est interdit d’interdire » qui a pourri l’école pour deux générations (au moins). L’école de Jules Ferry était une école de la rigueur morale et intellectuelle, pas du laisser-aller.

    Vous dites qu’il faut « assimiler en silence, sans placer quiconque devant l’obligation de l’intégration, et sans tenir de discours culpabilisant sur la différence ». En d’autres temps, j’adhérerai à cette opinion, mais je pense qu’aujourd’hui il est bien tard pour attendre encore « en silence ». Dans un premier texte, j’avais parlé de « frontières à redessiner » pour donner des repaires. Tout organisme vivant se reconnaît lui-même à travers ce qui le sépare de l’autre. La membrane d’une cellule n’est pas une muraille, elle permet de développer des défenses immunitaires, mais elle permet aussi des échanges avec l’environnement.

    La France doit retrouver un projet républicain et on peut « culpabiliser » ou dénoncer ceux qui manœuvrent pour le saboter.

    L’Europe doit se construire une identité. En fait, j’opterai plutôt pour plusieurs identités géographiques, car je pense de plus en plus qu’il est dérisoire de vouloir donner un destin culturel commun à une trentaine de pays, représentant une bonne centaine d’ethnies (si ce n’est plus) et ce en moins d’une génération. Ainsi conçue, l’Europe va droit dans le mur de ce qu’elle a été au Moyen Âge, c’est-à-dire l’Europe des Ligues marchandes. Moi aussi, je ne fais qu’ébaucher ma vision politique et culturelle, mais, les années passant, je la sens chaque jour plus proche de la réalité et non des fantasmes qui baignent nos hommes politiques prisonniers du carcan de la deuxième gauche dont vous avez parlé plus haut.

    Bien à vous et merci pour cet échange de point de vue intéressant. Patrick Adam

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